Nous évoquions il y a quelques jours l’état de santé préoccupant du Père Yannik Bonnet pour lequel nos prières étaient sollicitées. L’équipe d’Ar Gedour est au regret de vous annoncer qu’il a rendu l’âme à Carnac à son domicile hier soir, 16 mars 2018 vers 20h, entouré de sa famille. Une tumeur foudroyante au foie aura eu raison de lui, mais c’est armé des derniers sacrements qu’il a laissé son existence terrestre, tout en étant assuré de nombreuses prières de toutes les personnes qui l’ont connu. Plusieurs d’entre nous le connaissaient bien, et nous ne pouvions rester sans écrire quelques mots pour lui rendre un modeste hommage…
Marié et père de sept enfants, Polytechnicien et docteur en chimie, haut responsable pendant plus de 20 ans chez Rhône-Poulenc. Il a ensuite dirigé pendant onze ans l’Ecole supérieure de chimie de Lyon, avant de créer sa propre entreprise de conseil en management. A la mort de sa femme, il devient prêtre et sert le diocèse du Puy-en-Velay pendant 10 ans, avant de rentrer en Bretagne pour sa retraite où il se met au service de la paroisse de Carnac.
Je ne reviendrai pas sur sa vie, son parcours, beaucoup le connaissent déjà, et d’autres le feront sûrement bien mieux que moi. Pour moi, le père Bonnet c’est ce père qui nous a fiancé avec celle qui est depuis devenue ma femme, celui qui nous a préparé au mariage, nous a marié, a baptisé nos premiers enfants, et ne pourra finalement pas baptiser les suivants.
Le père Bonnet c’était cet homme toujours très accessible et disponible. Il voyageait énormément, entre Paray-le-Monial et Kerizinen (lieu d’apparition de la Vierge en Finistère) où il allait tous les mois, le diocèse de Bayonne et d’autres lieux à travers la Bretagne, la France et le monde pour donner ses conférences. Il fréquentait de grands hommes religieux et politiques de ce monde, et pourtant il avait toujours du temps à nous consacrer pour discuter de tout et de rien autour d’un thé (son petit plaisir).
Le père Bonnet c’était cet homme d’entreprise et homme d’église pour qui la formation aux adultes était une des choses les plus importantes à notre époque. C’est lui qui m’a poussé à me replonger dans le catéchisme et à étudier la doctrine sociale de l’église. Il en a fait des livres, des CD, des conférences et des formations reprises ensuite à la radio. L’éducation des enfants, l’amour durable, la doctrine sociale de l’église, le bonheur au travail ou encore l’évolution politique de la société, il pouvait parler des heures sur tous ces sujets. Il a fondé l’AES qui donne des bourses pour aider les parents à financer l’école de leur choix pour leurs enfants. Il travaillait aussi ces derniers temps sur un nouveau projet pour former les adultes.
Le père Bonnet, c’était aussi ce conducteur qui s’arrangeait volontairement pour perdre des points tous les ans sur son permis de conduire. Les stages de récupération de points qu’il faisait régulièrement étaient une excellente occasion d’évangéliser nous disait-il.
Le père Bonnet, c’était surtout ce prêtre aux homélies qui ne laissaient pas de marbre, lorsqu’il célébrait une messe pour la première fois dans un lieu ou devant une assemblée, il plaçait toujours une référence à sa femme pour retenir l’attention des fidèles « Ma femme disait toujours… », c’était son « fusil à un coup » comme il l’appelait et ça faisait mouche à chaque fois.
La petite phrase qu’il placait volontiers, y compris dans notre homélie de mariage : « Le moment où on aime le plus sa femme c’est lorsqu’on veut la passer par la fenêtre et qu’on ne le fait pas. » On y sent le vécu, mais aussi la volonté de transmettre un absolu de l’engagement non édulcoré comme ça peut être le cas de nos jours dans les discours actuels.
« Le moment où on aime le plus sa femme c’est lorsqu’on veut la passer par la fenêtre et qu’on ne le fait pas. »
Dans ses préparations au mariage, le père Bonnet accordait une importance particulière à distinguer la Passion (éphémère), le sentiment amoureux (on peut tomber amoureux d’une nouvelle personne tous les jours), et l’amour. L’amour est un choix, c’est l’engagement absolu de placer l’autre toujours avant soit-même, et ce quoi qu’il arrive, « QQA ».
Le père Bonnet, c’était avant tout un homme de prière qui prenait notamment le temps de réciter le rosaire quotidiennement en plus de la messe et de son bréviaire, et ce malgré son activité intense.
Le père Bonnet c’était également un très bon vivant avec un bon coup de fourchette et un goût pour les bonnes choses. Pour autant le père Bonnet était une force de la nature. Lorsqu’il n’était pas au bout de la France, il parcourait tous les jours les chemins du pays d’Auray à vélo pour des échappées de 30 à 60 km. Un problème de cœur a fait son appartition, mais une intervention plus tard et hop, c’était reparti.
Le père Bonnet, c’est enfin cet homme qui fait parti des rares à avoir reçu les sept sacrements, il s’en amusait d’ailleurs de son vivant…
Prometet ‘m boa deoc’h da reiñ deoc’h kentelioù brezhoneg, n’hon eus ket bet an amzer a-benn ar fin, n’hon ‘oa ket soñjet ho pefe kuitaet an douar ken buan ha ken abred… Adkavet ho peus ho kwreg hag hon Salver, trugarez deoc’h ‘vit tout ‘ pezh ‘peus degaset deomp, pedit evidomp ha Kenavo ma zad !
