Saints bretons à découvrir

Les bricolages liturgiques, ça suffit !!!

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min

Depuis 50 ans, c’est-à-dire depuis les « réformes » liturgiques et autres de Vatican II, nous pensions avoir déjà tout vu, et que ces années iconoclastes qui faisait du passé, des traditions de l’Eglise et de la foi populaire, table rase étaient enfin derrière nous, hélas, dans encore bien des paroisses, ce n’est pas le cas. Certaines équipes liturgiques, souvent ignorantes  de la liturgie même, et méprisante de tout ce qui s’apparente à de la tradition, au sacré, à la  beauté, continuent à sévir et à nous concocter des messes, – pardon … des célébrations –  d’une affligeante médiocrité, véritables insultes à Dieu, mais aussi aux fidèles.

Oh ! Certes, on nous expliquera que le souci d’un beau rituel n’est qu’un détail, et que ce qui compte c’est bien la foi des fidèles, ce que l’on a dans le cœur. Assurément, mais ces dispositions ne dispensent pas du sens du sacré et de la beauté, deux conditions qui prédisposent à élever son âme vers Dieu. Ce qui est fatiguant dans les messes, les cérémonies de certaines paroisses, c’est d’avoir à se demander quel menu fantaisiste bricolé va nous être servi. Il est vrai que la majorité des fidèles, sans se poser de questions, s’accommode de toutes les fantaisies.

 

J’AI VU L’EAU VIVE JAILLIR D’UN POT DE PEINTURE

Le dimanche 28 juillet, suivant la fête de Sainte Anne, je suis allé à la messe en l’honneur de la Mère de la Vierge Marie, dans une chapelle qui lui était dédiée. Une petite chapelle bretonne, dans un site boisé magnifique dominant le Scorff. J’espérai, sans toutefois trop d’illusions trouver une messe, à défaut de beauté, de sacré, et d’un peu d’âme bretonne, au moins digne. Las ! Question âme bretonne, celle-ci fut modestement présente par deux cantiques bretons : Jezus zo dichennet et O Rouannez karet en Arvor, c’était mieux que rien -un net progrès- car il fut un temps où tous les cantiques bretons étaient exclus. Un progrès souvent dû à une ou deux personnes conscientes de l’identité religieuse bretonne. Comme je m’y attendais la messe fut, du commencement à la fin, bavarde et sans aucune place pour le silence et le recueillement personnel. Dieu ne pouvait nous parler car on lui coupait sans cesse la parole. La « liturgie » de cette messe était donc vide de tout sacré. Mais le meilleur, le plus original dans le bricolage liturgique fut ce que jadis on appelait l’Asperges me.

Le prêtre, muni d’un rameau de laurier assez fourni, accompagné d’un fidèle adulte, déversa à la vitesse d’un marathonien  sur les fidèles une véritable douche, obligeant certains à s’essuyer le visage, leurs bancs, leurs feuilles de chants.  Mais l’originalité était surtout dans le récipient contenant l’eau bénite. Pour paraphraser  le cantique du moment, les  fidèles virent « jaillir  l’eau vive », non pas du côté du Temple, mais…d’un vulgaire seau  en plastique de peinture, avec son étiquette défraîchie.  Nous avions déjà vu, et nous voyons toujours des paniers, des cuvettes, des écuelles servant de calice, de ciboire, de fonts baptismaux ou de bénitier, mais là, le coup du vieux seau de peinture pour l’Asperges me, personnellement je ne l’avais jamais vu. Ainsi, le ton était donné de la célébration.

Oui ! Ca suffit ces bricolages liturgiques. Il y a un minimum de respect dû à Dieu, à sa Mère, à nos saints et nos saintes, aux fidèles et au lieu sacré. Si la majorité semble être indifférente, au point -par ignorance et habitude – de tout accepter, il en est d’autres qui souffrent de cette désacralisation, de cette absence de beauté dans l’expression de la foi. Et l’on s’étonne  que la pratique religieuse diminue d’année en année, que les églises soient désertes, sauf pour les  enterrements.

Ce mépris du sacré dans ce que les Orthodoxes appellent la « Divine liturgie » a aussi sa grande part de responsabilité dans cette désertion. Dans la liturgie bien comprise, il n’y a pas de petits détails sans importance : tous gestes, toutes attitudes, tous objets ont un sens, d’où l’importance du sens du sacré. En toutes occasions. Redécouvrant ce sens du sacré et de la beauté, les églises se rempliront à nouveau, preuve en est par les Communautés qui ont gardé ou retrouvé ce sens de la beauté de l’Office Divin.

À propos du rédacteur Yvon Abgrall

Publiant régulièrement des articles dans la presse bretonne, il propose pour Ar Gedour des articles documentés sur le thème "Feiz & Breizh" (foi et Bretagne), d'un intérêt culturel mais aussi ancrés dans les préoccupations actuelles.

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63 Commentaires

  1. Louis-Marie SALAÜN

    Non content d’utiliser un pot de peinture on fait accompagner cette aspersion d’un chant hors propos : « J’ai vu l’eau vive » c’est le Vidi aquam (enfin ça y ressemble vaguement) donc pour le temps Pascal.Hors le temps Pascal on chante l’Asperges me…

    Pour le fond de l’article et la consternation (que je partage entièrement) d’Yvon Abgrall, je ne ferai pas de commentaires… les catholiques ne sont pas encore prêts dans l’ensemble à entendre certaines vérités. Un jour pourtant il faudra sortir de cet aveuglement et arrêter d’être dans le dénit…

  2. Aristide Filoselle

    En effet il est plus que temps d’arrêter toutes ces c… Combien de temps encore devrons-nous subir toutes ces fantaisies grotesques ? Notre église est devenu un champ de foire liturgique ou le grand tout, rejoint souvent le grand n’importe quoi. Si le  »prêtre », pardon l’officiant, n’est pas foutu capable d’utiliser une branche de laurier pour l’aspersion qu’il laisse sa place à un autre. Un pasteur protestant par exemple ! Normalement il faut utiliser un seau-bénitier et le goupillon qui va avec. De toute façon l’histoire du seau/pot de peinture recyclé et de l’aspersion-(façon douche écossaise) est presque anecdotique.
    Il faut exiger tout, et tout de suite : Interdire toutes les chansonnettes débiles genre « Bisounours attardés » qui dénaturent nos célébrations, réclamer une bonne fois pour toute la messe à l’endroit (là où l’on n’a pas déjà fini de tout foutre en l’air dans nos églises !). Former les ignares à la liturgie. Celle voulue par l’église, et pas par une bande d’incultes, sois-disant « progressif »! (Encore une autre escroquerie). Et arrêter de taper sur les tradis qui n’y sont pour rien…
    Yvon Abgrall dénonce ici une aberration relevée sur les bords du Scorff, mais je peux affirmer pour ma part, que presque partout dans l’arrière-pays morbihanais on vit encore dans les années soixantes: Le chant puéril et gamin maternelle grotesque  »Je crois en Dieu qui chante et qui fait chanter la vie » y est encore pratiqué en guise de Crédo !!!? Je ne vous parle même pas des faux Notre Père, des Gloria fantaisistes de substitution, du refrain insupportable de médiocrité  »la Paix elle aura ton visage… » en lieu et place de l’Agnus Dei… de l’absence de signe de croix pendant les célébrations, des autels improvisés pour encombrer en forme de planche à repasser le linge… je ne parle pas non plus des vêtements liturgiques façon « peignoirs de bain » pour ventres bedonnants, le papier crépon tapissant les autels… Et les accompagnements musicaux au bandjo ou au djembé ! Ras-le-bol ! Ne peut-on pas exiger que nos prêtres respectent obligatoirement tout l’ordinaire de la messe ? Il doit quand même être possible de se former à la liturgie quelle part dans ce pays ?

    • Pour ce qui est de tous ces  »dérapages », on s’excuse en général dans ma paroisse d’être médiocre en se cachant derrière les vieilles idoles bien connues : « modernisme », « progressisme », et autres machins absurdes en  »isme », ou même en se prévalant d’un concile dont personne n’a jamais lu les textes. Ces simples mots fourre-tout agissent chez la plupart comme des mots magiques sur une assistance pétrifiée. Dès lors on ne conteste plus rien, de peur d’être ostracisé ou catalogué  »dangereux intégriste ». Aussi incroyable que cela puisse paraître, le chantage au progrès fonctionne chez nous à merveille. Technique de manipulation marxiste d’une efficacité redoutable dans tous les milieux, inventée pour court-circuiter toute forme de remise en question. Et dire que nous vivons sous cette chape de plomb depuis bientôt plus de cinquante ans ! Comment survivre à tout ça sans les grâces du Bon Dieu ? J’affirme pour ma part que tout cela n’est pas l’église, et que ces aberrations viennent du monde. Comme dans la société civile terrorisée par le politiquement correct ambiant, l’église s’est suicidée en générant des formes de  »religieusement correct » si l’on peut dire. Dernier délire en réalité lâché par nos amis les baby-boomers soixanthuitards archaïques. Les naufragés hasbeen de cette génération laissent derrière eux un héritage fantastique dont il faudra bien un jour prochain dresser l’inventaire : pastorale aberrante, liturgie bâclée, lieux de culte saccagés, homélie hors contexte ou politisée, pratique religieuse anéantie… et après la messe évolutive, voici venu le temps de la messe  »élastique ». Tellement souple qu’on peut distordre à l’infini ! Quand aux « messes pour jeunes », concept brillant inventé par les plus de 90 ans, elles sont sans effet sur l’assistance. C’est un gâchis sans pareil ! Bref quand on est dépositaire d’un pareil bilan on évite de ramener sa fraise. Conclusion : La génération des hasbeen doit être renvoyé dans ses buts. Il faudrait leur imposer part la menace de faire le boulot pour une fois, sinon rien ne bougera jamais.
      Rendu en 2019, il est urgent que cesse les aberrations ! La reprise en mains doit se faire maintenant. On ne peut plus attendre que Rome se réveille, il faut agir sur le terrain tout de suite avant qu’il ne soit trop tard. Concernant les préparations de messes, il faudrait presque imaginer une véritable  »police liturgique » pour s’assurer que la messe dominicale soit quand même à peu près la même partout. Concernant l’officiant, la solution à tous nos problèmes est simple. Et elle part du constat suivant : Seul les prêtres sachant encore célébrer la messe de saint Pie V sont sérieusement capables de célébrer la messe de Paul VI comme il faut. C’est la vérité, même si on n’a pas encore le droit de le dire !

      • Vous parliez de remède de cheval, je vous propose une méthode de choc :
        Interdire toutes les bisounoursteries hideuses et infantilisantes, supprimer les serrages de mains inutiles au cours des messes, proscrire le baratin profane (ou le renvoyer à la fin des célébrations : remerciements, annonces paroissiales, bla-bla-blas inutiles, one-man-show du célébrant ou de la dame au micro). Réhabiliter ou encourager toutes les marques de respect au cours des offices (S’incliner, s’agenouiller avant la communion, se signer, etc…). Supprimer tous les mots d’accueil horribles (surtout quand ça commence par le  »Bonjour » de la dame au micro !?). Ne plus demander la permission et libéraliser au plus vite les chants en breton et latin. Il faudra penser aussi à remettre les autels à l’endroit, partout où c’est possible (la messe à l’envers n’est qu’une tolérance dans l’église, pas une règle !). Bannir définitivement les « danses » grotesques pour gamines immatures de moins de 12 ans (genre on saute sur les bancs pour dévisser les ampoules avec les mains en l’air…). De toute façon, ça marche pas avec le 4ème âge !

