Nicolas Mitric est un dessinateur et scénariste de talent, connu principalement dans le monde de la bande-dessinée. Pour ma part, je l’ai connu lors de la création du coffret de jeux de société Jeux celtiques légendaires (Termites Factory), dont il assurait les illustrations.
Depuis, nous sommes restés en contact et comme bien d’autres, j’ai pu découvrir la naissance des Celtigans, ces petits personnages aux allures de korrigans de style manga. Au fil des jours, il nous faisait découvrir sur Facebook les héros de ce qui sera une série de roman pour enfants (et pour les plus grands aussi, puisque le livre est annoncé de 8 à 888 ans… comme Merlin !). Demandant l’avis des followers au fil du temps, cette création est donc aussi collective, chacun ayant pu participer aux choix de l’artiste et créant une véritable communauté.
Surpris au premier abord car je m’attendais à une BD, l’opus lui-même d’une centaine de pages est un roman accessible à tous, se déclinant en plusieurs tomes, autant qu’il existe de héros chevaleresques dans cette aventure. Ici, il s’agit du premier tome, édité par Beluga et distribué par Coop Breizh, écrit et illustré par Nicolas Mitric himself avec deux lectures possibles. Le titre : l’odyssée du chevalier Breizh.
On vous donne le pitch : Breizh est un jeune et téméraire Celtigan (ce joyeux petit peuple celtique, branche éloignée des Korrigans). Il est persuadé d’être le successeur de son idole, le légendaire roi Arthur… Sauf que l’impétueux lutin n’est pas plus haut que trois glands ! Mais qu’importe la taille à ses yeux : Merlin ne l’a-t-il pas choisi, ainsi que ces cousines Alba et Eire et son cousin Cymru, pour retrouver les douze parties de la légendaires Table ronde, dispersées et cachées voilà des siècles dans toute la Bretagne ?
Le vrai problème pour Breizh, c’est qu’il doit accomplir sa quête sans l’aide d’aucune arme, alors que son plus grand rêve a toujours été de brandir Excalibur, la fabuleuse épée magique. Mais Merlin en a décidé ainsi, car pour réussir à « réenchanter le monde », il n’y a pas d’autres choix.
Pour cet ouvrage jeunesse aux perspectives trans-médias, Nicolas Mitric a laissé de côté son style habituel tout en gardant le légendaire, pour créer un univers propre très actuel de manga aux accents celtiques, et c’est une réussite. La Table Ronde séparée en douze parties ne sera pas sans rappeler les horcruxes du monde Harry Potter, mais cette galaxie créée autour de ces sympathiques cousins des korrigans saura conquérir les lecteurs. Considérant que le public concerné est le mieux à même d’en parler, je laisse la parole à mon fils de 11 ans – Galaad – qui s’est empressé de lire ces pages, les appréciant particulièrement :
Le dessinateur travaille actuellement sur le tome 2. Vous pouvez suivre son évolution directement sur la page Facebook de l’artiste.