Environ 200 fidèles se sont réunis, dimanche 6 novembre, à la messe anniversaire célébrée par l’Abbé Blanchard pour ses quarante ans de sacerdoce au service de la paroisse.
Un verre de l’amitié était offert à la fin de la célébration. Le comité paroissial a offert à son prêtre des cadeaux à cette occasion : une couette, le livre La beauté du sacerdoce, et un set de table imprimé des chapelles de Quistinic.
Marcel Blanchard, originaire de Gourin, a été ordonné prêtre en 1947. Il a d’abord été nommé professeur au petit séminaire de Saint-Anne-d’Auray. En 1948, il est nommé vicaire de Lanester à Notre-Dame-du-Pont.
Six ans après, en 1953, il est nommé vicaire à Pontivy. En plus de sa paroisse, il est chargé par l’évêque de la Kerlenn Pondi (groupe de musiciens) dont il devient le directeur. C’est en fin en 1971 qu’il est nommé recteur à Quistinic.
Spécialiste de la musique bretonne
À Pontivy, il a développé la musique et la danse bretonne. « Mon esprit fureteur et chercheur m’a fait découvrir les grandeurs de la musique et de la danse bretonne. Celles-ci m’ont émerveillé. Je suis devenu un spécialiste en les étudiant et en les développant. Mon but étant de les partager avec les autres », explique l’abbé Blanchard qui a largement participé au succès de la Kerlenn Pondi. À la même période, le bagad Sant-Ewan de Bubry l’a aussi sollicité pour lancer son groupe.
Beauté de la messe
En quarante ans sur la paroisse, l’Abbé Blanchard s’est attelé à apporter une beauté exceptionnelle à ses célébrations, de la liturgie elle-même à tout ce qui peut l’entourer. Dans ce but, il a formé lui-même de nombreux organistes mais aussi la chorale qui accompagne la messe en polyphonie. Tout cela en breton, français et latin. « La fusion des voix est la base », ajoute-t-il en connaisseur.
Connaissant une bonne partie des Gedourion depuis l’enfance, et même certains de leurs parents, il en a accompagné dans leur vie de foi. Il est lui aussi, mine de rien, à l’origine de ce qui rassemble les Gedourion. C’est donc avec joie que nous pouvons ici lui rendre hommage pour tout ce qu’il a apporté au niveau de la liturgie et de la Foi pour l’Eglise en Bretagne. Quistinic est devenu ainsi un exemple de ce que peut être l’Eglise ancrée dans la culture locale, et sur l’implication que chaque Breton peut avoir dans la vie spirituelle et culturelle du pays. Prions pour que son travail puisse continuer sur Quistinic et au-delà, puis montrer le chemin à d’autres paroisses.
Sources : Ouest-France, Le Télégramme – Photo Pardon de Locunolé