        En refusant de faire ce que veut l’église en matière liturgique, nos prêtres donnent raison aux pires ennemis de la foi, et finissent de démotiver complètement ceux qui ne réclament encore une fois qu’une seule chose : la sainte messe dans une forme liturgiquement correcte et conforme aux attentes de l’Église catholique. C’est quand même pas difficile à comprendre.

        Je pense qu’il serait possible au site Ar Gedour de lancer un appel aux dons pour pouvoir offrir gratuitement à chacun des prêtres de nos diocèses un exemplaire de la PGMR, production Cardinal Sarah.

        Dernière chose : Quand on est nul, et incapable de garder ses fidèles, on casse du sucre sur le dos des tradis pour se donner bonne conscience, ainsi qu’un faux air sympathique aux yeux du monde ! Que c’est beau la charité chrétienne, surtout entre frères !

  3. Aristide Filoselle

    Je persiste et je signe, mais la ridicule chansonnette  »Je crois en Dieu qui chante et qui fait chanter la vie », n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais le crédo de l’Église Catholique. Car ce pseudo Crédo ne veut tout simplement rien dire du point de vu de notre foi ! Il en va de même d’un autre faux crédo à proscrire absolument et qui contient les paroles suivantes  »Je crois en Dieu qui croit en l’homme… ». Les habitués le reconnaîtront tout de suite.
    Vous devriez pourtant savoir messieurs, que Notre Seigneur Jésus-Christ ne croit pas, n’a jamais cru ni ne croira jamais en l’homme. Un catholique croit d’abord en un dieu incarné qui sauve les hommes par son sacrifice sur la Croix (catéchisme élémentaire), mais pas le contraire tas d’idiots. Pourtant, grâce à toutes ces imbécilités on navigue chaque dimanche dans certaine paroisse morbihannaise entre gamineries stériles et hérésies formelles. Et ces deux exemples sont bien sur à replacer au milieu de centaines d’autres, vous vous en doutez. En fait, c’est tout l’ordinaire de la messe qui est chaque dimanche passé finement à la moulinette, ou désintégré franchement à coups de marteau-piqueur.

    Dans le même genre, ces paroisses proposent au cours de leurs offices différentes versions ou variantes du Notre Père. La dernière fois, c’était pour la Fête-Dieu, et là j’ai bien failli m’étrangler. Je croyais encore naïvement qu’il n’existait qu’un seul Notre Père dans l’Église catholique ! Qui m’expliquera ce miracle ? Cessez donc de confondre nouveauté, modernité et crétinisme irresponsable. La liturgie n’est pas une farce.

    • Ca me fait penser aussi à la paraphrase du Notre Père en breton, chantée sur l’air de Silvestrig dans bien des messes. Or il existe des airs, comme celui que chantait l’abbé Blanchard à Quistinic, avec des paroles catholiquement correctes.

      • Paroisisen Fidèle

        La seule chose que je retiens dans mon cas, des 40 dernières années, c’est cette incroyable avalanche de productions de sornettes pseudo liturgiques qui vont finir de tout dénaturer et de rendre la sainte messe méconnaissable, ou à peu près dingue !
        On peut parler d’ « années folles » selon moi. Alors étonnez-vous des conséquences ! Il faut d’urgence mettre en place un véritable tri sélectif liturgique comme on le fait des déchets domestiques. Condition préalable pour espérer un hypothétique redressement. Quand à l’Eau Vive jaillissant d’un pot de peinture, elle n’est que la touche finale, ou cerise sur le gâteau d’anniversaire de la mort cérébrale d’un certain nombre de croyants qui ne font plus la différence.

        Quitte à répéter tout ce que d’autres ont déjà explicité précédemment : les paroles de l’ordinaire ne peuvent être modifiées. Affirmer le contraire est un mensonge, et le mettre en application une aberration gravissime. Il n’y a jamais rien eu à négocier sur ces questions, parce que les règles ont déjà été posées par le dernier concile. Comment certain prêtre peuvent-ils encore persister en ignorant des notions aussi élémentaires ? C’est terrifiant !
        Des dérives aussi graves n’existent dans aucune autre religion. Même nos amis orthodoxes malgré 70 ans de persécution, n’ont jamais cédés sur rien. Leur liturgie est intacte, la foi s’est transmise et leur église peut se reconstruire.
        Autre point important soulevé par BastianArBalp : Je suppose que dans le jargon, « messe à l’endroit » signifie « orientée ». Il a parfaitement raison, car dans un soucis de rapprochement œcuménique, il serait peut-être plus intelligent de tous prier dans la même direction. Ils n’y a plus que les cathos qui prient refermés sur eux-mêmes, quand tous les autres prient tournés vers l’Orient. Que nos soixante-huitards y réfléchissent s’ils le peuvent !

  4. Mari évoque les faux NotrePère qui singent ou paraphrasent maladroitement le vrai Notre Père. Elle a raison. Ces chants sont à réserver pour d’autres occasions évidemment , mais surtout pas pour la sainte Messe, de grâce. Peu importe l’air utilisé, il faut impérativement y retrouver les vraies paroles du NotrePère telles que réclamées par l’Église, ni plus ni moins. Car ces paroles (et parce qu’elles viennent de Dieu) nourrissent notre foi. Les pervertir serait sacrilège. Mais on n’est plus à ça près, visiblement.
    Signe d’espérance : Dans le même temps nous sommes de plus en nombreux à nous plaindre de ces dérives, et la demande pour plus de qualité ne cesse de grandir.

    Autre chose : Dans le genre gaminerie incongrue et puérile, ne connaissez-vous pas le Notre Père du Burkina Faso ? Sauf que l’appellation est bien sur fallacieuse (rien à voir avec le Burkina F.), et les paroles tronquées de ce soit-disant NotrePère, sont toutes psalmodiées sur des airs saccadés, entrecoupés de battements de mains débilo-grotesques pour adolescents en crise ou vieillards séniles. Encore un peu, et on le chantera bientôt en farandole sous la forme d’une danse de pingouins déjantés. Mais sur une assemblée dominicale déjà âgée, l’effet surprise est garantie. D’autant plus qu’à partir d’un certain âge les gesticulations physiques joyeuses et forcées deviennent juste un peu compliquées au niveau des articulations. Bref, les paroisses de chez nous qui poussent à ça, sont à fuir absolument ! Quand innovation liturgique rime avec démagogie…
    Et pour ce qui est des aspersions généreuses d’Eau Vive bien fraiche sorties d’un pot de peinture, et en forme de pluies d’orage, la prochaine fois, Prière de prévenir les paroissiens. J’enverrai mon parapluie avec moi!
    Merci d’avance.

    Conclusion : Des situations dénoncées dans l’article précédent ainsi que dans les commentaires qui suivent ne perdurent encore et encore que parce qu’une partie du clergé continuent de désobéir gravement et à l’Église, et aux textes conciliaires (qui rendu en 2019 ne peuvent plus servir à camoufler démagogie, médiocrité, ou amateurisme liturgique). Aujourd’hui même un simple fidèle peut se procurer les textes du concile et autres recommandations en matière liturgique et se rendre compte par lui-même que quelque chose cloche lourdement dans notre Église.
    La solution serait que tout le monde apprenne enfin à obéir, et fasse enfin ce que demande l’Église.
    60 ans après, il serait grand temps. Grand temps de siffler la fin de la récré, si je puis me permettre.

  5. Subir « Les liturgies les plus fantaisistes » dites-vous ? Sauf que la plupart des familles pratiquantes ont déjà résolues le problème depuis belle lurette : une bonne voiture, et on dégage tous sur une autre paroisse ! Ça ne permet peut-être pas de résoudre tous les problèmes, mais ça permet au moins de pratiquer sa religion sans subir chaque dimanche ce que vous dénoncez avec justesse.

    Le commentaire précédent parlait d’avenir (?), mais il faut quand même bien comprendre qui dirige l’Église (comme la société d’ailleurs). Et dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas : la génération has been, de type baby-boomers soixante-huitard est irrécupérable. Irrécupérable est le terme exact. C’est vrai pour la société en générale, et dans l’Église en particulier. Pour ce qui est de l’Église, inutile de perdre son temps avec ces faux cathos, ils ont tout détruit de l’intérieur, et ne feront jamais marche arrière. Ils sont trop c… pour produire autre chose que de la m…
    Car leur délire est trop profond, et relève plus de la pathologie cérébrale que du phénomène de mode. Leur bilan témoigne contre eux. Et pour ce qui est de « faire ce que veut l’Église », comme vous dites, inutile de rêver, c’est beaucoup trop tard. Il ne feront pas plus demain ce qu’ils refusent de faire obstinément depuis plus de 50 ans ! De toute façon ils en sont incapables. Incapables de reconstruire une baraque qu’ils s’acharnent jour après jour par leur désobéissance éhontée à foutre par terre. Seul le temps viendra à bout de tous ces tartuffes, et autres parasites infiltrés destructeurs d’église.

    Pourtant j’en conviens, la solution serait simple. Trop simple peut-être : « faire ce que veut l’Église », en mettant enfin en application les règles liturgiques de base telle qu’édictées par le dernier concile. Mais ça n’arrivera jamais ! Les  »néo-pharisiens » de chez nous refusent obstinément le concile, en se cachant derrière « l’esprit du concile ». Bien sur, c’est du grand n’importe quoi ! L’escroquerie est énormissime. Comme si le concile imposait de force à chaque prêtre ou équipe liturgique de réinventer la liturgie à chaque dimanche !!!?). Une interprétation aussi délirante ne pouvait déboucher que sur les pires excès. Et le bilan est sans appel !
    Voila pourquoi en 2019, nous en sommes toujours à la casse départ.

