Saints bretons à découvrir

Un dimanche à Kervignac

Amzer-lenn / Temps de lecture : 6 min

Prenez, au hasard, dimanche dernier, le 9 octobre 2016. Eh bien il s’en passe des choses à Kervignac, Morbihan : le matin, le pardon de Saint Eflamm à la chapelle du même nom, avec messe et tout, suivie du rost er forn animé par un rasso de motards et les danseurs de Damb de Zansal.
Je ne vous en dirai pas plus : je n’y étais pas.

J’étais, le matin, à la cérémonie organisée à la basilique de Sainte Anne d’Auray en mémoire des 600 agriculteurs qui, chaque année, se donnent la mort dans l’indifférence des pouvoirs publics….
Et en fin d’après-midi, à la chapelle de Locadour en Kervignac, ouverte à l’occasion d’un concert donné par les musiciens et chanteurs de « Point d’Orgue », association lorientaise qui a pour objet de promouvoir la musique ancienne, instrumentale et vocale, particulièrement, baroque.
J’y suis arrivé de bonne heure d’abord pour être sûr de pouvoir trouver une place pour garer ma voiture, ensuite pour avoir le temps de visiter tranquille-ment l’édifice que je ne connais que d’extérieur et enfin, pour goûter le programme musical dès sa mise au point au cours des dernières répétitions. Le parking, suffisamment éloigné du grand axe Lanester- Carnac, n’était encore occupé que par un seul véhicule, je n’ai donc pas eu de mal à me garer.

locadour-kervignacLa chapelle de Locadour est en réalité une double chapelle : l’une, la plus grande, ouvre par un beau clocher-porche avec chevronnière décorée et pi-nacles à choux, c’est la chapelle Notre Dame de Clarté, l’autre, perpendiculaire à la première, ouvre dans le choeur de celle-ci, côté gauche, par un large arc plein cintre, elle est dédiée à Saint Cadour qui lui a donné son nom.
Cadour n’a pas encore son image dans la vallée des saints à Carnoët, mais cela ne saurait tarder, maintenant. C’est un compagnon des Cado, Gunthiern, et autres Gueltas ayant abordé les rivages de l’Océan tout proche au V° ou VI° siècle, ermites chassés du pays de Galles par les envahisseurs pictes et saxons, pères fondateurs qui ont participé à la rechristianisation de notre Bretagne gal-lo-romaine également dévastée par les envahisseurs venus du nord.

La statue qui fait le pendant de celle de Notre Dame de Clarté, de l’autre côté du maître-autel de la grande nef est celle d’un évêque, mitré et crossé, mentionné comme étant saint Amadour, celui-là même qui a donné son nom à Rocamadour, magnifique site du Quercy que chacun connait, sanctuaire marial où est vénérée la patronne des navigateurs, honorée en Bretagne à Camaret dans la presqu’île de Crozon sous le nom de Notre Dame de Rocamadour.
C’est ici, de Cadour qu’il s’agit, dont la notoriété n’a pas atteint celle du compagnon de Marthe et Marie ayant abordé avec Lazare, leur frère, aux Saintes Maries de la Mer en Camargue. La francisation et la notoriété de Rocamadour ont fait de Cadour un Amadour !…
Pendant que j’admire la statuaire, les artistes s’essayent à leurs instruments ; il y a deux flutes dont une traversière, un violon et un violoncelle.
La soprano est naturellement une femme, mais je m’aperçois qu’en dehors du baryton à la voix grave et chaude, les musiciens sont des musiciennes et même le chef de choeur est une cheffe.
Sous sa maîtrise, chacune s’accorde avec ses voisines et les morceaux de musique s’enchaînent harmonieusement. L’humidité ambiante oblige à réaccorder les instruments à plusieurs reprises.
Je me fais le plus discret possible et c’est bientôt l’heure de commencer le concert annoncé, intitulé, selon le programme distribué, « de Lassus à Haendel ». Malgré cela aucune pièce de ce compositeur de l’école franco-flamande né à Mons en 1532 et mort à Munich le 14 juin 1594 n’y est inscrite, et le récital commence par une pièce chantée de Théodorico Sistino (1593-1625) :

Crudel, lascia ‘sto core
che tien’ a tutte l’hore
access’ infiamm’e foco
e consumando voi a poco a poco

suivie d’un Ave Maria et d’un madrigal du compositeur baroque italien Claudio Monteverdi (1567-1643)

Il mio martir tengo
Celato al core,
Se lo dimostri
Ohimè poco mi giova;
Nessun cred’il mio mal se non ch’il prova

C’est d’ailleurs avec une pièce vénitienne de Monteverdi que s’achèvera ce très beau concert de musique ancienne intrumentale et vocale

