J’ai trouvé dans un vieux document de 1952 (Bro Guened N°14) un article intitulé « Pitié pour nos chapelles ». Une sorte d’appel pour restaurer les bâtisses sacrées tombant en ruine. « Bretagne, terre des chapelles et des calvaires, pourquoi laisses-tu disparaître les richesses que te léguèrent tes aïeux ? » Nous savons que dans les années qui suivirent, Breiz Santel vit le jour et redressa de nombreuses chapelles à travers le territoire breton.
Mais aujourd’hui, les chapelles ne vivent plus tant de vie spirituelle. Souvent laissées à l’abandon sauf au jour du pardon, ou proposées en lieux d’exposition estivale, ces maisons de Dieu témoins d’époques passées se projetant dans l’avenir des générations suivantes semblent êtres désormais des écrins moribonds… Certes, des actions comme les Ouvriers du Bon Dieu tentent de redresser la barre, mais le travail est ardu !
Une question est posée en fin de cet article, et que je vous propose de reprendre aujourd’hui : « de jeunes Bretons ont trouvé le moyen de remettre à l’honneur le biniou et les danses bretonnes. Serions-nous moins zélés pour nos chapelles ? Et cependant, elles représentent une part bien plus précieuse de notre patrimoine breton. Non seulement elles ajoutent au pittoresque de nos campagnes mais elles témoignent de la qualité d’âme de nos pères. Elles nous disent leur esprit de foi, leur sens de la beauté, leur piété si particulière. Elles sont encore capable en notre siècle d’agitation, de nous enseigner le recueillement. »
EC
O doustér en overenneu én ur chapél,
Ur chapélig didrous é mézeu Breiz-Izél !…
Barnet mé, o men Doué, ha men dispartiet
A vesk en dud disléal hag er renavied.
Rag, ô Doué, Hui e zo me honfort ha me nerh.
Délézet genoh-Hui, en dristé mé e gerh.
Perak men délézel ém zristé divalaù
Pen dé en énébour ardro d’ein e klask daù ?
Dégaset d’ein Hou kouleu hag Hou kuirioné,
Geté mé e grapo, dilui, ar Hou mañné ;
Traduction : O douceur des messes dans une chapelle, Une petite chapelle silencieuse dans les campagnes de Bretagne. Jugez-moi, o mon Dieu, et séparez ma cause d’avec celle des infidèles et des rénégats.
Car Vous êtes, ô Dieu, ma consolation et ma force. Abandonné de Vous je marche dans la tristesse. Pourquoi me délaisser dans ma laide tristesse quand l’ennemi autour de moi cherche un point vulnérable ? Envoyez-moi Votre lumière et Votre vérité, Avec elles je monterai, alerte, sur votre montagne (YB Calloc’h)
Photo : Ar Gedour
merci pour ce document. Faites connaître notre naissante initiative dans le pays de Vannes: « Les chapelles chantantes ». Objectif:aller dans les chapelles généralement closes, »faire monter la prière là où elle ne s’élevait plus »Contact:Kerivel: 0950572909 ou06 43 91 27
et aussi: »priants en campagne » ou « 40 000clochers »
il est temps de nous réveiller. KERANFOREST+
Merci pour ces informations intéressantes que nous allons relayer. A galon ganeoc’h !
C’est exactement cela. Le document lui-même date d’avril 1952. Il s’agit en quelque sorte du préambule à la création de Breiz Santel.
votre article de 1952 fait probablement allusion à la création de Breiz Santel qui a vu le jour à Vannes le 16 avril 1952,
Comme beaucoup de bretons qui habitent loin de leur terre, je ressens toujours le besoin de me reconnecter à ma terre. Merci pour cette magnifique prière et pour le commentaire d’introduction. Oui l’âme des bretons est palpable dans leurs chapelles.