Le Festival Interceltique de Lorient vient de dévoiler le visuel de sa 47ème édition qui sera l’Année de l’Ecosse, invitée pour la 3ème fois. Comme vous le savez, chaque année, l’événement international porte un pays celte comme invité d’honneur. Pour 2017, le tartan et la cornemuse insuffleront donc les couleurs du FIL et vous emmèneront du 4 au 13 août à Lorient, Morbihan, Bretagne ! La programmation sera quant à elle rendue public le 6 avril prochain.
Ce serait une erreur de cantonner l’Écosse uniquement à ses Highlands, son whisky tourbé, le monstre du Loch Ness, sa tradition, son histoire… de représenter ce territoire comme une carte postale figée dans le temps. Sans renier ses origines, l’Écosse a de nombreuses autres ressources !
Terres recluses au nord du Royaume-Uni, l’Écosse, n’a jamais été aussi ouverte sur le monde. Un souffle de liberté qui a toujours guidé le peuple écossais. Le respect de sa tradition est d’ailleurs une source intarissable d’inspiration qui place le pays à la pointe de la création dans de nombreux domaines : textile, industriel, artistique…
Le visuel se devait de refléter cette double lecture du pays. Elle met en scène deux symboles identitaires du pays : la cornemuse et le tartan. Cependant sa composition et son traitement graphique en font un miroir très contemporain et créatif.
Le bleu du tartan est, vous l’aurez compris, un clin d’oeil au drapeau écossais. Le bordeaux intense, rappelle lui, le caractère distingué et traditionnel des Écossais. Une luminosité se dégage des couleurs rappelant le visage vivant, créatif et surprenant de l’Écosse.
Cette composition donne le sentiment que le Festival se drape de l’habit écossais le temps des 10 jours et 10 nuits de festivités. C’est également la traduction graphique de l’accroche «cœur battant». La cornemuse joue de la parenté de ses formes avec notre organe vital, si prompt à battre dès que l’on entend les premières notes de musique !
Mais justement, en parlant de coeur battant…
Si l’affiche, made in Orignal Communication, est très visuelle et aisément repérable, alliant le tartan « purple » enveloppant le bagpipe, un regret d’importance : la langue bretonne est tout en haut en tout petit, reléguée à un tout petit espace vital. Même la marque « Bretagne » est en français.
Alors qu’on attendrait d’un tel festival qu’il installe le breton comme prioritaire, profitant de la visibilité internationale de l’événement, la langue française semble désormais la norme sur les visuels les plus importants.
A moins que ne soient déclinées en diverses langues les affiches 2017 : certaines en français, d’autres e brezhoneg, d’autres en gaélique écossais, d’autres en anglais ?
De mémoire, militant culturel breton des années 80 teant des stands à Lorient (Plais des Congrès!), l’absence du breton était déjà un thème récurrent quant au « Festival Interceltique » devenu, à mon sens , purement folklorique.
Houps! Greit em-es fariadenneu: « tenant »; Palais »…Skuzet!