    • Je renchéri sur le paragraphe final de maître Cornille
      Certes, la PGMR, c’est un gros morceau, et c’est très fastidieux à lire. On y trouve pas immédiatement ce que l’on cherche. Ce n’est donc pas à la portée de l’animateur moyen, et plus généralement des animateurs et animatrices : je n’en connais aucun qui ait pris connaissance de la PGMR.
      D’ailleurs, s’ils en avait pris connaissance, ils n’existeraient pas : Il n’est pas question d’animateur dans la PGMR.
      Certes, les premiers responsables sont les prêtres, et l’Église elle-même, qui nous laisse entendre (tout en écriant le contraire), que tout le monde doit s’agiter, que les messes sont avant tout “conviviales” (et non sacrées); mais c’est bien la fonction d’animateur qui accélère la dégradation :
      C’est un défaut humain très commun, qui pousse toute personne ayant un petit rôle à montrer qu’il fait son travail. De ce fait, l’animateur, au lieu de se faire discret et de ne faire que le strict minimum, se croit obligés :
      1/ De s’agiter autour de l’autel avant la messe pour se serrer la main et se faire la bises entre copains.
      2/ De faire un mot d’accueil (qui appartient au prêtre, qui n’est qu’une courte phrase, et qui vient après le chant d’entrée, pas avant.
      3/ De trouver des chants “originaux” et “conviviaux”, gestués si possible.
      4/ De supprimer systématiquement le Confitéor — Il faut bien laisser la place à des phrases trop longues et vides de sens entrecoupant le kyrie (du moins le chant qui s’y substitue)
      5/ De choisir les personnes qui lisent le plus mal pour faire les lectures, y compris le psaume, qu’ils sont incapables de psalmodier (ce n’est pourtant pas compliqué)
      6/ d’écrire des prières universelles interminables (j’ai parfois compté neuf intentions — du moins, on a chanté neuf fois le refrain catégorie bisounours, pour ce qui est des intentions, en général, même si j’en comprend les mots, je n’arrive pas à en saisir le sens.
      7/ De choisir des personnes très compétentes pour la quête (attention, il faut bien que les gens sachent que l’on voit qui met une pièce de 20 centimes !)
      8/ De choisir pour donner la communion avec le prêtre, une personne qui, comme eux, ne croit pas en la présence réelle du Christ dans le Saint Sacrement. (c’est juste un geste convivial, je sais, je répète souvent ce mot, mais c’est le leitmotiv des animateurs et animatrices)
      8/ De s’agiter en sautant et en agitant les bras pour encourager l’assistance à chanter les chants ridicules qu’ils nous imposent.
      9/ Et pour terminer, de se rassembler à la fin de la messe avec les copains sur le côté de l’autel, dans le passage qui mène à la sacristie pour se congratuler mutuellement, empêchant le sacristain de débarrasser dignement les vases sacrés et les linges d’autel. (Il faut dire que, eux — elles — quand ils le font, c’est en un seul voyage, la clé du tabernacle dans le calice avec le manuterge et le purificatoire bourrés irrespectueusement, calice et patène tenus avec pouce et index d’une seule main, le corporal posés sur le bras comme un torchon, et de l’autre main, les burettes ; un seul voyage, eux, ils sont efficace (moi j’en fais trois)

      Tous ces animateurs ont reçu des formations au centre diocésain : Ils y ont appris tout ce que je décris ci-dessus !
      Pour ma part, j’ai cessé d’être animateur il y a plus de trente ans, quand on m’a expliqué qu’il fallait faire le guignol au micro. Autrefois, j’entonnais de ma place, et la foule chantait à pleine voix, maintenant, les gens ne chantent plus, les animatrices s’agitent au micro, elles accaparent toute l’attention que l’on doit à Dieu, et secondairement au célébrant.

      En bref : Reprendre la PGMR et s’y tenir !

      • Louis-Marie SALAÜN

        J’ai relu plusieurs fois la PGMR et tout récemment encore suite à cet article : c’est vrai que c’est fastidieux, mais je pense que tout chantre digne de ce nom devrait en prendre connaissance.

        Cela dit le problème de la PGMR c’est que je la trouve assez ambiguë (pour ne pas dire laxiste) sur certains points et que cette ambiguïté permet de sortir des rails et de faire n’importe quoi…

        Tout comme Musicam Sacram que je trouve trop ambiguë sur bien des points.

        Pour moi la PGMR et Musicam Sacram ouvre les portes à certaines dérives. Il y a beaucoup trop « d’exceptions » proposées…

        • Il est tout à fait vrai qu’il y a trop d’exceptions permises.
          Ces exceptions sont justifiables, voire justifiées lorsque les situation sont exceptionnelles (comme leur nom l’indique) et surtout si c’est parfaitement réfléchi, que ça donne un sens liturgique plus fort que celui que l’on aurait en observant la règle.
          Le problème c’est la formation d’animateur liturgique, ce n’est pas la liturgie, c’est l’apprentissage de quelques chant et surtout l’agitation des bras, ainsi que les chorégraphie des chants gestués dont on nous pourri les célébration dès qu’il y a des jeunes.
          Je ne suis pas absolument contre les exceptions,outre leur caractère exceptionnel, il faudrait vraiment une réflexion liturgique, par des gens formés.
          Il faudrait aussi que tous ceux qui ont une responsabilité comprenne que le cadre et les gestes sont bien plus porteurs de sens que toutes ces parlottes explicatives qui noient la parole de Dieu.

  6. Louis-Marie SALAÜN

    J’aimerais bien qu’on ne mette pas dans le même panier un cantique breton paraphrase du Notre Père « Hon Tad e zo en Nenv » même si de fait il ne peut être chanté en lieu et place du Pater Noster, et les pseudo chants liturgiques que je qualifie de véritables daubes verbales et musicales (y compris la plupart des chants charismatiques ou assimilés) qu’on nous imposent encore aujourd’hui jusqu’à la nausée…

    Et puisqu’à juste titre on évoque dans les commentaires la déformation des paroles de la messe (faux kyrié, sanctus, Notre Père) je rappelle ici que la seule traduction correcte qui tienne du Notre Père (nouvelle traduction ou pas) c’est  » ne nous laissez pas succomber à la tentation ».

    On en parle du tutoyement à tout va du Bon Dieu, de la Sainte Vierge et des Saints??

    Pour le reste cf mon premier commentaire…

    • « même si de fait il ne peut être chanté en lieu et place du Pater Noster » dites-vous. Malheureusement, c’est ce qui se passe régulièrement.

      • Totalement d’accord avec Louis-Marie SALAÜN

        @ Eflamm Caouissin : tentationem, je ne pense pas que “épreuve” en soit la meilleure traduction. La difficulté de la traduction c’est “inducas”.
        Après, on va nous rechercher le texte en araméen, puis en Grec, mais la formule “ne nous laisse pas succomber à la tentation” qui a le mérite d’être en bon français, avait fait ses preuves, avec un sens profond, à la fois facile à comprendre et porteur de sens.
        Tout le reste ne participe à cette nécessité de changement permanent institué par Vatican II (peut-être involontairement, je l’espère)

    • Louis-Marie : pour être tout à fait juste, la traduction la plus proche serait « ne permets pas que nous tombions dans l’épreuve » ou « garde-nous de tomber dans l’épreuve » 😉

      • (Réponse à Louis-Marie, sur les différentes formulations du NotrePère.)
        Il serait urgent en effet de dresser un inventaire sans plus attendre, avant de faire le tri au milieu de toute cette boue. Mais qui peut en prendre la responsabilité ? Le volume de chansonnettes liturgiquement incorrecte est aujourd’hui tellement énorme qu’on n’en sortira jamais. C’est un véritable raz de marée que l’on retrouve partout, et dont il sera dur de se dépêtrer un jour. Et encore plus dur de faire entendre à nos soixante-huitards que les messes bâclées et expédiées sont un objet de scandale pour les fidèles et l’Église toute entière.

        Aussi le mieux serait peut-être de dire clairement ce qui est licite, et de l’exposer directement dans chaque paroisse, au cours d’une visite pastorale par exemple. Ou de le faire de manière centralisée, ce qui permettrait de rejoindre tout le monde, sans avoir à patauger indéfiniment avec les nazes au milieu du dépotoir à sornettes.
        Et redire clairement les choses, quitte à marteler 100 fois : Exiger qu’un Notre Père soit un Notre Père. Qu’il soit proclamé ou chanté en français, breton, latin, ou serbo-croate n’y change rien : De toute façon il n’y a pas 15 000 NotrePère différents. Il faudra poursuivre le travail assainissement avec le Crédo, puis le Gloria, et tout le reste etc…
        Il devient vraiment urgent de ramener le plus grand nombre à la normal, et dire stop à cette déconnade qui n’a que trop duré. Peut-être qu’un site sur internet pourrait permettre de centraliser un corpus de chants et cantiques contrôlé par l’Église diocésaine, et tout le monde serait prié de s’y tenir. (On le fait déjà pour les textes et lectures du jour). De vrais théologiens et spécialistes en liturgie pourraient prendre le temps de se prononcer sur l’acceptabilité ou non d’un  »chant nouveau » avant de diffuser tous azimuts.

        Bien sur beaucoup de carnets de chansonnettes finiront leur trajectoire au fond d’un conteneur à ordures. Qu’à cela ne tienne : Il grand temps de tirer la chasse-d’eau sur ce dépotoir à sornettes qui n’a rien à voir avec la messe catholique. Il n’y a dans ce domaine comme dans tous les autres qu’une seule boussole valable : Le concile et son application immédiate. Certains de nos marginaux s’y refuseront, ils faudra les y contraindre.

      • Louis-Marie SALAÜN

        épreuve ou tentation? Le latin « tentationem » se traduit bien par tentation n’est-ce pas?

      • Autrefois, nous disions « Ne nous laissez pas succomber à la tentation »
        Il me semble que ça a un sens, exprimé de façon simple et claire, en bon français.
        La version devenue récemment caduque tentait une traduction littérale du latin, et ne rendait pas nécessairement le sens exact, qu’il faudrait retrouver en hébreu. Cette version avait deux autre défaut : le massacre de la langue française par un abominable pléonasme : «comme nous pardonnons aussi» (Tout ce qui enlaidit éloigne de Dieu); et bien sur, le tutoiement, qui ne se justifie que par ceux qui nous prêchent que dieu est notre “copain”
        La version actuelle, ne corrige pas les deux défaut, elle ajoute une tournure qui heurte encore une fois la langue française. cette phrase est ridicule dans sa forme, et ne veut rien dire : on entre dans le péché, la tentation, c’est le panneau publicitaire du péché; on y est soumis, comme à la pub, on cède à la tentation et l’on entre dans le péché, on cède à la pub, on entre dans la boutique.
        De toutes façons, sauf à trouver une forme parfaite, ces changements continuels des textes, qu’ils soient prières ou textes des lectures, ajoutent à l’idée que “ça change, et que c’est bien”, ce qui, en changeant la forme, permet insidieusement de changer la Foi de l’Église.

    • Le texte du Notre-Père en breton est chanté sur un air plutôt solennel et très harmonieux.

      “Hon Tad hag a zo en Neñv”

      Qu’il soit chanté ou récité, le « Hon Tad » présente l’avantage (outre l’usage de la langue bretonne) d’être correct d’un point de vue théologique, et clair sur la petite phrase contestée et contestable de la version française post-conciliaire (la version retouchée récemment est toujours insatisfaisante).

      Pour cette raison, et comme je suis sensible à la justesse dans l’expression de la foi (qui ne le serait-pas?), cela fait près de vingt-ans que je récite systématiquement la deuxième partie du Notre-Père en breton. Avec un petit plaisir supplémentaire: je pense que du côté des défunts bretonnants, dans les générations précédentes, on se réjouit d’entendre vivre la langue du pays.

      Voici le texte complet en breton (graphie peurunvañ):

      Hon Tad hag a zo en neñv,
      Hoc’h añv bezet santelaet
      Ho Rouantelez deuet deomp
      Ho Polontez bezet graet
      War an douar evel en neñv.

