Le saviez-vous ?
Le 1er novembre, jour de la Toussaint, a lieu à Plougastel-Daoulas la cérémonie du Gwerzenn an Anaon ou Gwerzenn Avalou(Breuriez ou Arbre à Pommes) qui se déroule dans le placître de la chapelle. On procède à la mise aux enchères d’un petit arbre en if (1,50m) sur lequel ont été plantées sur les branches des pommes rouges (Avaloù an Anaon). L’argent recueilli sert à célébrer des messes pour les défunts.
L’if, l’arbre des cimetières breton, dispense des baies qualifiées de manred en breton (âmes germes). Ici, l’if comme le pommier, symbolise l’arbre de l’Autre monde. La Bretagne partage avec les autres pays celtiques un même mythe ; leur paradis se situe sur une île merveilleuse : Enez Avallon, Ynis Afalach, Emain Abhlach, Avallonis Insula, Insula Pomorum…
L’île des pommiers est omniprésente dans le folklore et la mythologie. Ce paradis celtique est terre de l’éternelle jeunesse. Quoi de plus naturel que d’en ouvrir la porte à la Toussaint en croquant la pomme, qui fut fruit d’immortalité chez les Celtes ?
L’immortalité… c’est bien cela que l’on touche du doigt en écoutant « Gwerz ar Purgator », dont vous pouvez retrouver les paroles sur Kan Iliz, et que nous vous invitons à écouter ici en ce 2 novembre, où nous prions pour les fidèles défunts.
1. Allaz ! Ne oufe dén kompren
Pegen estlamm eo on añken!
Or pinijenn a zo kaled :
En an’ Doue or zikouret !
D: Breudeur, kerent ha mignoned,
En an’ Doue, or zelaouet,
En an’ Doue, or zikouret!
1. Hélas ! Personne ne saurait comprendre
Combien notre angoisse est profonde.
Notre peine est dure:
Au nom de Dieu, venez à notre aide!
R: Frères, parents et amis,
Au nom de Dieu, écoutez-nous!
Au nom de Dieu, venez à notre aide!
Aujourd’hui, la télévision était présente pour cet événement traditionnel, dans le cadre d’un reportage qui sera diffusé sur Arte.
Photo publiée sur Ar Gedour avec l’aimable autorisation de son auteur Pascal Malleron.
Source texte : Roland Becker
on ne pourra jamais assez vous remercier, pour les cadeaux que vous nous faites: écouter ces cantiques, thésaurisés dans la mémoir et que vous nous restituez, si vivants, si poignants.
en ce « gouel an anaon » quel bonheur simple d’entendre la voix de l’Abbé Roger Abjean chanter ces paroles si vraies et si toifiantes!
merci!