Saints bretons à découvrir

Vincent Bolloré fête les 195 ans de son groupe par une messe

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min
Photo Ouest-France

Il est de ces actions qui surprennent, et qui augurent peut-être de bien des choses. Ouest-France vient d’annoncer que ce vendredi, Vincent Bolloré (ici en costume glazik) fête les 195 ans de son groupe à Ergué-Gabéric (Diocèse de Quimper & Léon). La journée a commencé par une messe à la chapelle de Kerdevot, rapporte le quotidien.

Pour l’occasion  le bagad « An Erge Vraz » a été invité, une sorte de répétition grandeur nature pour les 200 ans du groupe. Bernard Poignant, ancien député, ancien maire de Quimper et conseiller du Président de la République, prenait la parole durant la journée, pour remettre à l’entrepreneur la médaille Grand Or du travail.

C’est la médaille du travail pour les 40 années de travail reconnu par le ministère du Travail. Vincent Bolloré a commencé à travailler quand il a eu 18 ans. Il a aujourd’hui ses annuités, a  dit Bernard Poignant avec le sourire.

Bernard Poignant a rappelé que « Vincent Bolloré est un homme fidèle au pays de Quimper, fidèle à la Bretagne », ajoutant que « c’est un homme qu’on ne peut comprendre que si on le resitue dans cette longue dynastie des Bolloré ». L’occasion pour nous de raconter cette anecdote à nos lecteurs :

En 1925, la commune de Scrignac mit en vente publique les ruines de l’ancienne église de Coat-Quéau, devenue simple chapelle, longue de 30 mètres et large de 20 mètres, ainsi que le calvaire. La flèche du clocher était alors brisée et les pierres de son tiers supérieur avaient servi à la construction d’un pont. La toiture était effondrée depuis 20 ans et des arbres avaient poussé à l’intérieur. La chapelle fut achetée par un industriel de Quimper… René Bolloré ; les pierres furent transportées à 40 kilomètres de là et réutilisées dans la construction d’une nouvelle chapelle à l’usine de Cascadec, en Scaër. Le calvaire aussi. L’abbé Yann-Vari Perrot avait cependant demandé à René Bolloré de lui revendre le terrain. Ce qui finalement – et bien peu le savent – deviendra un don de la part du grand-père de Vincent Bolloré, permettant de consolider les ruines de l’ancienne église et d’y construire la chapelle actuelle dessinée par James Bouillé.

En remerciement, les cloches de la chapelle ont été baptisées Ronan (pour René), Gwenn-Ael et Divi.

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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5 Commentaires

  1. Pourriez-vous apporter quelques précisions au rachat des ruines de Koat kev par René Bolloré, en 1925, et le rôle de l’abbé Perrot. En 1925, l’abbé Perrot était vicaire à Plouguerneau, bien loin de Scrignac. Par quel biais (le Bleun-Brug ?) fut-il mis au courant de la tractation et comment put-il intervenir ? Ce serait intéressant de pouvoir le préciser. Cordialement.

    • C’est par un courrier rédigé en 1932 que l’abbé Perrot demanda à René Bolloré de lui vendre le terrain. Quelque temps après il recevait une réponse positive, non pour la vente mais pour un don. Dans la foulée, l’abbé demanda à Yves Floc’h de dessiner un projet de statue, qui fut réalisée par Mr Chaussis et bénie par Mgr Duparc en 1933. Aux beaux jours, les travaux de déblaiement furent lancés.

  2. Avant de lire votre article je ne savais pas que Vincent Bolloré était breton! Je ne connais l’homme que par les médias qui faisait état de sa proximité avec Nicolas Sarkozy.

    Je me pose une question : cet homme qui apparemment possède une grande fortune grâce à son groupe et ses activités à t’il le projet d’aider au financement de certains chantiers important pour sa Bretagne ( rénovation d’églises, de chapelles, soutien financier aux paroisses en difficultés, projets culturels autours de la musique ou la langue bretonne…).Porter le costume breton et assister à une messe est une bonne chose, mais il me semble que, quand on est catholique et qu’on dispose d’une très grande fortune, il faut mettre la main à la pâte? Ce serait pour ce breton une manière de montrer son attachement à la Bretagne.

  3. Je vois MR POIGNANT ancien maire de QUIMPER et conseiller de F. HOLLANDE ??? TRISTE

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