COMMUNION DES SAINTS… A VANNES : Hélène-Marie-Philippine de CHAPPOTIN de NEUVILLE

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min

Cet article est proposé par l’un de nos lecteurs. Merci à lui de nous faire découvrir la figure de Hélène-Marie-Philippine de CHAPPOTIN de NEUVILLE.

Hélène-Marie-Philippine de CHAPPOTIN de NEUVILLE est née à Nantes le 21 mai 1839, cinquième enfant d’une famille de vieille noblesse bretonne. Propriétaire d’une maison en ville, la famille habite le plus souvent la propriété du Fort, ancien rendez-vous de chasse des Ducs de Bretagne sur les bords de l’Erdre. Hélène montre vite plus de maturité que les enfants de son âge. A 5 ans, la pensée de la souffrance la travaille. Elle sent son cœur se gonfler de pitié pour les pauvres et les malades. Un désir de perfection s’éveille en elle. Un jour, soudainement, elle abandonne ses poupées : « Je me donne bien trop de peine pour ce carton qui ne m’aime pas ! » Elle découvrait que l’amour est une relation, un échange.

Ses parents lui annoncent qu’ils doivent quitter le petit monde du château : son père est nommé ingénieur à Vannes en charge des travaux nécessaires à la réalisation des nouvelles voies de chemin de fer. Hélène perd sa joie de vivre.

 La famille s’installe dans une maison voisine du collège des Jésuites, rue du Drezenn . Un soir un ami de la famille est reçu à la maison ; il est évêque des Natchez, une tribu indienne d’Amérique du Nord. A l’évocation de sa vie pastorale, Hélène déclare qu’elle sera missionnaire. Elle fait sa première communion en la cathédrale de Vannes le 30 mai 1850 ; elle est confirmée le même jour par Monseigneur de La Motte de BROONS.

Généreuse, Hélène veut un jour donner tout son argent à une religieuse d’un ordre mendiant qui se présente  à leur domicile. Regardant les fillettes, la quêteuse  demande : « Qui de vous trois sera religieuse ? » Les deux aînées, aimablement, déclarent que cette vocation est très belle… « Nous voudrions bien l’avoir », répondent-elles.

–Oh ! moi, s’écrie Hélène, je ne veux pas quitter Maman !

–Celles qui disent : « Je voudrais », ne sont pas pour Dieu, murmure la religieuse, en souriant mais celle qui dit : « Je ne veux pas ! » sent déjà la grâce ».

Cette religieuse était Jeanne Jugan elle-même, fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, pour nous Sainte Jeanne JUGAN, canonisée par le Pape Benoît XVI le 11 octobre 2009.

Mais Hélène  s’ennuie à Vannes, elle attend le temps des vacances pour revoir le Fort et retrouver ses cousines.

Après la mort de ses parents elle répondra à l’appel de la vocation religieuse. Après un temps de vie religieuse chez les Clarisses elle fondera  l’ordre des Franciscaines Missionnaires de Marie, congrégation de religieuses contemplatives et actives. Elle choisit le nom de Mère Marie de la Passion. Le Bienheureux Pape Pie IX autorisera son œuvre et la bénira le 6 janvier 1877. Une maison de formation est ouverte aux Châtelets à Ploufragan près de Saint-Brieuc où des milliers de jeunes filles viendront se former pour répondre aux besoins de la congrégation pour le service des pauvres. La maison généralice est installée à Rome.

Sept religieuses de son ordre seront décapitées pour leur foi, en Chine lors de la révolte des Boxers en 1900. Béatifiées en 1946, elles seront canonisées en l’an 2000.

Hélène sera un temps contestée à l’intérieur même de la fondation qu’elle a créée, (comme Sainte Jeanne JUGAN qui souffrira l’humiliation pendant 25 ans…) mais une enquête demandée par le Pape Léon XIII reconnaîtra son innocence et elle sera réélue supérieure de sa congrégation.

Elle entre dans la vie de Dieu le 15 novembre 1904 et rejoint une de ses religieuses sœur Maria Assunta PALLOTTA morte en Chine en 1905, proclamée Bienheureuse par le Pape PIE XII le 7 novembre 1954.

Hélène a été béatifiée par le Pape Saint JEAN-PAUL II le 20 octobre 2002.

 

Alban ABJOBRIZH

 

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