      Roit deomp hirio or bara pemdeziek,
      Pardonit deomp hor pec’hejoù,
      Evel ma pardonomp d’ar re o-deus manket ouzhomp
      Ha n’on lezit ket da gouezhañ en tentadur,
      med hon diwallit diouzh an droug.

      Chacun pourra adapter en local (hirio/hiziv ou pec’hejoù/pec’hedoù,..) simple question de phonologie (comme pour Aochoù an Arvor / Aodoù an Arvor, nom breton du département des Côtes d’Armor, par exemple).

      Pour ce qui concerne les célébrations ou messes en breton, on se reportera en toute sécurité et qualité liturgique aux ouvrages bilingues édités par les éditions du Minihi Levenez (Job an Irien). Par exemple le Kantikoù Brezoneg a-viskoaz hag a-vremañ (Cantiques Bretons de toujours et d’aujourd’hui), 2003. Graphie brestoise (dite falc’huneg).

      Les commentaires du présent article, si l’on se réfère à la liturgie contemporaine en breton, n’ont quasiment plus lieu d’être. Un argument de plus pour introduire un peu de breton dans nos messes…aussi souvent que possible (pardons, événements, puis assez régulièrement. L’idéal serait d’offrir une messe hebdomadaire, par exemple le samedi soir ou le dimanche tôt en matinée, assez facilement accessible en voiture à tout bretonnant).

      Que les francophones se rassurent, les feuillets sont bilingues. Et, au final, quelle plus belle messe que celle qui est un voyage dans l’intériorité et la culture d’un peuple?

  7. J’ajouterais que j’ai été choquée lors de la procession d’un pardon en Centre-Bretagne, d’entendre les sonneurs jouer « Ev chistr ‘ta Laou / Bois donc du cidre Guillaume ». Il existe de si beaux airs de cantiques bretons. De plus, c’était le 15 août, fête en l’honneur de Notre-Dame !

  8. Je suis totalement de cet avis, il faudrait retrouver l’essentiel et non le folklore.
    Le pot de peinture avec l’étiquette, ça fait négligé…
    Il faut s’y retrouver dans ce bruit quotidien!

  9. Louis-Marie SALAÜN

    Je suis bien d’accord avec vous Tarcisuis!

  10. Louez donc d’abord le Seigneur pour les belles choses qui se vivent, pour les belles dynamiques liturgiques et construisez donc sur ce granit à la lumière de l’Esprit saint ! Il y aura toujours des personnes à dire que c’est trop ou pas assez ! Même pour « défendre » (?) la liturgie et peut-être le sacré, le cynisme de cet article et de beaucoup de commentaires ici ne sent pas beaucoup l’Evangile …

    • Réponse à Didier : L’erreur au contraire serait de se contenter de dénoncer, ceux qui dénoncent les abbérations… en vous cachant derrière les Évangiles ! C’est là une posture  »tarte à la crème » si vous permettez, qui contribue un peu plus à plomber l’Église chaque jour, en refusant de dire bien haut ce que d’autres constatent sur le terrain. Vous pourriez au minimum plaindre les baptisés témoins de ces énormités, et ceux qui en sont les auteurs, mais non, vous pleurnichez sur la forme de l’article et le  »cynisme » des commentaires qui suivent !? Quel courage ! Ce n’est pas comme ça qu’un chrétien affronte les problèmes (Prière de relire les Évangiles).
      Le vrai cynisme selon moi se trouve plutôt du côté du seau de peinture recyclé en bénitier, et de la manière honteuse avec laquelle cette  »aspersion » fut conduite. Le vrai cynisme selon moi relève encore plus de cette pastorale de l’autruche que vous pratiquez fort bien, si j’en crois vos propos, et qui consiste à abandonner l’Église dans un moment critique, entre les mains d’amateurs.
      Voir le bien qui existe dans l’Eglise, soutenir l’annonce de l’Évangile, aider les âmes à se sanctifier, reconstruire l’Église sont pour nous tous des sujets d’espérance, et nous devons nous en réjouir. Personne ne dit le contraire. Là n’est pas le problème. Si j’ai bien compris M. Abgrall, son article portait sur les abbérations liturgiques, et dans ce domaine comme dans d’autres il existe un principe de base qui s’applique à tous, y compris vous : la correction fraternelle. Et cette posture-là, reste authentiquement évangélique, ne vous en déplaise. Pour le salut de votre âme, merci de ne jamais l’oublier.

      • Le drame si vous permettez, c’est qu’on se soucis plus de se conformer à ce qui se fait dans la paroisse d’à côté, qu’à faire ce que veut l’Église ! Je sais, c’est terrifiant, car on parle ici de religion. Mais comme toujours quand il s’agit du genre humain, on constate que l’absence de courage doublé d’un certain conformisme l’emporte le plus souvent sur les considérations d’honnêteté intellectuelle et d’amour de la vérité !
        Au fait, une question que beaucoup se posent : Qu’est ce qui retient encore nos évêques d’imposer l’application pur et simple de la PGMR dans toutes les paroisses bretonnes, et de s’y tenir ? Ce serait la moindre des choses me semble-t’il ! Les baptisés ont des devoirs envers l’Église certes, mais aussi des droits. Celui de pouvoir participer à des offices religieux liturgiquement corrects en fait parti, ne vous en déplaise à tous. Faudra-t’il que les fidèles s’énervent à leur tour en montrant les dents pour obtenir ce minimum requis ? Il est temps de prendre le taureau par les cornes.

    • Merci Didier de dire ce que beaucoup pensent, juste centré sur la fidélité à l’Eglise et au sens du sacré. Il n’est en effet pas besoin de casser pour promouvoir le beau, il n’est pas besoin de se moquer » pour promouvoir le bien, il n’est pas encore besoin d’étaler sa science pour être dans la vérité. Quelle misère spirituelle se rajoute à la misère spirituelle, décidément, le malin s’amuse de tout cela ! War raok !

  11. Ne jetons pas la pierre à ces prêtres. Ils sont fatigués, épuisés, ont leur en demande tant. Ce ne sont pas des prestataires de services lorsqu’on voit toutes les obsèques qu’ils ont par semaine. Ne sommes-nous pas un peu responsables du seau en plastique ? Ils ont besoin de notre soutien. A nous d’arriver une demi-heure avant la messe et de proposer notre aide.

    • Je suis désolé mais ces prêtres sont les premiers responsables du désastre actuel de l’Eglise; ils récoltent ce qu’ils ont semé!
      A nous de quitter ces églises (pour ceux qui y sont encore) pour nous rendre là où un véritable culte est rendu à Dieu, tant que nous avons encore la foi. Il y va du salut de nos âmes!
      En ce qui me concerne, cela fait maintenant une vingtaine d’années que j’ai compris cela et je ne suis pas près de faire marche arrière.

      • Réponse fraternelle à M. Tom-Tom
        Quand on en arrive à confondre seau de peinture et bénitier, c’est qu’il est temps de se poser les bonnes questions ! C’est tellement grave qu’on ne peut formuler 50 conclusions possibles.
        Il en va du salut des âmes comme vous dîtes et vous avez 100 fois raison sur ce point.

        Mais attention s’il vous plaît de vouloir tous nous mettre dans le même sac, il serait trop petit !
        Aussi dénaturée soit-elle, notre Église continue d’abriter de bonnes âmes qui se sanctifient, des miracles de conversion s’y produisent encore, et des saints prêtres y annoncent toujours la Parole de Dieu, à temps et à contre-temps. Quand aux tradis, on doit leur reconnaître une liturgie soignée et des sacrements valides.
        Si nos évêques voulaient enfin bouger leurs plumes, on éviterait peut-être toutes ces tartuferies. Mais seraient-ils seulement écoutés ? Aze emañ an dalc’h !
        Que Dieu vous garde !
        Cordialement.

        • Cher laurel,

          Merci pour votre commentaire.
          Comme vous dites, il est temps de se poser les bonnes questions, même si cela fait déjà 50 ans que ça dure, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Heureux pot de peinture, si je puis dire,…
          Effectivement, il y a encore de bonnes âmes dans l’Eglise officielle, mais si peu, et de moins en moins car le bon grain se perd au milieu de l’ivraie.
          Quand il y a le feu dans la baraque, pourquoi rester à l’intérieur?
          Plus raisonnablement, quand on sait où trouver une véritable messe catholique avec un véritable enseignement qui va avec, il n’y a pas à hésiter.
          Les nouveaux prêtres, même s’ils ont un esprit plus conservateur que la génération précédente, on été formés par des méthodes modernes. On leur a appris que la messe du concile V.II est la véritable messe. Je leur souhaite sincèrement de découvrir la véritable messe qui a suscité tant de saints à l’Eglise au cours de son histoire.
          Les tradis ont effectivement une liturgie soignée et des sacrements valides. Cela fait maintenant plus de 20 ans que je ne me pose plus de questions à ce sujet quand je vais à la messe. Que la messe soit basse ou chantée, la liturgie traditionnelle élève véritablement les âmes et la dimension sacrificielle y est absolument centrale, ce qui est loin d’être le cas dans la messe moderne. Quant à la validité de cette dernière, j’ai malheureusement eu maintes fois l’occasion de douter de l’intention du célébrant.
          Enfin, si je peux me permettre, laissez ces évêques où ils sont. Ce sont les premiers responsables du désastre. Il n’y a absolument rien à en attendre sinon une aggravation de la situation. Si un seul d’entre eux voyait clair, il sortirait aussitôt de cette institution qu’on ose encore appeler Eglise et qui court à sa perte. En avez-vous entendu seulement un seul accuser le concile V. II ? Tant qu’il n’y aura pas de véritable remise en cause, il n’y aura rien à espérer.
          Que Dieu vous garde également!
          Union de prière.

  12. Vous avez entièrement raison.

  13. Merci au site http://www.kan-iliz.com/ de donner charitablement (merci !) et fermement déjà quelques repères de bon sens (liturgique, sacré, temps, catéchèse du chants, événements …).

    En s’appuyant sur l’extraordinaire patrimoine immatériel et spirituel des pardons bretons, peut-être envisager d’ici quelques années un colloque sur le sujet ? Avec des regards croisés. Je vous propose même un titre « Le pardon, un appel à la conversion ?  » … la réponse est bien-sûr « Oui ! Au Christ rédempteur !

    • On pourra même proposer des animations « bataille d’eau, « peinture aux doigts », « découpages-collage », « fabrication de pétards » …

    • Bien-sûr un colloque de ce type doit rassembler les acteurs habituels (Vallée des saints, Tro breiz, Ar Gedour, Minihi Levenez, …); les représentants des évêchés ; Les associations savantes (BCD, AB, ICB…) ; des invités hors Bretagne/France/Europe pour donner un éclairage sur l’inculturation et les « déambulation spirituelles »; des acteur des arts sacrés (chants et musique, manécanterie, arts et architecture …) et ne l’oublions-pas l’Esprit-Saint pour garder l’Espérance et la Charité, la Foi aussi !

