Remarquant qu’il était toujours compliqué de trouver les lectures de la messe en langue bretonne à moins d’avoir ce qu’il faut dans sa bibliothèque, et conscients qu’il faut utiliser les ressources actuelles, Ar Gedour avec l’aide de son réseau, va mettre en ligne la totalité des textes bibliques utilisés dans la liturgie pour les années A, B et C pour faciliter la tâche de tous les organisateurs de messes en breton ou bilingue.
En effet, jusqu’à présent, les organisateurs ne pouvaient compter que sur quelques contacts, et ne savaient parfois pas vers qui se tourner. Recevant régulièrement des demandes d’aide en ce sens, il nous parait donc opportun de travailler sur un outil efficace pour qu’en toute autonomie, les textes en breton puissent être accessible au plus grand nombre.
Ces textes seront disponibles directement sur le site KAN ILIZ. Comme le travail est conséquent, tout un travail d’indexation est en cours La mise en ligne de l’année B sera prioritaire. Nous avons choisi d’utiliser des textes en breton unifié, tenant compte d’une traduction la plus proche de l’origine, réalisée par une équipe compétente composée de prêtres et de laïcs.
Nous ne pouvons que remercier nos développeurs qui travaillent d’arrache-pied pour que ces outils puissent voir le jour, ainsi que les prêtres qui nous soutiennent dans cette oeuvre d’intérêt général.
Ar Gedour, c’est un site qui permet de mieux découvrir la dimension chrétienne & bretonne, cet enracinement essentiel. C’est pourquoi nos projets vont tous dans ce sens. La création du site Kan Iliz en est une, et la création de ce lectionnaire en ligne aussi. Soutenez ce travail pour contribuer à la place de la langue bretonne dans la liturgie par un don en cliquant ici.
La traduction bretonne du lectionnaire est l’oeuvre de l’abbé Pierre Guichou, (1915-2008) prêtre du diocèse de Quimper et Léon ordonné en 1945.
Il fut d’abord professeur d’Ecriture sainte au grand séminaire de Quimper, puis en ministère dans nombre de paroisse du diocèse de Quimper et Léon comme vicaire ou recteur. Il passa ses dernières années au service de la forme extraordinaire du rit romain à Brest.
Il participa d’abord à la traduction en breton les 4 évangiles à partir de la Vulgate publiée en 1982 sous la direction de Mgr Fave puis les Actes et les Epîtres en 1988.
Au cours des années 1990, il commence une nouvelle traduction du Nouveau testament pour les lectures du leor overenn de Job An Irien. paru en 1997.
Cette fois, la traduction est faite à partir du grec pour le Nouveau Testament et de l’hébreu pour l’Ancien Testament.
Il completa le reste du Nouveau Testament : An Testamant nevez, keloù mad or Zalver, paru en 2002 aux éditions Minihi levenez.
A partir de 2000 est préparée une traduction officielle unique pour pour les trois diocèses de Basse-Bretagne. Sa traduction du lectionnaire est reprise pour ce nouveau missel approuvée en 2013 à Rome. La seule modification est le changement de système orthographique : on passe de l’orthographe universitaire au peurunvan.
La seule faiblesse de ces traductions bibliques-excellente au demeurant- est peut-être sur le plan du vocabulaire, ou beaucoup de mots sont propres au seul Léon, contrairement au missel, qui a fait cet effort de compromis entre les dialectes.
L’abbé Guichou fut rappelé à Dieu en 2008 à l’âge de 92 ans avant d’avoir terminé sa traduction du l’Ancien Testament.
Me soñj eo ur fazi bras kemer troidigezh an Aotrou Guichou pa ‘z eus troidigezhioù kalz gwelloc’h :
– Marsel Klerg en deus embannet Leksionalioù klok an Oferenn gant Barr-heol ; implijet e-pad 12 vloaz e Bulien ;
– Maodez Glanndour hag e skipailh (en o zouez Klerg) en deus troet diwar ar gresianeg un darn vras eus an Testamant kozh (adalek Job) hag an Testamant Nevez https://emglev.wordpress.com/bodad-ar-bibl-santel/ (tu zo deoc’h ober ‘kopiañ-pegañ’ diwar ar fichennaouegoù-se a zo dija er skritur unvan) ; ur bibl paper a zo bet moulet, klokaet gant labour Pêr ar Gall ha Job Lec’hvien
– Minihi Levenez en deus embannet ul levr Oferenn e 1997 a zo bet nac’het gant Roma, diazezet war labour « Kenvreuriez ar brezoneg » ;
– brezhoneg an Aotrou Guichou a zo pell-bras diouzh ar brezhoneg lennek a vremañ ; kentoc’h ez eo diazezet war al leoneg komzet ; dic’houest da dreiñ pervezh lizhiri sant Paol daoust ma ouie an Aotrou Guichou mat-tre ar gresianeg ; meur a veleg yaouank a vremañ a lavar n’heller ket ober gant testenn Guichou…
– war lec’hienn Kemper ha Leon ez eo testenn Kenvreuriez ar brezoneg :
un dra all : Roma a c’houlenn e vefe diazezet al leksionalioù war ur BIBL KLOK.
