Description
« Il faut cultiver l’espérance en dépit d’un apparent triomphe de la sécularisation. De petites flammes, ou seulement des braises, peuvent être à l’origine d’un grand incendie. Ils doivent être ce feu qui couve au sein d’une société en attente en se libérant des peurs et des découragements. La foi se partage et se multiplie sans se diviser, comme les pains dans l’épisode évangélique »
Quelques précisions avec Philippe Abjean :
Vous allez publier prochainement un ouvrage aux Editions Ar Gedour. Pouvez-vous nous en dire plus sur le sujet ?
« Avec ce livre « Apprends-moi les mots qui réveillent un peuple», titre emprunté au poète groisillon YB Calloc’h, j’entends prendre ma part à la lutte contre cette maladie mortelle qui gangrène la planète et qui se nomme « wokisme » ou « cancel culture ». Je veux simplement tirer la sonnette d’alarme face à tous ceux qui dans l’ombre, s’acharnent à détruire cultures, nations et jusqu’à une conception millénaire de l’homme pour imposer un seul marché mondial.
Mais une chose est de protester. Une autre est de lancer des projets concrets pour maintenir cette culture et la faire vivre. Et je suis persuadé que le peuple breton dans un même élan collectif se fera prophète et donnera le signal d’une insurrection planétaire ! En reconstruisant sa propre histoire sur le champ de ruines que les iconoclastes des temps modernes ont laissé, après un demi-siècle de déconstruction. En retrouvant son patrimoine culturel, religieux, moral, artistique, comme autrefois on retroussait ses manches pour relever les temples mis à terre par les hoquets des guerres… Et en donnant ainsi exemple aux autres nations menacées elles-aussi dans leur âme, afin de leur rappeler que, nulle part, nul pouce de terrain ne doit être cédé au fatalisme.
Une parole d’homme suffit-elle à faire bouger les lignes ?
« J’entends bien qu’une parole d’homme ne suffit pas à mobiliser un peuple. Qu’une voix doit être l’écho d’une transcendance et parler à l’humanité toute entière. Précisément, l‘esprit breton est imprégné, dans chaque village, de cette vieille aventure de la main tendue de Dieu. Peuple mémoire, capable de raconter les évangiles de pierre au pied des calvaires et dans les milliers de chapelles qui conservent encore jalousement un peu d’une âme commune. Dans ce livre, j’évoque quelques projets possibles qui seront nos Missions bretonnes comme avant nous celles de Julien Maunoir et Michel Le Nobletz qui voulaient eux-aussi réveiller l’âme d’un pays… «
Pourquoi ce titre ?
« Je n’ai pas d’autre désir que de rappeler que nous sommes, également en Bretagne, face à un enjeu de cet ordre. Est-ce vraiment trop tard et faut-il nous résoudre à une homogénéisation culturelle globale ? Je préfère croire aux ressources insoupçonnées des peuples dans leurs capacités de résistance ? Entre pessimisme et optimisme, je fais le choix de la confiance. De penser que face à la marée déferlante d’effacement des cultures, la Bretagne fera école et suscitera chez d’autres peuples la force de conserver leur mémoire vivante. Elle en donne déjà la preuve malgré cinq siècles de rattachement à une France centralisatrice. Car dans ses cinq départements on y respire toujours un esprit qui fait qu’on est Breton d’abord, Français s’il en reste… Et on y a aux pieds des semelles de vent qui font de nous des hommes d’ici mais aussi d’ailleurs, attachés à une terre sans en être prisonniers «
Quel est l’objectif de ce livre et à qui s’adresse-t-il ?
« Avec cet ouvrage, j’entends proposer des projets culturels et mémoriels concrets et mobiliser ainsi des milliers de Bretons autour de la défense de leur identité. Montrer ainsi qu’en Bretagne on est en terre de résistance face au rouleau compresseur des GAFAM et à la menace transhumaniste qui s’annonce ».
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