      • C’est pathétique.
        Assurément, vous faîtes tous semblant de ne pas comprendre ce qui a été exprimé dans l’article de M. Abgrall, voila pourquoi la plupart de vos commentaires frappent dans le vide.

        Premier erreur : vouloir faire croire à tous prix que la critique en matière de liturgie, ne serait pas une posture évangélique. C’est exactement le contraire. Dès lors que cette critique tend vers son but ultime : porter le plus grand nombre à faire ce que veut l’Église, on ne voit pas où est le problème. Le blocage qu’on constate parfois autour de ces questions relève plus du déni de réalité que d’une posture franchement évangélique. Je trouve étrange qu’on ne puisse pas mettre le doigt sur une dérive quand celle-ci est avérée, sans se voir aussitôt accuser d’être un mauvais chrétien ! C’est puéril. Aussi, Prière de ne plus se cacher derrière de fausses excuses : le coup du manque de charité, ou de la surcharge de travail est vide de sens.

        Deuxième erreur : Cette critique serait illégitime ? Mais vous devriez tous savoir qu’il n’y a rien de sulfureux quand on est catholique à réclamer qu’un Notre Père soit un Notre Père, ou qu’un Crédo soit un Crédo ? C’est le devoir de chaque croyant. Jamais une sornette, aussi agréable soit-elle à vos oreilles, ne pourra se comparer au Crédo de l’Église catholique. Jamais. Inutile d’insister. Chaque célébration doit comporter un Crédo tel que définie par l’Église. Même les pharisiens le savent ! Et ne pas le condamner c’est le cautionner. Ce que vous faîtes tous avec une mauvaise foi remarquable, en tournant autour du pot (de peinture ?).

        Troisième erreur : cette critique ne doit s’accompagner d’aucune exigence : Se comporter ainsi revient à cautionner une fois encore. Constater ne suffisant pas, il faut remédier, sinon on se contente de pomper de l’air. La vrai charité consiste donc ici encore à réclamer ce que de droit : une liturgie, telle que voulue et définie par l’Eglise.
        Hors pour y parvenir il n’existe qu’une seule solution que tout le monde connaît, et qui relève de l’évidence : La PGMR pour tous ! Qu’attend t’on pour l’appliquer ? Elle n’a quand même pas été écrite pour les chiens, je crois. A bon entendeur Salut !

        • C’est juste que la fin ne justifie pas les moyen. En l’occurence et simplement, il est scandaleux pour un chrétien d’utiliser les moyens du diable pour défendre le Christ et son Père ! On comprend mieux alors le lancinant et quotidien Pater noster indispensable et vital.

          • Où voyez-vous qu’il soit question d’utiliser les moyens du diable pour défendre le Christ et son Père? Et quel rapport avec le PaterNoster ? Personne n’affirme des choses pareilles, et vous surinterprétez abusivement à votre tour certains commentaires excessifs que vous croyez dénoncer. Que des pratiquants témoins d’abus finissent excédés, c’est un peu compréhensible non ? Vous pourriez être d’accord là-dessus avec vos coreligionnaires, et exiger de nos prêtres une plus grande rigueur liturgique dorénavant. Comment agit-on dans la société civile selon vous ? Évidemment il n’est pas possible de mettre tout le monde dans le même sac, et personne n’a commis cette imprudence jusqu’ici. Pour le reste, je suis d’accord avec vous, ça n’empêche pas de dire son Notre Père plus souvent.
            Portez-vous bien.

    • @Didier Raison : je vous cite :
      « En s’appuyant sur l’extraordinaire patrimoine immatériel et spirituel des pardons bretons, peut-être envisager d’ici quelques années un colloque sur le sujet ? Avec des regards croisés. Je vous propose même un titre “Le pardon, un appel à la conversion ? ” … la réponse est bien-sûr “Oui ! Au Christ rédempteur ! »

      Vous serez donc certainement heureux de savoir que nous travaillons avec d’autres sur un projet en ce sens, dont le magazine LA VIE a parlé cet été et dont Ar Gedour vous tiendra informé.

  14. MERCI ! à Didier, Ar Bleiz, Mme de La Monneray d’apporter des commentaires positifs et emprunts de bienveillance sur ce sujet initialement simple de la liturgie catholique (mais compliqué par tant de « bonnes volontés », dont l’enfer, nous le savons, est pavé). En accord sur « la correction fraternelle » et le souhait -ensemble- de maintenir le sens de la beauté et du sacré et simplement de suivre ce que recommande l’Eglise catholique, mais ne jugeons pas sans contexte, ne lançons pas d’anathème, ne propageons pas de contre-vérité (comme cette attaque sans fondement sur le rite du « baiser de paix » qui revêt un vrai sens évangélique et remonte à des temps très anciens dans notre Eglise romaine – avec des intermittences -, même s’il ne doit pas être systématisé).
    Cet article est bien écrit et dénonce avec une certaine expérience vécue (hélas!) des cérémonies qui tiennent du spectacle et une liturgie qui s’est parfois fort éloignée de l’ordinaire de la messe de Paul VI.
    Ayant la joie d’appartenir à une paroisse dont le recteur est pénétré d’une foi véritable, du goût de la belle liturgie et d’un amour de Jésus Hostie qui témoigne de cette foi, je reconnais être plus préoccupé par la question de la transmission de celle-ci aux générations actuelles et futures que du bon ordo…

    • Merci Antoine. Bravo à vous.
      Mais permettez moi … vous avez raison sur toute la ligne sauf accepter ce que certain appellent ici correction fraternelle, vaste abus en l’occurrence … S’il a raison sur l’importance de la liturgie et sa place centrale, il a entièrement tord sur le reste, sur la distillation de ce que le diable sème comme il sème dans d’autres champs et notamment qu’il est sensé défendre : discorde, haine, découragement, jalousie, pouvoir, orgueil … bref ! Personne n’est à l’abri ! Donc, contrairement à vous, je trouve le texte de l’auteur mauvais (càd qui procède du mauvais) même si motivé par de vraies blessures que je peux partager, certe. Je ne partage pas le ton, je partage pas l’esprit car contraire à ma Foi en Christ et son Evangile (je ne parle pas de liturgie, je parle du texte : précisons le parce qu’on a tendance à tout mélanger … c’est plus pratique).
      Merci à mme de la Monneraye de rappeler le mal que ces texte font au clergé, ces fidèles au Christ fils de Dieu, à l’Eglise et la liturgie de la sainte messe … j’en suis témoin et c’est pas bien beau … « c’est moche » comme diraient les jeunes !
      Il est d’ailleurs assez surprenant que ce type de texte soit validé par la rédaction. Je n’en doute pas que ce sera justifié par une pirouette pseudo-œcuménique ou d’ouverture (sic), nous l’avons déjà vu ! Qu’il créé une catégorie « opinions » pour tous les coup-de-gueules et témoignages très personnels, les approximations exutoires ?
      En conclusion, nous pouvons relire l’évangile du jour, en latin ou en breton … en français par défaut : c’est assez instructif !
      Et comme le dit bien Ar bleiz, « War raok !!

      • J’imagine bien, le jour où Jesus a jeté les marchands du temple, quelques bonnes âmes venus lui dire : « oui mais vous savez, franchement c’est pas charitable de votre part »
        🙂

        • C’est tout de defi des chrétiens, mettre l’Amour partout ! Y compris dans la colère devant l’insupportable, et humblement. La charité est une valeur ajourd’hui dénigré et rabaissé (valeur des faibles, des « sociaux »…), c’est pourtant une valeur d’une puissance fantastique qui vient compléter les 2 autres vertues théologales. Relire absolument St Paul à la Première lettre aux Corinthiens … Paul n’est je crois pas un tiède 🙂 Et puis, pour chasser les marchand du temple, il faut être Jesus ou s’y conformer suffisemment, totalement 😉 Portez vous bien !

          • Je ne suis pas d’accord avec la deuxième partie de votre réponse et voici pourquoi : Si les chrétiens « baba-cool » se méprennent à ce point sur la personne de Notre-Seigneur Jésus-Christ, c’est parce qu’il n’y a plus grand monde capable de distinguer entre charité humaine et charité chrétienne ! D’où l’inertie du monde chrétien actuel, désormais paralysé par de fausses interprétations (qui viennent toutes du monde, et pas de Dieu) : Car la charité qui vient de Dieu n’est pas prioritairement la charité du pain (même si elle est requise bien évidemment), mais d’abord et avant tout la charité de la vérité dû au monde ! (Ce à quoi doit s’employer l’Église à temps et à contre-temps). Et la charité de la Vérité en action, ça donne ceci:

            « La Pâque des juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem »
            « Il trouva dans le Temple les marchands de bœufs de brebis et de colombes ainsi que les changeurs qui s’y étaient installés »
            «Alors, s’étant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple et les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, renversa leurs tables ; et il dit aux marchands de colombes : Otez tout cela d’ici et ne faites pas de la maison de mon père une maison de trafic. »

            Dans ce récit c’est bien le Dieu-Amour qui dénonce publiquement les escrocs & autres voleurs, et qui pour s’assurer le triomphe du bien, se paye le luxe de faire justice à sa manière : en tranchant à vif et en séparant le bon grain de l’ivraie ! Pour autant cette charité là n’est pas courante. Mais elle existe ! Les frileux n’en voudront pas. Elle n’est pas le mal pour autant (Qui osera dire ici que Notre-Seigneur utilisait les « moyens du diable » ?).
            C’est que dans l’ordre chrétien des choses tel que Dieu veut l’établir sur terre, la charité aura tous les droits, même le droit d’opérer cette séparation d’entre les êtres. Alors autant s’y habituer tout de suite!
            Si l’article de M. Abgrall dénonce une dérive qui fait du mal à l’Église pourquoi vouloir l’en empêcher ? Certes nous ne sommes pas des dieux, et le démon nous guette derrière chaque pas ! Mais c’est quand même la charité (un tantinet fracassante il est vrai) qui inspire ses lignes.

      • @DidierRaison, vous dites « Il est d’ailleurs assez surprenant que ce type de texte soit validé par la rédaction. Je n’en doute pas que ce sera justifié par une pirouette pseudo-œcuménique ou d’ouverture (sic), nous l’avons déjà vu ! Qu’il créé une catégorie “opinions” pour tous les coup-de-gueules et témoignages très personnels, les approximations exutoires ? »

        Ar Gedour n’est pas qu’un lieu consensuel qui voudrait que l’on y trouve uniquement ce qui nous plait. Ar Gedour est aussi attaché à la pluralité des opinions (la preuve en vous laissant tous débattre) et par ailleurs est lanceur d’alerte. La plume vive d’Yvon Abgrall peut certainement choquer, mais ce qu’il souligne est le haut d’un iceberg qui ne subit clairement pas le réchauffement climatique et ne se limite clairement pas un simple témoignage très personnel ou une approximation exutoire, pour qui se penche un minimum sur l’état de la liturgie en Bretagne. Cet article a donc été validé par la rédaction pour permettre à chacun d’échanger et d’interpeller.

        Par ailleurs, je me permets de vous faire remarquer que ce propos se trouve dans la rubrique « point de vue », qui existe donc déjà !

