Saints bretons à découvrir

Dieu, nos églises, nos saints et le coronamachin

Amzer-lenn / Temps de lecture : 16 min

Plus d’eau bénite dans les bénitiers depuis dimanche dernier. Il a été évoqué dans des études très sérieuses que la peste avait autrefois été propagée entre autres par le biais de l’eau bénite, puisque tout le monde se signait en entrant dans une église, et qu’en présence de telles épidémies, c’était chose fréquente.  Vider les bénitiers est sans doute preuve de bon sens (cela avait déjà été fait lors de la vague H1N1), mais n’est pas sans rappeler la Semaine Sainte et particulièrement le Samedi Saint où il n’y a plus ni eau bénite, ni messe.

Un samedi saint anticipé ?

Normalement, c’est à la suite du dépouillement du Jeudi Saint que les bénitiers doivent être vidés. Nappes, chandeliers et croix enlevés, tabernacle ouvert sans Présence Réelle pour les deux jours qui suivent.  Vient le Samedi Saint, le vide total pour un jour où Dieu est caché, comme on le lit dans une ancienne homélie: « Que se passe-t-il? Aujourd’hui, un grand silence enveloppe la terre. Un grand silence et un grand calme. Un grand silence parce que le Roi dort… Dieu s’est endormi dans la chair, et il réveille ceux qui étaient dans les enfers » (homélie pour le Samedi Saint, PG 43, 439). Dans le Credo, nous professons que Jésus Christ « a été crucifié sous Ponce Pilate, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers. Le troisième jour est ressuscité des morts ».

Benoît XVI disait qu’ à notre époque, en particulier après avoir traversé le siècle dernier, l’humanité est devenue particulièrement sensible au mystère du Samedi Saint. Dieu caché fait partie de la spiritualité de l’homme contemporain, de façon existentielle, presque inconsciente, comme un vide dans le cœur qui s’est élargi toujours plus. Vers la fin du XIX siècle, Nietzsche écrivait: « Dieu est mort! Et c’est nous qui l’avons tué! ». Cette célèbre expression est, si nous regardons bien, prise presque à la lettre par la tradition chrétienne, nous la répétons souvent dans la Via Crucis, peut-être sans nous rendre pleinement compte de ce que nous disons.

Le Samedi Saint, c’est ce jour entre la mort et la Vie, ce moment durant lequel nous sommes en attente et nous nous demandons pourquoi. Pourquoi tout ça. C’est un peu la question que se posent beaucoup de chrétiens aujourd’hui, toutes proportions gardées. Il suffit de lire les commentaires sur les réseaux sociaux pour s’en apercevoir. En prenant des mesures drastiques dans le sillage des demandes des autorités civiles pour lutter contre l’épidémie de coronavirus et au-delà parfois de ce qui relève de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, nos pasteurs nous propulsent un peu en avance vers ce vide du Samedi Saint, vers l’obscurité d’un jour qui interpelle de façon particulière tous ceux qui s’interrogent sur la vie.

Certains critiquent nos évêques sur cette question en pensant qu’ils sont à la remorque de l’Etat, mais à leur décharge, on imagine bien que d’autres ne se gêneraient pas pour dégommer encore une fois l’Eglise si elle ne faisait rien, en lui reprochant d’avoir été négligente. Le principe de précaution ne date pas d’hier, y compris dans l’Église. Ainsi, lors de la peste de 1721, à Marseille, l’évêque différa le devoir de la communion pascale à l’Ascension et, durant la Semaine sainte, on célébra l’office divin dans toutes les églises, portes fermées. Le jour de Pâques, des Marseillais zélés firent irruption dans plusieurs églises pour entendre la messe et l’évêque fut contraint de faire poster des gardes devant les portes des églises. On n’en est pas encore là aujourd’hui… Mais ces décisions interrogent car si des directives ont été données notamment pour la réception de l’Eucharistie (interdiction – plus ou moins expresse – de communier sur la langue), certaines paroisses ont vu (non en Bretagne mais au-delà) l’interdiction de la célébration dominicale (du moins pro populo), renvoyant les fidèles à la possibilité de la messe télévisée. Comme en Italie, ce qui a provoqué de facto la proposition de messes clandestines. A l’heure où nous écrivons l’article, nous venons d’apprendre que le Diocèse de Vannes suspendait les messes publiques jusqu’au 14 mars sur demande de la préfecture (demande qui est une entorse à la liberté religieuse même si la loi invoque des restrictions sur d’éventuelles mesures de santé publique). A Lourdes, les piscines ont été fermées, des piscines qui voient quand même quotidiennement passer un sacré flux de malades. Pour un peu, au premier abord, on pourrait presque penser qu’on met à masque à Jésus. On attend d’ailleurs de voir les décisions concernant la vénération de la Croix pour le Vendredi Saint à venir.