Le site web du Père Yannik Bonnet Le site de l’Association Education Solidarité
Merci pour tout mon Père ! Requiescat in pace! Joe d’an anaon!
J’ai travaillé avec Yannik Bonnet lorsque nous étions l’un et l’autre consultants dans le même cabinet IDES à Lyon.
Je ne connais pas son pareil pour enseigner le management aux cadres d’entreprises quels que soient leurs convictions philosophiques, religieuses ou politiques. Sa parole faisait chaque fois « mouche » Merci Yannik pour tout ce que j’ai appris de toi.
Que le seigneur t’accueille au plus tôt près de toi!
Obsèques ce mardi 14:30 à St Cornely (Carnac). Doué d’e bardono!
Je viens d’apprendre le décès d’un ami et auteur, Yannik Bonnet. Nous avions profité de son immobilisation à Carnac — lorsqu’il était prêtre au Puy en Velay — pour mettre au point sont bestseller : Les fondamentaux de l’éducation.
Je l’ai connu car j’avais sa fille en catéchèse à l’époque où il était directeur de l’école de chimie de Lyon et j’enviais tous les étudiants qui avaient la chance de croiser sa route et qui la marquait à tout jamais. Combien lui doivent la « vie », la vrai, celle de leur vocation qu’il savait montrer à leurs parents.
Lorsque je devins éditeur, je n’ai eu de cesse de l’atteler à l’écriture. Il y rechignait car c’était un homme de l’oral. Mais avec une douce, forte et sainte pression et l’aide du ciel, il s’y mettait. Et ça faisait mouche.
Du haut du ciel, il intercédera pour nous en attendant d’aller le rejoindre pour prendre un bon thé divin.
ALain et Danielle NOEL
Nous avons appris avec stupéfaction le départ du père Yannick Bonnet et j’aurais aimé faire un mot à ses enfants. Nous n’avons que le portable du père, rien d’autre. Auriez-vous une adresse courriel ou autre? Nous l’avons accueilli pour des retraites dans notre maison de Nouan le Fuzelier. merci de votre aide, Cathy B, Cté des Béatitudes – Nouan
Bonjour Cathy,
J’ai pu uniquement obtenir le numéro de portable de l’une de ses filles qui a été laissé à la Paroisse de CARNAC pour la préparation de la messe des funérailles … merci de bien vouloir composer le 06 50 47 39 84 si vous souhaitez que je vous le communique ;
En UDP
Marie-Agnès
J’ai eu le grand bonheur d’etre une collaboratrice de Yannik Bonnet lorsqu’il était DRH des Laboratoires DELALANDE, puis de faire appel à lui pour lancer une formation au management de tous les cadres d’une autre Sté après qu’il ait créé l’IDES. Expériences inoubliables. Yannik Bonnet a bouleversé ma vie professionnelle par sa vision de l’Homme, son charisme, et sa Foi. Qu’il en soit infiniment remercié.
nous sommes roussillonnais et étions dans la même E.N.D. que lui et Annie . Les survivants de cette équipe sont dans la peine mais se réjouissent qu’il ait rejoint son épouse tant aimée. Nous assurons ses enfants ,que nous avons connus à Roussillon(38150) de nos prières pour leur papa.
J’ai eu la chance inoubliable d’être sa secrétaire pendant de nombreuses années au Sanctuaire Saint Joseph à Espaly Saint Marcel. C’était quelqu’un, un personnage comme on n’en croise rarement dans sa vie. Son parcours atypique a fait de lui un homme « universel », pouvant se permettre de partager sur tous les domaines de la vie, la vraie! Très équilibré, voyant toujours le positif, sachant s’entourer des bonnes personnes dont il savait faire ressortir les qualités. Un caractère bien trempé (il sortait parfois sa « thermonucléaire » comme il disait), mais sachant être aussi très doux pour consoler les âmes en peine. J’ai énormément appris à ses côtés, je lui doit beaucoup et dans de multiples domaines. Alors reposez en paix très cher Père, dans la lumière de notre Seigneur en espérant vous revoir un jour la Haut parce que vous nous manquez déjà beaucoup.
Toutes mes pensées à ses enfants, petits-enfants et arrières petits enfants.
Cher Père Yannick, Vous êtes venu par deux fois nous faire des sessions si intéressantes à Cotignac, et nous aviez beaucoup soutenus dans notre apostolat pour les Enfants morts avant la naissance sans Baptême, pour lesquels les pèlerinages et recommandations par l’Eucharistie, ici et ailleurs dans le monde, ont prospéré depuis 30 ans. (8e anniversaire en Espagne, institué et présidé par l’Évêque avec ses séminaristes en la Veille du Dimanche des Rameaux: la fête de Notre-Dame de la Croix).
C’est avec tristesse que nous vous avions accompagné dans la prière, à distance, en fin de maladie et vers un monde meilleur. Puisse le Seigneur vous accueillir très rapidement dans la Joie et la douceur des retrouvailles avec tous ceux et celles que vous avez aimés et aidés; et vous permettre d’intercéder pour nous, les familles, notre Patrie, le monde et l’humanité troublée!
Nous présentons nos condoléances à toute sa famille et ses paroissiens
Reposez en paix Père Bonnet. Je me souviens juste vous avoir vu et écouté en regardant un documentaire de KTO TV sur Saint Joseph. Vous evoquiez a l’occasion votre parcours de père de famille à prêtre.
Que Dieu lui ouvre grandement les portes du ciel. Prières depuis l’Afrique