  15. C’est tout de defi des chrétiens, mettre l’Amour partout ! Y compris dans la colère devant l’insupportable, et humblement. La charité est une valeur ajourd’hui dénigré et rabaissé (valeur des faibles, des « sociaux »…), c’est pourtant une valeur d’une puissance fantastique qui vient compléter les 2 autres vertues théologales. Relire absolument St Paul à la Première lettre aux Corinthiens … Paul n’est je crois pas un tiède 🙂 Et puis, pour chasser les marchand du temple, il faut être Jesus ou s’y conformer suffisemment, totalement 😉 Portez vous bien !

    • Personnellement, je ne peux comprendre votre aveuglement à tous, concernant les questions liturgiques. Visiblement vous ne percevez rien de leur importance. Jusqu’à oublier qu’au cœur de la messe il y a Notre-Seigneur Jésus-Christ lui-même. Nos anciens évangélisaient par la messe, car c’est par là qu’il faut commencer, avant de toucher les âmes, et de convertir les cœurs. Vous vous dites préoccupés par la transmission de la foi, j’en suis bien aise. Dans quel type de messe trouve-t’on aujourd’hui les familles pratiquantes et leurs enfants ? Certainement pas chez le soixante-huitard farfelu sévissant avec un pot de peinture on ne sait où. Alors cessez de faire les pitres. Un proverbe dit  »il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre ».

      Mais ce qui me sidère le plus aux niveaux de certains commentaires  »bonasses », c’est d’abord : 1) L’absence de  »virilité » dans l’expression de la foi. 2) L’absence de compassion pour les fidèles qui subissent ces outrages. 3) L’absence de condamnation d’un acte qui heurtent la sensibilité des fidèles.

      M. Abgrall ne se contentait pas seulement de dénoncer l’attitude invraisemblable de ce prêtre qui n’a pas d’excuse, mais bien plus encore du peu de cas qui est fait des fidèles chrétiens, et bien sur de Celui qu’on adore au cours de la sainte messe. Votre mauvaise foi est scandaleuse, et votre absence de charité irresponsable. Aussi ne vous cachez pas derrière un éloge à l' »Amour » que dans le fond vous ne pratiquez pas ! Les témoins de l’exploit au pot de peinture sont aussi vos frères dans notre foi en Christ, que je sache. Merci de vous en rappeler avant de vous congratuler bêtement les uns les autres, pour je ne sais quel énième commentaire puéril.

      Concernant les « gentils » porteurs de « commentaires positifs » maintenant, je souligne un point commun entre eux tous : leur incapacité totale à mettre l’accent sur ce qui ne va pas, quand quelque chose ne va pas justement. Pour peu, on en viendrait presque à reprocher à M.Abgrall d’être l’auteur de ce qu’il dénonce. Cette approche est suspecte. C’est pratiquement de « l’inversion accusatoire ». Et, nous autres chrétiens savons bien de quelle signature il s’agit ! La fausse charité conduit parfois là où l’on ne voudrait pas tomber.

      Un chrétien authentique ne peut pas ne pas se scandaliser à l’évocation de tous ces abus. Notre Seigneur mérite un peu de respect, je crois. Mais ça n’a pas l’air de vous atteindre visiblement. Vous préférez tous dénoncer des propos que vous dites « malveillants ». C’est ridicule ! Si je comprends bien « la logique à l’envers » des derniers commentaires, les  »gentils » sont ceux qui ne prennent pas parti, et se contentent de mièvreries sans proposer de solutions. Quel courage ! C’est vraiment digne du Christ !? Bravo.
      En fait, la bienveillance chrétienne consisterait plutôt à condamner les abus, sans pour autant accabler les auteurs outre mesure, mais aussi à porter un regard de compassion sur ceux qui en sont les victimes. A commencer par l’auteur de l’article pour lequel vous n’avez que mépris ! Puis il faudra penser à remédier (par la correction fraternelle ne vous en déplaise / Révisez vos catéchismes si vous ne me croyez pas). Il n’y a rien de  »méchant » là dedans. Tout ramener sans cesse au niveau des sensibleries puérils est absurde. Nous ne sommes plus en classe de maternelle je crois. La charité, Messieurs les beaux parleurs, c’est la foi en action, et généralement elle n’éprouve pas le besoin de se cacher derrière des mièvreries cucul la praline (lesquels vous dispenseront d’agir plus tard bien évidemment). Tout chrétien, que ça plaise ou non est appelé aussi à chasser les marchands du Temple. Qu’est ce que vous croyez : Vivre l’Évangile de Notre-Seigneur, c’est pas tous les jours jouer à Casimir dans l’Ile aux Enfants ! Il faut se réveiller. La foi est aussi un combat.
      Pour en finir une bonne fois pour toute, petit rappel des conséquences possibles de tous ces abus : départ des fidèles, destruction des formes de piété, et colère des bonnes âmes dissuadées d’approcher. De tout cela vous ne parlerez pas, puisque vos paroisses ne semblent pas affectées ! A moins que vous ne vous en fichiez cplt. Dans ce cas, merci d’aller vous amuser sur un autre site.
      Je relève un dernier détail qui confirme ce qui vient d’être dit : l’un d’entre vous a quand même l’honnêteté d’avouer que l’application du nouvel Ordo, n’était vraiment pas son soucis premier (Franchement on s’en serait douté !).

      Travaillons donc avec nos prêtres à un vrai renouveau liturgique dans l’Église.
      Je prie pour votre conversion dans la foi de Notre Seigneur.
      Et PGMR pour Tous ! Fraternellement en Christ !

      • Jean, mais pas encore saint (j'y travaille)

        Monsieur (?) Saint Martin,

        Quelle fougue et assurance dans votre prose, c’est vraiment formidable, j’ai alors pensé aux textes de la messe de ce matin à l’aube (Mt 23,27-32).

        Par courtoisie, j’ai pensé que vous auriez donnés le lien vers la présentation général du missel romain, ce que tous nomment indélicatement ici par son sigle : PGMR. Sans plus attendre et que tous aient la source, je m’empresse donc de le faire en vous souhaitant un bon après-midi. http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/ccdds/documents/rc_con_ccdds_doc_20030317_ordinamento-messale_fr.html Cette préentation est plus aisée pour aborder le sujet : https://liturgie.catholique.fr/accueil/la-messe/la-liturgie-eucharistique/

        Mes hommages, Jean

      • Concernant les nombreux commentaires un peu « décalés » d’un certain Didier ou Didier Raison (enfin peut importe). Quelques points ressortent des propos de l’intéressé. Je les ai relevés, c’est édifiant :
        Monsieur ne condamne jamais personne sauf les plaignants, dénonce à tout va ceux qui dénoncent, n’attaque aucun problème de face (sauf les personnes qui les évoquent), arrondie les angles quand il n’y a plus rien à dire, ferme le chapitre en se faisant passé pour le gentil de service, et cache son inaction derrière un magnifique « éloge à l’Amour » (Amour à géométrie variable bien sur que dans le fond il se gardera bien de mettre en pratique, si ce n’est en distribuant des bons points à tous ceux qui abondent en son sens).
        Quand à l’article incriminé, il portait pourtant sur un problème de fond. Mais Monsieur esquive magnifiquement le problème avant de renchérir à son tour en évoquant « des méthodes du Diable » !!!?…
        Réponse charitable à M. Didier : Calmez-vous cher ami, vous vous faites du mal, et pour l’heure vous commencez vraiment à raconter n’importe quoi.
        L’individu au pot de peinture n’a été ni diffamé, ni insulté, ni attaqué. Son nom n’est même pas connu, et l’article reste très flou sur une localisation éventuelle. Dans le cas contraire, cet article n’aurait jamais été mis en ligne voila tout !
        L’homme au pot de peinture n’était visiblement qu’un exemple parmi d’autres permettant d’attirer l’attention sur un problème majeure :
        l’urgence d’un vrai renouveau liturgique dans notre Église.
        Heureusement pour nous tous, il n’y a rien de diabolique là-dedans. Aussi merci de cesser de vous agiter pour rien. Mais puisque ça parle beaucoup de PGMR ces temps-ci, rendez-vous utile désormais, et assurez-vous à l’avenir que le nouvel ordo (que vous avouez méconnaître), soit bien appliqué chez vous comme chez les autres. Vous rendrez en cela service à tout le monde (Et votre profond désir de charité chrétienne s’en trouvera assouvi). Rien de tel en effet, si j’en crois les derniers commentaires, pour faire du bien à l’Église, et nous éviter à l’avenir d’autres articles du même acabit.
        Quand à M. Abgrall, fichez lui la paix, ses conclusions sont exactes. Même s’il faut lui reconnaître un style un peu « cru », le fond reste pertinent : le bricolage liturgique, ça suffit. Alors au boulot cher Mr Didier,
        (War-raok, comme vous dites !).

        Que Dieu nous garde. Amitiés fraternelles.

  16. J’ai lu avec intérêt l’article et les commentaires qui suivent. C’est assez rare qu’un article suscite tant de réactions à la fois passionnantes et parfois passionnées ce qui tend à montrer qu’il existe un intérêt à la question de la pratique religieuse mais aussi un certain malaise au sein de la communauté des pratiquants.

    Comprenant l’exaspération à propos des « bricolages liturgiques », je serais d’accord avec la sévérité de certains contributeurs si c’était le principal problème de l’Eglise en Bretagne comme ailleurs sans doute. Si cela était, on pourrait même dire qu’il n’y a pas de problèmes s’ils se résument à ces quelques défauts d’observances liturgiques.

    J’ai noté le petite prose sur la responsabilité des baby-boomers comme les maladresses regrettables (peut être ?) des certains animateurs laïcs mais ne serait -il pas plus pertinent de se poser la question de savoir pourquoi l’immense majorité des familles s’est éloignée de la vie paroissiale à l’exception des participations saisonnières aux Pardons (bretons) et aux obsèques de leurs proches familiaux et voisins en zones rurales ?

    A mon niveau liturgique je ne serais qu’un mécréant pour des fidèles sans doute « initiés » mais parfois un peu « hors sol » d’après la teneur de certains échanges. Aussi je me contente de constater que les seuls à s’impliquer dans la vie paroissiale sont ceux qui se contentent humblement de prendre le balai pour faire de l’église (le bâtiment) un lieu d’accueil convenable pour les quelques pratiquants qui subsistent à la messe dominicale. Ils sont animateurs des cérémonies qui honorent les défunts, certains d’entr’eux nous quittent prématurément ou à cause de leur âge venu sans que la relève de plus jeunes n’apparaisse.

    Que restera t-il quand cette génération aura disparu ? Qui pose le problème et qui essaye d’y répondre s’il est encore temps ?

    • Merci à M. Reun Allan, de participer à votre tour à la discussion par vos réflexions. Les questionnements autour de la liturgie reste de l’ordre des questions sensibles en Bretagne, comme ailleurs. Mais en Bretagne les questions culturelles et linguistiques ainsi que la problématique de l’héritage spirituelle breton, et de son devenir, se surajoute à l’ensemble du débat. Ce qui peut paraître encore plus étrange pour une personne non avertie ! Un non-initié pourrait même trouver le débat cplt obscur. Il n’en est rien. Il témoigne d’une vraie richesse de fond malgré les divergences de principes (Ne pas s’en affoler, même si certain des commentaires précédents sont parfois proches de la caricature).

