1216… Il y a 1216 ans, un paysan découvrait une statue de la Vierge dans un buisson de ronces, sur les bords de l’Oust. Josselin n’existait pas encore – elle ne fut fondée que deux siècles plus tard – et l’église Notre Dame du Roncier, élevée au rang de sanctuaire diocésain en octobre dernier, encore moins.
Mais la ferveur, elle, était bien présente en ce dimanche 8 septembre, lors du traditionnel pardon, qui a réuni un grand nombre de fidèles sur la prairie Saint-Martin, sur les hauteurs de la ville. Présidé par Mgr Elias Haddad, archevêque de Saïda, au sud Liban, entouré de Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, et de nombreux prêtres et diacres, dont le père Jérôme Secher, recteur de la basilique, le pardon n’a pas dérogé à la règle, avec la procession de la statue de Notre Dame du Roncier au travers des rues de la ville, suivi de la grand messe pontificale.
Dans son homélie, Mgr Elias Haddad a insisté sur le rôle de Marie, qui a permis, par son acceptation pleine et entière lors de l’Annonciation, «une vraie alliance avec Dieu. » Puis le prélat a évoqué en quelques mots la situation au Moyen-Orient, « une terre qui a besoin d’une réconciliation urgente », rappelant le rôle du pardon. « Pardonner, a t-il dit, c’est ouvrir les portes à la paix. Mais, a t-il immédiatement ajouté, porter des efforts de paix sans engagement sincère, est une entreprise vouée à l’échec. »