DILIAMM (en français : délié)… c’est le titre du nouvel album du désormais groupe très connu Arvest, opus qui sort officiellement le 24 novembre prochain.
Depuis sa création en 2000, ARVEST n’a cessé d’explorer de nouveaux territoires entre musique à danser et chansons aux influences rock électro. Ce groupe atypique concocte à sa manière un savant mélange de guitares, programmations et “kan ha diskan”. Si les premiers albums, bien qu’avec un excellent apport électro et des sonorités propres au groupe, restaient relativement traditionnels, celui qui nous est livré en cette fin 2018 possède un son bien à lui qui démontre une maturité musicale incontestable.
On regrettera certainement que nos radios n’intègrent pas assez de tels groupes dans leur programmation musicale. De Stivell à Arvest, de Roland Becker à Pascal Lamour, de David Pasquet à Plantec, de Fleuves à Denez Prigent, de Clarisse Lavanant à Nolwenn Korbel… pour ne citer qu’eux, nous avons un riche panel artistique qui n’a certainement rien à envier aux artistes et groupes qui font la une des médias mainstream, des radios et des télévisions. Ne manquons pas les occasions de leur dire que nous voulons entendre de tels artistes et de tels groupes sur les stations et chaînes télé. Et pas seulement lors des émissions e brezhoneg !
Car avec “Diliamm”, ARVEST signe un cinquième album magnétique, enchanteur, qui ne demande qu’à être écouté en boucle, et nul doute que ces titres emporteront les danseurs dans leurs rythmes envoûtants et puissants, grâce aux deux belles et douces voix d’Yves Jégo et de Yann Raoul et aux deux guitares chantantes de David er Porh et Nicolas Kervazo, qui s’entremêlent dans un univers pop rock électro appelant irrésistiblement à la danse. Les programmations et rythmiques étant au service de cette approche actuelle ne reniant certainement pas l’aspect traditionnel. La tradition n’est-elle pas perpétuel mouvement, prenant racine dans un héritage ancien et se propulsant dans le futur ?
Dès les premiers accords, les musiciens vous emportent dans un tourbillon duquel vous ne sortirez qu’à la la fin de l’opus, un tourbillon tantôt effréné et tantôt plus calme, une musique brossée comme les vagues d’une mer proche au flux et reflux incessant et hypnotique.
A noter : la chanson Den ne selaou, un pilé menu aux accents slam, ou encore le titre Livioù ar brezhoneg (les couleurs du breton) composé par Yann Raoul et qui était une des chansons en compétition pour la Redadeg 2018. Au groupe s’est adjoint Hugo, un enfant de 10 ans (qui est en fait le neveu de Yann) qui donne une certaine fraîcheur à cette chanson dynamique.
Nous vous livrons ci-après quelques extraits qui vous donneront un bel aperçu de cet excellent album à ne pas manquer :