Su, su, su, pastorelli vezzosi,
Correte, venite
A mirar, a goder l’aure gradite,
Ch’a noi porta ridente
La bell’alba nascente.
Mirate i prati
Pien di fiori odorati
Ch’al suo vago apparir ridon festosi

Georges-Frédéric Haendel (1685-1759), un des compositeurs préférés de l’ensemble “Point d’Orgue”, du propre aveu de la cheffe de choeur, sera en ef-fet très présent avec, successivement, la sonate à deux flutes, des extraits de son denrier opéra donné à Londres en 1741 : “Deidamia”, du nom de la fille du roi Lycomède de Skyros ; Achille est envoyé, jeune homme, à la cour du roi Ly-comède, déguisé en fille par sa mère Thétis, qui voulait ainsi l’empêcher d’aller à Troie où son destin était d’être tué. Là, il est élevé avec les filles du roi et Déidamie est la première à découvrir la supercherie. Elle conçoit de lui un fils, Néoptolème.
Suivra l’ouverture du “Rodriguo”, opéra donné à Florence en 1707, inspiré du dernier roi wisigoth d’Espagne : Roderic, qui sera défait par les gens d’al-andelous au début du VIII° siècle.
Entre temps on aura entendu successivement : la suite en fa majeur du com-positeur allemand Christian-Friedrich Witt (1660-1716), “l’agréable”, rondeau de Marin Marais (1656-1728). On se rappelle l’inoubliable composition des De-pardieu, père et fils, dans le film “tous les matins du monde” d’Alain Corneau en 1991, et une ballade de Guillaume Dufay (1400-1474) “bonjour mon coeur”.

On en aura entendu de belles dans la chapelle de Locadour en Kervignac le di-manche après midi 9 octobre 2016, merci aux musiciens lorientais de “Point d’Orgue” de nous avoir ainsi fait partager leur passion pour Haendel et la musique baroque.

 Mais il va me falloir, un prochain dimanche à Kervignac, sans attendre le futur pardon, entrer dans la chapelle Saint Eflamm, grand édifice du XIX° siècle, dont on m’a dit qu’il cache une magnifique statuaire ancienne.

À propos du rédacteur Yves Daniel

Avocat honoraire, il propose des billets allant du culturel au théologique. Le style envolé et sincère d'Yves Daniel donne une dynamique à ses écrits, de Saint Yves au Tro Breiz, en passant par des chroniques ponctuelles.

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13 Commentaires

  1. Bonjour, merci pour cet article.
    Concernant Saint Cadour, je serais intéressée de connaître la source, car d’après Bernard Rio (nous ne somme pas parents malgré l’homonymie) ethnologue et historien, il n’y aurait pas de saint Cadour, et Locadour proviendrait de Loc-an-dour: le lieu sacré de l’eau.
    Affaire à creuser …

    • mon ami Bernard Rio est plus qualifié que moi pour apprécier l’existence réelle ou légendaire de Saint Kadour !

      En toute hypothèse, il me parait avoir sa place dans la vallée des saints à Carnoët !

      • Marsen Alan Raude en do un dra bennak de laret ?

      • Saint Cadour a bel et bien existé.
        C’est un nom très célèbre dans le haut Moyen Age britonnique (en gallois : Cadwr, du vieux brittonique Cad : le combat, Cadour : le combattant) Le nom de Cadwr (latinisé en Cadorius) Le Cadour le plus célèbre est Cadwr ap Gerren Llyngesoc, roi de Domnomée insulaire, compagnon du roi Arthur, tuteur de la future reine Guenièvre et père de Constantin Ap Cadwr, roi des Bretons.
        Ces faits et gestes sont rapportés par Geoffroy de Monmouth dans son Historia regum Brittaniae (histoire des rois de Bretagne, XIIème siècle) récit mêlant l’histoire et le légendaire ainsi que dans les Mabinogion (épopées bretonnes chantées au son de la harpe par les bardes bretons et mis par écrit en gallois entre le XIIème et le XVème siècles. Ces récits sont à l’origine du succès de la légende arthurienne et de la « Matière de Bretagne », tout le corpus des lais et de la littérature médiévale inspirée des épopées celtiques et répandus dans tout l’Occident.

        Cependant, Cadour AbGerren Llyngesoc, héros arthurien épique n’est pas notre Saint Cadour. On trouve mention de celui-ci dans les listes épiscopales galloises du VIème siècle, soit comme évêque de Llandaff, soit comme évêque de Caerleon. C’est en tout cas un prénom assez commun au Pays de Galles à cette époque, mais le saint éponyme de Locadour n’est peut-être pas ce saint évêque, mais un humble ermite homonyme tombé dans l’oubli par la suite.
        Pour finir, le toponyme de Locadour s’écrivait « Locquadour » en 1398, ce qui invalide l’étymologie « Loc-an-dour » avancée par M. Rio.

