Saint Ivy (ou Ivi, Yvi), moine de Bretagne insulaire du VIIe siècle est, selon l’ouvrage de Dom Lobineau « Vie des Saints de Bretagne » paru en 1717, originaire d’Écosse. Lorsque ses parents, Branon et Egida, meurent, il aurait été recueilli par saint Cuthbert, évêque de Lindisfarne. Là, après avoir été ordonné diacre, il aurait pris ensuite l’habit religieux. Il acquit une grande réputation grâce à ses vertus et ses miracles. Fuyant cette notoriété il gagne l’Armorique où il débarque sur la côte bretonne à Ploubazlanec, puis de là, il gagne, après être passé notamment par Pontivy, le territoire qui constitue aujourd’hui la paroisse de Saint-Yvi où il finira sa vie (viie ou viiie siècle).« C’est en ce lieu que le saint passe le reste de ses jours dans les jeûnes, les veilles, et la pratique de toutes les vertus, dont il est un modèle parfait » écrit Dom Lobineau ; il meurt un 6 octobre peu après l’an 700 (l’année précise de son décès est inconnue)[26].
Son corps fut rapatrié plus tard en Angleterre (Xe ou XIe siècle) et repose dans l’église du monastère bénédictin de Wilton dans le comté de Wilts où son culte fut célébré pendant longtemps jusqu’à la Réforme anglicane.
De son petit monastère et du pont construits par ses soins à Pontivy, naquit une modeste bourgade qui devint une ville lorsque les vicomtes de Rohan la choisirent pour être la capitale de leur fief : Pontivy. Ce monastère ne tarda pas à rayonner. Les moines parcouraient inlassablement toute la presqu’île armoricaine, et spécialement le sud de Pontivy à Brest. Ils aidaient à défricher les forêts et évangélisaient les âmes. En plus de Pontivy, il semble qu’ils avaient deux centres d’évangélisation : l’un à proximité de Quimper : Saint-Yvi, l’autre aux abords de Brest : Saint-Divy, mais cela reste très incertain, d’autant que certains confondent Saint Dewi et Saint Ivy.
Depuis quelques années, un groupe d’hommes baptisés « Compagnons de st Ivy » a été créé à Pontivy, groupe engagé au service de la paroisse. Et pour les curieux, sachez que la girouette posée sur le clocher de Pontivy ne représente pas un coq, mais Saint Ivy lui-même, souvenir que ce lieu lui fut dédicace avant d’être place par l’abbé Claude Marquet sous le vocable de Notre Dame de Joie.