      Deuxième point important : En Bretagne comme ailleurs la sécularisation à beaucoup détruit, et notre avenir semble incertain. Attention néanmoins de ne pas conclure trop vite. L’histoire du 21ème siècle n’est pas encore écrite, vous en conviendrez, et les questions religieuses peuvent ressurgir un peu partout sous des formes très inattendues. En Bretagne elles ressurgissent régulièrement, et plus encore aujourd’hui à travers la question de l’héritage spirituel breton et de sa prise en compte ou non (Nombreux articles sur le site d’information Ar Gedour). Deuxièmement nous avons une relève, timide certes, mais pas inactive et nous allons maintenant voir pourquoi.
      Juste avant : Je pense pour ma part que la question de la transmission ne peut faire passer la question liturgique en arrière plan (tout le monde ne sera pas d’accord avec moi mais je n’impose rien). Le questionnement liturgique est de mon point de vue aussi important que la notion de transmission, même si nos prédécesseurs ont tout fait pour dissocier les deux (avec les résultats qu’on connait). Je pense pour ma part qu’il convient de ne pas les séparer. Je pense aussi que les choix liturgiques que nous faisons aujourd’hui conditionnent pour une part non négligeable notre avenir immédiat, et le succès que nous obtiendront ou pas au cours de la prochaine évangélisation (je peux me tromper bien sur, mais il ne s’agit là d’une intuition). Sur ce point, la question liturgique prépare le terrain. Et sur cet aspect là les bretons sont assez différents des autres. Car si ailleurs on accepte tout (et n’importe quoi), en Bretagne, le  »je-m’en-foutisme liturgique » commence à ne plus passer. Je pense que les pratiquants bretons, sont très attachés aux formes (et c’est une excellente chose), et s’y identifient, contrairement aux autres.
      L’engouement autour des pardons le prouve, ce n’est pas une exagération. La liturgie y est dans l’ensemble bcp plus soignée, un peu plus romaine et bcp plus bretonne (celto-romano-chrétienne si vous voulez). D’où les réactions hostiles de pratiquants écœurés témoins d’une aspersion expédiée à coup de pot de peinture ! Du jamais vu en l’occurrence. Ce qui passerait peut-être encore un dimanche matin à la messe, ne passe plus du tout un jour de pardon. J’y vois un signe des temps.

      Petit rappel historique pour tout bien comprendre : Une minorité de chrétiens « engagés » comme on dit (ou « génération hasbeenn » dans le jargon des commentaires précédents), ont tout jeter à la poubelle dans les années 60, contre l’avis des populations concernées (ils ajouteront comme conséquence à leur exploit la débretonnisation à la déchristianisation de la société). Sauf que les responsables de ce désastre n’étaient pas représentatif de la majorité pratiquante. Les réfractaires à ces soi-disantes  »évolutions » se sont dès lors retrouvés ostracisés, dans leur paroisse ou dans celle d’à côté, mais pas convaincus pour autant. La majorité silencieuse aura quand à elle portée, supportée et subie ce drame pendant tout ce temps, mais sans jamais se laisser convaincre. Noter bien  »sans jamais se laisser convaincre ». Ce divorce entre le haut et le bas va accélérer l’effondrement de la pratique religieuse chez nous. D’autres raisons existent bien sur, mais celle-là sera décisive : Beaucoup de Bretons quittent l’Église sur la pointe des pieds ne se reconnaissant pas dans les changements en cours. Des milliers d’entre eux vivront cela comme un drame personnel, n’en disant rien à personne sauf à Dieu. J’ai pour ma part connus beaucoup d’hommes et de femmes de cette génération qui ne pratiquant plus le dimanche se contentaient le plus souvent de dire leur chapelet chez eux.

      Dieu merci, il semblerait que la traversée du désert touche à sa fin, car la génération responsable de ce marasme est sur le point de céder sa place à une autre (Alors oui ça peut créer des tensions). Et ceux qui ont confisquée la liturgie dans l’Église vont bientôt devoir la lui rendre. C’est inéluctable. Car la nouvelle génération est bien différente de l’ancienne : elle est par la force des choses 10 fois plus exigeante en terme de qualité (relire les précédents commentaires), et les pratiquants d’aujourd’hui (surtout s’ils sont enracinés) sont presque totalement guéris, et ne supporteront pas qu’on leur refasse le même sale coup une seconde fois. Çà ne marchera pas. Çà ne marchera plus !
      Pour ma part je suis totalement immunisé, et il faudra beaucoup d’adresse pour parvenir à me refourguer de la daube liturgique en lieu et place de ce que l’Église me doit en tant que baptisé. Comme beaucoup, je n’est pas le pouvoir de tout changer en un clin d’œil. Mais chez nous, plus qu’ailleurs les  »soixante-huitards » sont en train de perdre pieds (on comprend mieux leur panique). Ils n’ont jamais eu le consentement de la population, et se sont maintenu jusqu’à aujourd’hui dans l’Église par le chantage et la démagogie.
      Voila ce qui se cache derrière les nombreux commentaires apparus comme par génération spontanée après l’article de M. Abgrall. L’anecdote d’un débat polémique né d’un micro-drame tournant autour d’un pot de peinture anti-liturgique restera peut-être dans les annales comme le révélateur d’un moment crucial situé au cœur d’une histoire à peine perceptible du côté du grand public : Les jeunes vont bientôt prendre la place de leur ainés dans l’Église de Bretagne, et si Dieu le veut (et avec l’aide de Sainte Anne), briser définitivement la chape de plomb qu’ils avaient reçu en « héritage ». Une page d’histoire religieuse de la Bretagne est donc sur le point d’être tournée. D’où les  »tensions » autour de ces questions.
      Est-ce que mon petit résumé vous paraît clair cher monsieur ?
      Bien sur je ne cherche nullement à vous convaincre.
      Je vous décris la scène tel que je la vie de l’intérieur,
      en fournissant quelques clés de compréhension.

      Que Dieu vous garde qui que vous soyez.

      Amitiés bretonnes

      • Deuxième partie de ma réponse adressée M. Reun ALLAN
        (Je fais la question et la réponse qui va avec si vous permettez !).
        Question : Comment je peux affirmer que c’est en Bretagne que le soixant-huitardisme ecclésiastique va disparaître en premier ?
        Parce que c’est la Bretagne qui la première aura réussi l’exploit qui consiste à ringardiser ses curés soixante-huitards. C’est facile à voir, la résistance passive de nombreux pratiquants oblige ces  »faux chrétiens » perçu localement comme un peu folklo, farfelus ou marginals à intégrer ce qu’ils détestent le plus : de la tradition ! Et bretonne avec ça. Ça les rend malades, mais nos vieux saints bretons ont plus d’un tour dans leur sac. Et chez nous tradition rime avec héritage spirituel breton. Même après avoir désintégrer la liturgie d’une messe de pardon, il leur faut encore, content ou pas, avoir dit la messe dans une chapelle, organisée la procession à la fontaine, bénir la source ou le feu de joie, chanter ou faire chanter nos magnifiques cantiques bretons, et féliciter le comité de quartier qui organise (même la date leur est imposée) ! Bref il leur faut s’incliner devant quelque chose qu’ils ne peuvent ni toucher ni détruire, et qu’ils ne comprennent pas. Inutile de les prendre pour plus cons qu’ils ne le sont. Ils perçoivent parfaitement la contradiction entre ce qu’ils sont et ce qu’ils font. Mais s’ils refusaient de rentrer dans le système imposé par les schémas de référence propres au modèle culturel et spirituel breton, ils feraient scandale et les fidèles boycotteraient leurs messes. Toucher à ça et vous avez la guerre à coup sur. Personne n’y a intérêt.
        La Bretagne fut la Terre Sacrée par excellence, et avec la grâce du Bon Dieu nous pourrons peut-être sauver la pratique religieuse en Bretagne. Car dans l’ordre naturel des choses, le soixante-huitardisme devrait se décomposer en premier et plus rapidement chez nous qu’ailleurs. Puis se dissoudre cplt, (nous prions pour en tout cas), avant que la pratique religieuse ne finisse de se désagréger à son tour. Bien sur le rapport de force est très serré, et les corps étrangers parasites ne se désintègrent généralement qu’après avoir fait crevé les organismes malades qu’ils contaminent. Sans ce cancer qui empoisonne et détruit toute l’Église de l’intérieur, la pratique religieuse n’aurait pas été aussi facilement réduite à néant comme nous le voyons aujourd’hui.
        Mais, c’était sans compter sur un allié de taille qui n’a toujours pas disparu : l’héritage spirituel breton. Sa permanence est étonnante. Et sa résistance comparable a du béton armé. Il vient de bcp trop loin pour ne pas avoir son mot à dire. Contre toute attente une génération entière s’est levée dans la Bretagne rurale des années 80, motivée par l’idée un peu anachronique de ressusciter ses chapelles et de faire revivre ses pardons. Et là, fini les conneries et les pseudo-liturgies à base de sornettes pour cerveaux dégénérés. Mr le curé s’est retrouvé coincé et forcé de faire comme les paroissiens disaient. Certain ont bien sur refusés. Mais face à la réprobation générale ou à la résistance passive des plus têtus, il a bien fallut s’incliner.
        Tout cela est bien moins actuel aujourd’hui, mais le cancer anti-liturgique qui détruit toute l’Église contemporaine ne finira par s’implanter chez nous qu’une génération plus tard. Ce sursaut fut donc salvateur dans le sens ou 40 ans après il nous laisse encore une petite longueur d’avance ainsi qu’une certaine marge de manœuvre par rapport à la catastrophe annoncée. Paradoxalement, on remarque que les pratiquants occasionnels (pardons, messes d’enterrements, etc…) sont bien moins déformés que les autres. Dans les enterrements, cette héritage ressurgit souvent comme une prière en forme de cantique à Ste Anne pour rappeler que celui qu’on enterre était membre d’une famille qui jadis fut bretonne, bretonnante et catholique ! C’était peut-être avant, mais quelque chose perdure ! Il suffirait aujourd’hui d’un sursaut du jeune clergé breton secondé par des laïcs motivés issus de la base pour commencer à changer la donne. Le niveau qualitatif de ce jeune clergé est bien meilleur que celui de la génération d’avant, plombée par tous un tas de casseroles cramoisies. En fait, les différences entre ces deux générations sont sans commune mesure. Mais ce jeune clergé est souvent coincé entre son désir de rejoindre la base, sa compréhension des problématiques atypiques propres à la Bretagne, et son devoir d’obéissance envers tout une bande de vieux c…

        • Il faut se rendre à l’évidence, il y a bien les problèmes que vous évoquez. Mais il ne faudrait pas omettre que bien des anciens ont quant à eux tenus la barque au moment du grand chambardement, et que c’est peut-être grâce à eux qu’il y a encore quelque chose dans des paroisses. Sans doute ont-elles fait au mieux avec ce qu’on leur a donné, mais ne peut-on pas avancer sans forcément stigmatiser ?