Douetañs bras m’ eus war dalvoudegezh ur Bibl klok troet penn-da-benn gant un den hepken, ha pa vefe Guichou ha na oa ket desket war ar brezhoneg : e yezh vamm betek e seizh vloaz e oa, setu holl. Bibl Maodez Glanndour ha Job Lec’hvien, avat he deus bet an imprimatur….
Ne oaren ket e oa dlet kavout un droidigezh klok evit ar skriturioù santel da veza~n lennet en overenn….
Kemeromp skouer a-ziàr ar galleg :
Er penn kentan ema~n bet troet al leksional hepken, a-dal ar bloavezhioù 70, ha goude ez eus bet troet ar rest ag ar Skritur Santel.
Gwir eo ez eus meur a zroidigezhoù a feson eus ar Bibl santel e brezhoneg.
A dra sur e vefe bet gwell tapout unan gwelloc’h ‘vit ar re ‘all. N’eo ket bet grwaet an traoù e mod-se.
Me gomzo -me goude e galleg evit ar re ne gomzant ket brezhoneg anezhe.
Il est vrai que la traduction de l’abbé Guichou n’est pas idéale pour le lectionnaire, « trop de léonismes » comme le disait l’abbé Blanchard , on aurait pu trouver mieux,
d’autant plus que la traduction de l’ordo missae et des oraisons, des préfaces n’est pas mal du tout, et peut convenir à tous.
En pinaillant un peu, on pourrait faire mieux, c’est sûr, mais la traduction du missel romain en breton est largement supérieure à celle en français, grâce à ceux qui ont lutté depuis plus de 20 ans.
Et même nous, les vannetais, n’y trouvons guère à y redire. Et pour cela, nous remercions tous ceux qui y ont oeuvré.
Il faut bien distinguer le missel du lectionnaire. Le missel (ou du moins sa traduction en langue vulgaire) reste, mais la traduction des lectures est flucuante. C’est pour cela que dans la forme extraordinaire du rit romain, nous préférons garder le straductions telles quelles.
Le lectionnaire de Guichou a eu le mérite d’être déjà là avec ses péricopes.
Quand on voit les premières traductions en langues vulgaires dans l’urgence des années 70, c’est bien pour cela qu’il nous faut à présent éviter la précipitation pour une traduction biblique.
Le lectionnaire peut se réformer à la longue, et nous aurons certainement cette réforme comme toutes les autres traductions en langues vernaculaires.
Nous l’aurons un jour, mais en attendant, le lectionnaire Guichou nous aura rendu de beaux services, et pour l’instant, il n’est pas encore imprimé : patience !
Quand on voit les traductions françaises des années 70, ce n’est pas génial, de plus il a fallu attendre 2012 afin d’avoir une version complète de la Bible liturgique en français…
Pour les bretonnants, nous attendrons encore, il y aura le temps de peaufiner les différentes traductions de la Bible… Soit, le temps est passé où il chacun faisait sa traduction dans son coin. En attendant, nous avons un lectionnaire approuvé et différentes traductions de la Bible en breton.
Si l’on veut rester entre nous- et je n’ai rien contre, cela évite bien des ennuis- continuons à garder les textes latins de la Vulgate, que chacun les traduise selon son bon vouloir et son style perso, je serais pour ma part à garder la traduction de Guillevic. Mais il y a d’autres chemins possibles pour la langue bretonne.
A galon,
Uisant
Je reviens sur mon affirmation selon laquelle Litrugiam Authentiquam exigerait une Bible complète. En fait ce n’est pas exact, c’est vivement conseillé :
(au numéro 36 🙂
(…) Les Conférences des Évêques sont vivement
encouragées* à donner les facultés nécessaires à l’édition d’une traduction intégrale des Saintes
Écritures pour leur propre territoire, destinée à l’étude et à la lecture privée des fidèles, et qui
s’accorde dans toutes ses parties avec le texte employé dans la Sainte Liturgie.