Saints bretons à découvrir

Une chapelle aux enchères sur Brest

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min
Photo Claude Peron – Wikimedia

La Ville de Brest met aux enchères une chapelle ancienne en pierres sous toiture ardoises, désacralisée depuis un certain nombre d’années. Il s’agit de la chapelle Sainte-Anne de Kerinou,  qui est aujourd’hui totalement vide et nécessite une réhabilitation totale.

Le bâtiment, datant de 1860, dispose d’un terrain de 914 m² et d’un accès rue Robespierre.

La chapelle Sainte-Anne de Kérinou (XIXe), appartenant à la paroisse de Notre-Dame de Kerinou est située à la Croix-Rouge, anciennement en Lambézellec. Elle a été restaurée et agrandie en 1897. Il s’agit d’un édifice en forme de croix avec choeur polygonal et jour éclairant le maître-autel. Une précieuse relique accordée au nouveau sanctuaire par Mgr Bécel, évêque de Vannes, est transférée le lundi 26 juillet 1897 et placée dans un coeur en vermeil. Une statue en pierre de Kersanton se trouve dans une niche extérieure au-dessus du portail, sous le clocher-mur. Juste en façade, on trouve une pierre marquée d’une ancre.
Cette chapelle est actuellement délaissée, le toit, le haut des murs et les vitraux prennent l’eau.

Non loin des établissements scolaires, ce serait pourtant un bon lieu d’évangélisation s’il n’avait pas été désacralisé il y a quelques années.

Le site Agorastore précise qu’un délai administratif incompressible sera nécessaire à l’issue des enchères afin de permettre le processus de désaffectation auprès de la préfecture et de l’évêché. C’est une procédure classique et indispensable.

La Ville de Brest aura un regard particulier sur le projet et son insertion dans l’OPAH RU (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat en Renouvellement Urbain).

La démolition/reconstruction de la chapelle est possible afin de réaliser un projet conforme au PLU, qualitatif et s’insérant dans le quartier. A titre d’exemple un petit collectif peut être réalisé, précise l’annonce. Ou si vous avez un projet de téléphérique…

Et si la vente se réalise bien, cela aura valeur de test. « On a deux ou trois biens comme celui-là à vendre chaque année »  indique ainsi le vice-président de la métropole brestoise. On peut donc « espérer » voir d’autres églises rejoindre le rang des bijoux de famille confisqués par la république lors de la Révolution Française et dont on se débarrasse, faute de chrétiens qui les fréquentent et sont capables d’entretenir des lieux devenus un poids.

À propos du rédacteur Tudwal Ar Gov

Bretonnant convaincu, Tudwal Ar Gov propose régulièrement des billets culturels (et pas seulement !), certes courts mais sans langue de buis.

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2 Commentaires

  1. Le vrai remède contre l’abandon et la destruction d’Eglises est le retour à la Foi, avant même tout projet.
    Il y a quelques temps, je discutais sur le web avec un musulman disant:
    « vous vous plaignez que des églises soient abandonnées, qui tombent en ruine, ou sont détruites. Vous vous plaignez que dans le même temps, des mosquées se construisent. Mais c’est votre faute si cela arrive, car si vous, Chrétiens, viviez vraiment votre Foi comme nous vivons la nôtre, alors vos Eglises seraient belles et pleines de monde. ». Il avait raison……

  2. Bonjour. Concernant les églises ou édifices religieux, il est vrai qu’à une certaine époque on a beaucoup construit. Une directive des autorités ecclésiastiques imposait une capacité de fidèles que pouvait contenir une église par paroisse. A cette époque glorieuse, les familles comptaient de 4 à 10 enfants. Le travail ne manquant pas, la mécanisation des outils de production n’étant pas encore effective, les jeunes devenus adultes vivaient au pays. Ils étaient baptisés, confirmés, première communion, tous ces sacrements donnaient lieu à de grandes réjouissances. Puis le mariage, les enfants, le baptême, la roue qui tourne. Les temps ont changés. Rien ne sera plus comme avant. On peut bien évidemment me parler d’églises, mais qu’est-ce une église. Une église est une communauté de croyants qui se rassemblent dans un lieu de culte. Question : le mode de vie actuel permet-il de vivre pleinement sa foi ? C’est à dire assister aux offices, aux enterrements, et plus largement aux fêtes religieuses. Le chrétien n’a certes pas le temps nécessaire d’accomplir ce qu’il souhaiterait. Prier dans un lieu de culte un vendredi est impossible pour lui compte tenu de ses obligations professionnelles. Mais un dimanche, ou un samedi soir, me direz-vous. Il est vrai que la distance, ou les horaires des offices, peuvent rebuter les volontés. Ce qui n’empêche pas le chrétien de le rester. La foi se vit au quotidien. Tout au long de l’Histoire de nombreuses églises ont été construites, démolies, abandonnées, ce n’est pas une particularité de notre siècle.
    Je ferais plutôt référence à saint François, qui avait mal compris le message qu’il reçu de Dieu. Il se mit alors à reconstruire une église (pierre) en ruine, alors que le message lui proposait de reconstruire une église (communauté). Ne serait-ce pas par là qu’il faudrait débuter, car à quoi sert une église si elle est dépourvue de fidèles ? En cela, An Erminig a parfaitement raison.

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