          • Réponse à Stella : Dans ce cas nous continuerons a subir encore et encore dans l’Église toutes ces dérives puisque que vous refuserez de voir la réalité en face, et préférez tous assumer leur bilan pour mieux sauvegarder votre tranquillité! Petit problème cependant : La génération 68 est en train de passer dans l’Église comme dans la société entière, aussi pourquoi refuser de tourner la page d’une époque funeste, en faisant mine de ne pas comprendre ? Ou de répondre systématiquement à côté de la plaque à chaque question ! Les premiers refusent d’assumer leur responsabilité en se cachant derrière l’âââmôur. Ils vous développent alors une jolie leçon de théologie morale ! (Vous devez comprendre que vous n’êtes pas assez gentils). Les seconds vous accuseront d’être responsable des travers que vous dénoncé, c’est le principe de l »’accusation inversée » comme expliqué précédemment ! (Ils vous accusent cette fois-ci d’être un méchant !). Sauf que l’enfumage et le chantage à l’âââmôur, ça ne marche plus. Même les croyants s’en moquent ! Et pour cause, c’est une caricature des Évangiles.
            Ma génération est né après le passage d’un tsunami dévastateur dans l’Église, et ne doit rien à la génération qui nous laisse un monde en ruine. Les jeunes catholiques de Bretagne ou de France n’assumeront jamais un désastre qui n’est pas le leur, et si vous persistez à leur imposer vos délires vous vous retrouverez seul devant Notre-Seigneur au jour du jugement. Mais je suppose que de ça aussi vous vous en foutez ! Que Dieu vous vienne en aide ! FIN

        • Vous avez raison sur certains points, mais pour ma part, je serai heureux que chacun puisse travailler à sensibiliser les personnes qui, comme le souligne Stella, ont parfois tenu la barque dans des périodes de grands vents, et ont fait avec ce qu’elles avaient (et avec ce qu’on leur a dit suivant un certain esprit conciliaire n’ayant souvent rien à voir avec les actes du Concile).
          Certains ont pris la liturgie en otage d’une idéologie progressiste, tout comme d’autres la prennent comme bannière de chrétienté, en oubliant d’un côté comme de l’autre le sens même de la liturgie, rappelée par le Pape Benoît XVI dans « L’esprit de la liturgie » ou bien évidemment dans la constitution conciliaire où il est dit que « la liturgie est considérée comme l’exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ, exercice dans lequel la sanctification de l’homme est signifiée par des signes sensibles et réalisée d’une manière propre à chacun d’eux ».

          Tout ce qui met l’homme au centre de cet exercice en lieu et place de Dieu n’a pas lieu d’être et les querelles que l’on voit sont justement les fruits d’un anthropocentrisme mal à propos. Il est difficile de travailler avec ceux qui ont justement pris la liturgie en otage idéologique. Mais en tendant à comprendre (et à faire comprendre) l’objet même de la liturgie avec la meilleure volonté, on ne peut que dépasser ces querelles et avancer ensemble, en respectant simplement ce que veut et ce que dit l’Eglise, cela sans tomber dans le rubricisme pour les uns et dans la créativité sans limite pour les autres. Je reprendrai ici les mots du Cardinal Parolin du 16 août dernier pour la 70ème semaine liturgique nationale : « « Préparer, accompagner, faire connaître et approfondir le chemin de renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican II » : telle est la mission que s’est donnée la Semaine liturgique nationale italienne depuis 70 ans, déclare le cardinal Pietro Parolin. « Encore aujourd’hui, il s’agit, dit-il, de « faire connaître au Peuple de Dieu la splendeur du mystère vivant du Seigneur qui se manifeste dans la liturgie » en aidant « les communautés à mieux intérioriser la prière de l’Église, à l’aimer en tant qu’expérience de rencontre avec le Seigneur et avec nos frères, et à la lumière de cela, à en redécouvrir les contenus et en observer les rites ».

          Il est évident que la paix liturgique vaut mieux que les querelles… Je connais personnellement des prêtres et des laïcs qui ont été soit de cette génération, soit formés par cette génération, et je peux aujourd’hui travailler aisément avec les uns et les autres, parce que chacun est à même de voir où est l’Essentiel, même si la vision dépend de la structuration et de l’enseignement que nous avons eu.

          Je suis d’ailleurs souvent heureux de ce travail en commun (en communion) avec des personnes de sensibilités différentes, mais qui tendent avec la meilleure volonté à rendre à Dieu ce qui est à Dieu.

          • Merci cher monsieur de cet éclairage mesuré et juste, qui n’omet pas de dire les choses. Mais disons-le ici, votre propos est charitable dans son acceptation chrétienne quoique pense certain ici sur cette vertu pourtant fondamentale. Vous parlez d’essentiel vous parlez de paix.
            Il relève le niveau, cela vous honore !

            Par ailleurs, vous faites la part des choses et vous nommez cette tendance identitaire « de chrétienté », grâve déviance en bien des égards, qui vient aujourd’hui prendre le pas de ces années d’approximation … pour une autre approximation malhonnête même si séduisante, également mortifère. « … et ne nos inducas in tentationem ; sed libera nos a malo. »
            Alors effectivement lorsque Dieu n’est pas au centre, lorsque notre motivation n’est pas centrée sur le Christ et dans le recherche de la Vérité, on peut se dire qu’on n’est pas sur le bon chemin …

          • Réponse courtoise à Mlle Stella !
            Vous déclarez ceci dans votre dernier commentaire, en guise de réponse à M. Yves Hélori :
            « il ne faudrait pas omettre que bien des anciens ont quant à eux tenus la barque au moment du grand chambardement, et que c’est peut-être grâce à eux qu’il y a encore quelque chose dans des paroisses ».
            Premièrement personne n’a encore affirmé le contraire si j’en crois les très nombreux commentaires des uns ou des autres faisant suite à l’article relatant l’affaire de l’homme au pot de peinture pseudo-liturgique. Deuxièmement, vous avez 100 fois raison, même s’il faut préciser un peu les faits :
            Les âmes sincères dans leur foi qui ont porté l’Église sur leurs deux épaules en ces temps de cataclysme ecclésiale, l’on d’abord fait par attachement et respect à l’égard de la personne du prêtre (il est un autre Christ lorsqu’il célèbre). Mais certainement pas par adhésion aux égarements théologico-liturgique que ces derniers avaient intégrés dans leur  »pastorale ». Il l’on fait encore pour ne pas cplt déserter le terrain de la foi, et par fidélité à l’Église Catholique (j’ai bien dit  »catholique »), et aussi parce que la prière quotidienne continuaient de nourrir une vie spirituelle intense, à défaut de ne pourvoir assister à des offices religieux dignes de ce nom. Malgré les folies extérieures, ces gens étaient restés profondément chrétiens. Grâce leur soit rendu à tous. Ce sont des saints : Beaucoup d’entre eux on tout porté, tout supporté, jusqu’aux sarcasmes de leurs « recteurs », les jugeant désormais trop peu  »évolués » selon leur gout ! Et si la boutique n’a pas cplt coulé, alors oui c’est grâce à eux. Et si demain le Bon Dieu nous accorde la grâce de pouvoir la réinvestir et de la reconstruire, nous devrons répondre présent nous aussi. Je compte sur l’intercession de toutes ces saintes âmes pour nous aider, nous qui sommes comme les pauvres enfants survivants et rescapés d’un immense naufrage. Quand même ne faisons pas dire à l’article de M.Abgrall ce qu’il ne dit pas.

            N’oublions pas aussi tous ces prêtres jugés dès lors  »archaïques » et expédiés puis persécutés dans un recoin de leur diocèse pour leur apprendre à vivre. Je suis morbihannais, et je peux vous assurer que les exemples ne manquent pas ! On m’a aussi parler de prêtres âgés ayant tout compris avant tout le monde, et littéralement morts de chagrin devant le spectacle terrifiant de l’écroulement de Notre Église !

        • Réponse à Yves Helori deuxième partie.

          Merci Yves pour ce développement et cette mention particulière en seconde partie :

          “Comment je peux affirmer que c’est en Bretagne que le soixant-huitardisme ecclésiastique va disparaître en premier ?” ,

          A vos réponses, j’ajouterais volontiers l’histoire particulière d’un aventurier emblématique de quelques soixanthuitars retardés. Il s’agit de Roger Garaudy. Formaté au PC dans son enfance, il s’est converti successivement au protestantisme, au catholicisme, à l’islam, je ne sais pas s’il n’a pas terminé sa vie quelque part du côté de l’hindouisme. Il a pu être un modèle pour ce que vous nommez des soixant-huitards ecclésiastiques décomplexés par cet exemple « venu d’en haut ».

          Etant de cette génération j’ai vécu la séduction que pouvait apporter certaines théories politiques, sociales, philosophiques, religieuses etc de l’après 68. Il y eut les trotskystes, les maoïstes et d’autres idéologies du bestiaire des nouvelles religions à la mode du moment. En soi ce n’était pas un problème dans l’euphorie de la « libération » de la parole après des années de censure de feu l’ORTF, à condition d’en sortir un jour.

          La Bretagne y prit heureusement une part plus heureuse avec la renaissance de son patrimoine culturel. Politiquement des réflexions se sont structurée pour un minimum d’émancipation mais cinquante ans après nous sommes encore loin du compte. L’Emsav politique en est t-elle sortie de cette impasse idéologique ?

          J’attribue cet échec à une « Emsav » qui est restée dans une idéologie des années post soixant-huitarde. Je ne prendrai qu’un exemple de ce retard par rapport avec les sujets exposés ici : Le militant conventionnel étant resté dans la ligne de cette époque s’affirmera d’abord de « gauche » , il y en a même qui ne sont pas trop gênés par l’islamo-gauchisme pour être certains de ne pas être traités d’affreux fascistes (comme si les islamistes ne l’étaient pas).

          Ils défendent la culture bretonne et le peuple qui est censée aller avec mais ils évitent de se mélanger avec ceux de ce peuple qui n’ont jamais connu la rupture de civilisation en vivant dans les campagnes de centre Bretagne et qui vivent leur langue maternelle en chantant des cantiques bretons comme le faisaient leurs parents.

          Attitude complexée « d’intellectuels » (pseudos ?) par rapport à des pratiques populaires qui n’ont que le défaut d’être répertoriées comme étant catholiques, un péché mortel pour ceux qui confondent encore laïcisme et laïcité .

          Il est urgent qu’ils daignent fréquenter le petit peuple des pardons bretons de l’intérieur de la Bretagne car bientôt il sera trop tard.

      • Une toute petite digression si vous permettez au milieu d’une discussion très savante : Puisque tout nous ramène vers un malheureux pot de peinture dans cette histoire, j’en profite pour rappeler que Fra Angelico est le nouveau saint patron des artistes et des peintres dans l’Eglise Catholique depuis sa béatification en 1982 par le pape Jean-Paul II.

        Merci de votre attention.

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