Suite à une discussion, nous avons modifié l’article initial qui posait certaines questions pour nous en tenir à un simple billet. Nous reviendrons par la suite sur le sujet de la place de la langue bretonne dans la liturgie, via un article dédié.
Ce vendredi 10 mai 2019 ont eu lieu les funérailles de Fañch Morvannou, qui ont été célébrées dans l’église de la paroisse de Saint-Marc à Brest, dans le Léon. Le Centre de recherche historique du Léon y a participé et, avec l’autorisation de la famille du défunt, a effectué un enregistrement intégral de la messe que nous relayons sur Ar Gedour, avec nos remerciements pour ce collectage qui est un témoignage.
Une centaine de personnes ont fait le déplacement pour cette messe de funérailles célébrée par le Père Hervé Queinnec (chancelier du diocèse), et concélébrée par le Père Claude Caill (qui a assuré l’homélie), le Père Kaou Sanson et le Père Adam Galikowski. Nous vous laissons découvrir le compte-rendu et le feuillet de messe sur le site du CRHiL.
Si la langue bretonne a été bien présente, et les funérailles de Fañch Morvannoù un moment de communion fraternelle dans l’espérance de la résurrection, qui a sans aucun doute touché l’assemblée présente et porté le défunt dans une prière commune, nous pouvons cependant développer sur la place de la langue bretonne dans la liturgie. Toutefois, cet article n’étant pas un lieu de débat, nous y reviendrons par la suite sur le blog Ar Gedour.
Nous reprenons en conclusion un propos de Fañch Morvannou, relayé par le Centre de recherche historique du Léon :
Ra chomo ar brezhoneg da vihannañ ur yezh ar sul, lewenez ha plijadur o tond d’he heul, ewid brassañ mad ar re a ra hag a ray gantañ (Que le breton reste au moins une langue du dimanche, et que joie et plaisir l’accompagnent, pour le plus grand bien de ceux qui la pratiquent et qui la pratiqueront).
[…]
« Parres ar brezhoneg n’eus ket kalz a zouar dindanni (…) N’eo ket daw d’ar barres bezañ bras ewid ma vefe eürus an dud enni. An eürusted dre ar brezhoneg : perag ne vefe ket gwir kement-se ewid lod ? » (la paroisse du breton ne compte pas beaucoup de terre […] Il n’est pas nécessaire que la paroisse soit grande pour que les gens qui y vivent soient heureux. Le bonheur par le breton : pourquoi cela ne serait-il pas vrai pour certains ?)- Fañch Morvannou
Index global des funérailles:
0:00 – Musique d’entrée
2:06 – Formule de la Trinité en breton
2:28 – Mot d’accueil
3:18 – Evocation de Fañch Morvannou par Ronan Calvez
12:34 – Chant d’entrée « Dieu vivant rappelle-toi »
15:25 – Geste de la lumière avec dépôt de 6 lumignons sur le cercueil
18:34 – Demande de pardon : Seigneur Jésus venez dans le monde, avec le Kyrie
21:23 – Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (4, 13-18)
22:26 – Psaume n°129 « Je mets mon espoir dans le Seigneur »
24:50 – Acclamation à l’Évangile « Alleluia ! »
25:35 – Proclamation de l’Évangile n°1 – Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Mathieu, en breton et en français
29:29 – Homélie du Père Claude Caill
39:38 – Prière universelle lue par les petits-enfants- « Viens ouvrir ta maison, Seigneur à ton ami »
46:32 – Sanctus : « Santel, Santel, Santel an Aotrou Doue, Mestr ar bed »
49:15 – Anamnèse « Proclamons le mystère de la foi ! »
52:41 – Notre père
54:06 – Agnus
58:41 – Chant à Marie : Angelus « Ni ho salud gand karantez »
1:03:12 – Invitation à l’Adieu – Chant d’Adieu : Kantik ar Baradoz