Le martyrologe de Noël est rarement repris lors des veillées de Noël, particulièrement depuis la réforme conciliaire. Et pourtant, remettre la naissance de Jésus dans son contexte historique et l’ancrer dans l’histoire humaine a son importance. De plus, la psalmodie qui peut en être faite peut terminer la veillée de manière solennelle avant d’entrer pleinement dans la Sainte Nuit de Noël. La dernière édition du Martyrologe prévoit que ce texte soit chanté solennellement et en donne la mélodie. Alors pourquoi ne la proposerions-nous pas dans nos paroisses ?
Voici un exemple de psalmodie, en français et en breton.
e galleg / en français
e brezhoneg / en breton
Pour donner une certaine solennité, et avant d’entrer pleinement dans la messe de la nuit de Noël, l’idéal est que l’église soit dans la pénombre au début de la psalmodie, et lorsque le chantre entonne EST NE ou E ZO GANET, toutes les lumières de l’église s’allument.
Goudé m’éma bet krouéet er bed – A p’en deus Doué de benn getañ tennet a nitra en néañv hag en douar- Goudé ganedigeh Abraham – Moïz hag er bobl Israël téhet kuit a Vro-Ejipt- Er pemp ha tri-ugentvet ag er suhunieù bléieù diouganet get er profet Daniel- Seih kant daou hag hantér-kant blé goudé bout diazéet er gêr a Rom – Daou ha daou – ugent blé goudé bout saùet èl ampeleur romén Oktav-Aogust – Er bed a-béh é peah- JÉZUS KRIST – DOUÉ PEURBADUS – HA MAB EN TAD PEURBADUS – Hag en deus vennet santelad er bed dré é zonetigeh matelehus E zo bet konseùet dré er Spered Santél – Ha naù miz treménet a-houdé m’éma bet konseùet E ZO GANET – É BETHLÉEM BRO-JUDÉ– AG ER WERHIÉZ VARI – DOUÉ DEIT DE VOUT DÉN. |
Après la création du monde – Quand Dieu tira du néant le ciel et la terre – Après la naissance d’Abraham – Après Moïse et la sortie d’Égypte du peuple d’Israël Dans la 65ème des saison d’années prédites par le prophète Daniel – 752 ans après la fondation de Rome et la 42ème année de l’empire romain d’Octave-Auguste Le monde entier étant en paix Jésus, le Christ, Dieu éternel et Fils du Père éternel Voulant sanctifier le monde par son miséricordieux avènement ayant été conçu du Saint Esprit Et neuf mois s’étant écoulés depuis sa conception est né A Bethléem de Judée De la Vierge Marie Dieu fait homme. |
(traduction : Uisant ha Gwenn ar Rouz)
Rediffusion d’un article du 11/12/2012
La version latin/grégorienne est éminemment plus belle. Pourquoi ne pas l’adopter
Parce que cette version a bercé de nombreux bretonnants passés par Quistinic à l’époque de l’abbé Blanchard, et qu’elle peut aisément être chantée par n’importe qui. La version grégorienne est bien plus difficile à apprendre.
En attendant Noël. Défendons la Famille avec le Gwenn ha Du, avec le Kroaz Du. Dimanche 23 novembre 15 heures Place du Général De Gaulle Sant Brieg
Bonjour,
Auriez-vous la partition de la version française ?
Merci.
comme j’aimais écouter,dans l’église de Carantec plongée dans ‘obscurité, une voix claire qui chantait ces rappels de notre Histoire Sainte !!! Tout le monde écoutait… Cette beauté fut (parquel autorité ?) « remplacée par un piètre défilé de cartons « à messages » et de coloriages qu’on épingla autour du choeur tel du linge à sécher…On nous a dit « les jeunes(mais où donc étaient les jeunes) aiment ça i c’est le changement!…Quand sortirons-nous de ces stupidités?
IAu moins deux remarques en passant :
1. on ne peut dire « Doue deuet da vout den » mais « Doue Graet Den » pe « Doue en em c’hraet den » car à propremant parler Dieu n’est pas devenu homme mais un homme et pour un court moment.
2. le texte est incomplet, le martyrologue fini par Setu giinivelezh hor Salvez Jezuz Krist en ur c’horf den.
Pour ce dernier passage il vaut mieux « Salver » que Aotrou malgré le latin car à proprement parler Jezuz s’est incarné pour nous sauver, et il sera Aotrou/ Seigneuir de gloar au jugement dernier (même s’il l’est de fait ‘a viskoazh’)
Enfin ‘selon la chair » est traduit par Klerg « hervez ar C’hig » mais c’est beaucoup trop concret en breton.
Youenn Olier proposait « Kreud » pour avoir la nuanance du grec entre Saks kig et soma = kreud, korf.
Kemper traduit par une péritphrase « den e-touez an dud » à côté du sens du latin en plus.
Je propose
DOUE GRAET DEN
Setu ginivelezh hor Salver Jezuz Krist
en ur c’horf-den.
Merci pour ces précisions. Pour information, la version française (et une partie bretonne dont « Doue deit de vout den ») que nous avions ici est celle qui était utilisée à Quistinic par l’abbé Blanchard (et peut-être toujours aujourd’hui). Il ne faisait pas chanter la partie que vous soulignez et qui est effectivement manquante si l’on prend le martyrologe dans sa totalité.
Nous corrigerons sur les documents.