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Rennes : un service d’accompagnement spirituel de fin de vie

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

A Rennes, le diocèse vient de créer un service dédié d’accompagnement spirituel de fin de vie. Une équipe de bénévoles peut ainsi se déplacer pour accompagner à leur domicile des personnes seules, ou malades et les aider ainsi à partir en paix.

La Croix, consacrant un article à ce sujet, souligne que trente personnes, formées par des professionnels, interviennent à domicile, à la suite d’un appel téléphonique de la famille, du curé, d’un médecin ou de l’aumônier de l’hôpital.

 « La fin de vie est devenue un sujet tabou. Elle a été institutionnalisée et confiée à du personnel médical compétent mais pas forcément armé pour accompagner les malades jusqu’au bout. À chacune de mes visites dans un hôpital ou un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), le personnel comme les familles ne parlent jamais de la mort, et la pièce réservée aux défunts est en général très bien cachée », constate Mgr Pierre d’Ornellas. L’archevêque de Rennes, qui a beaucoup travaillé sur ces questions en tant qu’ancien responsable du groupe de travail de la Conférence des évêques de France sur la bioéthique, a été alerté par certains médecins sur le nombre élevé de suicides à domicile des malades.

 « Notre service diocésain est précieux parce qu’il s’inscrit entre deux réalités contradictoires : l’émergence du tabou de la fin de vie et la volonté de l’État, manifestée par la circulaire du 5 septembre 2011 , de désigner un agent dans chaque institution de santé chargé de mieux prendre en compte les convictions religieuses des usagers », précise-t-il.

Les bénévoles du service, lorsqu’ils parviennent à franchir le seuil du domicile, l’étape la plus difficile, sont amenés à vivre des situations bouleversantes. Pour qu’ils aient la possibilité de se confier, le diocèse a organisé cinq groupes de parole, réunis tous les deux mois sous la houlette d’un « superviseur ».

 « Je suis fier qu’un diocèse ait créé ce service alors que l’État s’interroge sur la fin de vie, remarque Mgr d’Ornellas, en écho à la récente remise du rapport Sicard sur le sujet . J’aimerais beaucoup que le professeur Didier Sicard, à la tête de la mission de réflexion sur cette question, vienne nous rencontrer. Car, j’en suis sûr, l’accompagnement fait grandir notre société. »

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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