        Sources :
        – Henri-François Buffet, archiviste d’Ille-et Villaine et
        historien du pays de Port-Louis ;article sur la toponymie du canton de Port-Louis paru en 1952 dans les Annales de Bretagne.

        -Chronological series of the bishops of LLandaff
        -Historia regum Brittaniae, par geoffroy de Monmouth

  2. Il est curieux de voir deux événements distincts programmés dans la même paroisse le même jour, dans deux chapelles distantes de 2 KM. A savoir le pardon de saint Efflam et le concert à Locadour.
    Il ne s’agit certes pas du même public, mais sur le plan de la cohérence, c’est tout de même étrange.
    Ce cas n’est malheureusement pas isolé. Et on peut trouver des équivalences dans bien des paroisses où l’on passe pourtant beaucoup de temps en réunions stériles pour « faire Eglise » et « rassembler ».

  3. Vous risquez d’être déçu… La chapelle saint Efflam est assez quelconque. L’enduit ciment gris n’arrangeant rien. Quant à la statuaire, elle date dans l’ensemble du XIXème siècle et quoique d’honnête facture n’offre rien de remarquable, idem pour le mobilier du choeur. Je ferais exception de la belle statue de Saint Isidore en brageù-bras et surtout de la statue-reliquaire de Saint Efflam qui est portée en procession au pardon. On voit le saint avec une attitude pleine d’autorité terrasser le dragon que selon la légende le roi Arthur peinait à terrasser.

    Statue de St Efflam - Kervignac

  4. L’étymologie de Locadour expliquée par « Loc-an-dour est hasardeuse voire fantaisiste. En effet, les toponymes en Loc- propres à la Basse-Bretagne furent créés entre la fin du Xème siècle et le début du XIIIème siècle. Ils viennent du latin locus (lieu) et peuvent désigner soit un lieu consacré, un ermitage ou un monastère. Ce sont soit de nouveaux lieux de cultes fondés ou d’anciens lieux de cultes qui avaient été ruinés lors des invasion vikings et qui furent reconstruits dans cette longue période.
    Ils sont une transcription directe du latin (ex : locus sancti Gildasae : lieu de saint Gildas, transcrit en breton par Lokeltas- Loc Gweltas) Ils sont toujours composés du Loc- suivi directement du nom du saint.Ex : Locunel = Loc Gwenael ; Locunolé = Loc Gwénolé etc… En breton (surtout dans le vannetais, le c est tombé et l’on prononce Lo au lieu de Loc. ex Locmalo se prononce Lomaleù, Loperhet =Locbrec’hed (sainte Brigitte) . Il s’agit presque toujours de saints bretons
    hormis pour la Vierge : il existe plusieurs centaines de Locmaria en Basse-Bretagne, ou bien saint Michel (Locmiquel ou Locmiquélic) ou le Christ (Lochrist) ou plus rarement saint Jean -Baptiste : Locjean = Loyehann. Le toponyme Loc n’est jamais associé à un élément topographique comme supposé ici et est toujours acollé à un saint, à la Vierge ou au Christ. La seule exception que je connaisse est Locminé, le lieu des moines : en latin « id est Locus monachorum » qui a donné en breton Lomenec’h (qui est devenu un patronyme assez porté dans le vannetais) déformé aujourd’hui en Logunec’h.
    Par ailleurs, sur le plan topographique, la version Loc an Dour ne colle pas non plus. La fontaine de Locadour est minuscule et a un très faible débit et peut se tarir les étés de sécheresse.
    Sur le plan linguistique, le mot dour est toujours localement transcrit sous sa forme vannetaise « deur ». De même, l’article aurait été conservé comme dans le toponyme Kerandeur et on aurait eu un très hypothétique « Locandeur »
    Quand à savoir si saint Cadour a vraiment existé, la racine bretonne Cad- (le combat) est
    souvent employée dans les patronymes comme dans les prénoms (Cado, Cadouellan, Cadoudal, Cadic…) le mot cadour (le guerrier) est d’ailleurs anciennement attesté. Le remplacement de Cadour par Amadour est d’ailleurs une preuve supplémentaire du premier vocable, car au cours des siècles, on avait l’habitude de remplacer des saints obscurs dont on avait oublié la vie par des saints plus connus du calendrier universel. Ex : saint Alar est devenu saint Eloi.

  5. Merci pour ces explications bien éclairantes.

    • dam’ heureusement que uisant er rouz nus a donné toutes ces explications ! ….
      merci à lui.
      quand nous écrira t il un article sur St Diboan (tu pe tu ) ? Une curiosité hagiographique et combien utile !

