Il existe des pardons qui se meurent faute de renouveau dans les comités de chapelles que les anciens tirent à bout de bras, d’autres qui surfent sur leur image, et d’autres qui se renouvellent. Ce dimanche, à Kergrist, non loin de Pontivy, c’est le Pardon de St Gilles que nous souhaitons mettre en avant sur Ar Gedour.
Dans la belle petite chapelle de Saint Mérec, le pardon de saint Gilles est le second pardon, celui de saint Mérec étant célébré en mai. Cette année, une centaine de personnes a répondu présent pour un événement qui renouait avec un repas après la messe, dont un certain nombre de personnes qui ne sont pas forcément des habitués de l’Eglise. Des chrétiens du bout du banc, comme on dit. Mais des gens assez motivés pour venir soutenir ce pardon et même donner des idées d’avenir.
La messe, en français et breton, faisait preuve d’un certain enracinement, même si peu de personnes connaissait le cantique dédié à saint Gilles. A l’issue, un verre de l’amitié était proposé, suivi d’un repas mis en place par le comité de chapelle et son président Bruno Bourdeau… mais surtout porté avec talent par une famille arménienne installée sur le secteur et désormais elle aussi enracinée dans l’ensemble paroissial de Pontivy.
Nul doute que l’avenir de la chapelle de St Mérec s’écrit en ce moment, grâce à des gens motivés capables d’accueillir des gens d’horizons divers. C’est l’essence même des pardons. C’est même une des possibilités missionnaires de nos paroisses, pour peu qu’elle soient capables d’accueillir l’héritage du passé et d’avoir cette vision à long terme, au service de l’Evangile.
Un modèle pour d’autres pardons ?