  6. Un grand merci à vous, à vous qui faites vivre ce patrimoine historique et qui savez si bien le raconter.
    Le village de Locadour est mon berceau, j’y ai grandi, tout comme mon père et son père. La Chapelle quant à elle est comme un trésor, j’ai évoqué son histoire de puis mon plus jeune âge incité par mes Pères en faisant visiter celle-ci aux Pèlerins.
    Lors du pardon, portant parfois « la Croix ou la bannière » aussi lourde que belle louant la vierge au rythme du Itron vari ar ger skleder, j’attendais avec impatience le feu de joie et la bénédiction à la fontaine.
    A 300 mètres de là, encore enfant alors que je ramassais du bois pour ma cabane je découvrais tel un aventurier la vraie fontaine de la clarté m’imaginant les prossesions d’antan.
    Nous ne pourrions pas parler de ce monument ainsi sans l’intervention du Comité de sauvegarde du patrimoine, des Beaux-Arts et des Bâtiments de France qui durant tant d’années ont contribué à faire de cette Chapelle l’une des plus belle de la région.

  7. Saint Cadour est mentionné dans la vita sancti Gurthierni insérée dans le cartulaire de l’abbaye sainte Croix de Quimperlé.
    Si ce document date des XI-XIIème siècle, la vita de st Gunthiern elle même est plus ancienne. Lors des invasions des pirates Vikings au IXè siècle, les moines Quimperlé enterrèrent sur l’île de Groix les reliques de saint Gunthiern avec une copie du manuscrit de sa vie.
    Ces reliques furent retrouvées au milieu du XIème siècle.
    Le manuscrit de la vita sancti Gurthierni était alors fort endommagé, les moines de Quimperlé ont recopié ce qui était encore lisible.

    Il y est dit que le Bro-Erec (royaume de Vannes) était alors en roie à des vers ravageurs qui détruisaient toutes les récoltes.
    Le roi (ici nommé comte) Guerec envoya donc une délégation à saint Gunthiern qui était alors père abbé de Quimperlé.
    Celle-ci était menée par les deux saints abbés les plus importants du pays de Vannes : Saint Goal et saint Cado – dans le texte en forme ancienne : GUEDGUAL et CATHUOTH. Ils étaient aussi accompagnés d’un certain CADUR.
    « […] les vers qui mangeaient les blés en herbe ruinaient entièrement l’espérance de la moisson, jugea sur l’éclat des miracles du Saint qu’il n’y avait meilleur moyen pour arrêter les ravages de ces vers que d’avoir recours à ses prières. Il députa donc vers lui trois des principaux habitants de Vannes, GUEDGUAL, CATHUOTH et CADUR pour le prier d’avoir pitié de son pays. Gurthiern sensible aux misères de ce peuple envoya de l’eau bénite et ordonna qu’on la jetta sur la campagne, ce qui n’ eust pas été plus tôt fait que tous les vers qui la ravageaient moururent comme si cette eau eut été un poison assuré […] Vita sancti Gurthierni. texte latin original :  » In tempore illo regnante Guerec’h comite orta est pestilentia et fames in Broguerech, scilicet vermes comedebant segetes ; qua propter misit prœdictus comes nuntios suos ad sanctum Gurthiernum, videlicet Guedgual, et Cathoth et Cadur ut subviniret patriœ. Vir autem dei cito advenit et benedixit aquam, misit que per illam patriam, fugavit que immensam vermium multitudinem.  »

    Le roi Warok (Guérec) par reconnaissance donna à Saint Gurthiern et à son monastère une terre située sur la rivière de Blavet nommé Plebs Veneaca et depuis Kervignac. Il quitta alors sa charge d’abbé et se retira comme ermite. On peut encore voir aujourd’hui la grotte où le saint abbé de Quimperlé a passé ses dernières années. La chapelle saint Gunthiern (XIème siècle) est encore debout mais est déssacralisée et se trouve sur un terrain privé.
    Il est donc tout à fait plausible que Cadour après son ambassade soit resté avec saint Gunthiern et l’ait suivi dans sa retraite d’anachorète et ait bâti son ermitage non loin de là (à peu près une lieue) où se dresse aujourd’hui la chapelle de Locadour.
    Sur les rives de l’estuaire du Blavet, les toponymes attestant d’établissements monastiques bretons anciens sont d’ailleurs très nombreux.

    Henri-François Buffet, -archiviste et historien du pays de Port-Louis-supposait qu’il s’agissait du même Cadour (Cadwr) que l’évêque gallois de Llandaff du Vième siècle. Même si les démissions de sièges épiscopaux sont fréquentes en ces temps reculés, notre Cadour aurait sûrement été plus célèbre s’il avait été un évêque démissionnaire cherchant la vie érémitique.
    Or, il est tombé dans l’oubli et a été remplacé par saint Amadour puis N.D de Clarté…

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