Plus que l’épidémie du coronavirus, nous devons craindre l’épidémie de la peur ! (Mgr Pascal Roland).

Pour autant, certains évêques comme Mgr Roland (Diocèse de Belley-Ars) n’hésitent pas à affirmer, comme l’a fait le fondateur de la communauté Sant’ Egidio, la nécessité de ne pas céder à la psychose ambiante :  » … Plus que l’épidémie du coronavirus, nous devons craindre l’épidémie de la peur ! Pour ma part, je me refuse de céder à la panique collective et de m’assujettir au principe de précaution qui semble mouvoir les institutions civiles. Je n’entends donc pas édicter de consignes particulières pour mon diocèse : les chrétiens vont-ils cesser de se rassembler pour prier ? Vont-ils renoncer à fréquenter et à secourir leurs semblables ? Hormis les mesures de prudence élémentaire que chacun prend spontanément pour ne pas contaminer les autres lorsqu’il est malade, il n’est pas opportun d’en rajouter. Nous devrions plutôt nous souvenir que dans des situations bien plus graves, celles des grandes pestes, et alors que les moyens sanitaires n’étaient pas ceux d’aujourd’hui, les populations chrétiennes se sont illustrées par des démarches de prière collective, ainsi que par le secours aux malades, l’assistance aux mourants et la sépulture des défunts. Bref, les disciples du Christ ne se sont ni détournés de Dieu ni dérobés au semblable. Bien au contraire !… »(Mgr Pascal Roland).

Un carême sans communier pour se préparer à Pâques peut être bénéfique pour l’âme.

Si l’obligation de communier à la main est problématique et peut poser question (nous ne développerons pas ici les arguments portant sur les deux façons dont nous pouvons communier dans l’Eglise catholique romaine), une alternative intéressante a toutefois été mise en avant : la communion spirituelle, si peu connue des cathos. En bien des lieux, et pas seulement chez les catholiques attachés à la forme extraordinaire du rit romain, cette communion spirituelle a été évoquée et peut amener à réfléchir sur la place de l’eucharistie dans notre vie. A noter un document diffusé par la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre  sur la communion spirituelle que vous trouverez à la suite de cet article qui explicite cette notion souvent méconnue.

En effet, sur la langue ou dans les mains, on communie tellement souvent qu’on en banalise le sacrement. Un prêtre confiait hier avec justesse que « cette mesure ouvre la possibilité de ne pas communier à la messe, notamment pour les personnes attachées à la communion sur la langue. La communion systématique tous les dimanche fait oublier la grandeur de ce sacrement. Un carême sans communier pour se préparer à Pâques peut être bénéfique pour l’âme. Il ajoutait : « je regrette parfois le temps où j’étais laïc, quand je pouvais m’abstenir de communier. Comme prêtre, cela peut parfois me peser de devoir communier à chaque messe, malgré mon indignité ». Si cette épreuve permet de développer ce coeur à coeur avec Dieu, alors peut-être sortira-t-on grandis de cette vague .

Pardon Notre Dame des Fleurs - PlouayCependant, un autre point est à soulever : autrefois, sortir les reliques en procession, se vouer à un saint thaumaturge, à la Vierge Marie ou directement à Dieu, dire des neuvaines et célébrer des messes pour sortir d’une épidémie et demander la guérison des malades était de rigueur. On promettait l’édification d’une église ou d’une chapelle, on faisait des voeux, on élevait des croix votives. Par exemple, à la fin du XVIIe siècle, une terrible épidémie (on a parlé de peste noire ou dysenterie) dévasta la population pontivyenne. Celle-ci, désemparée et sans solution, fut appelée à prier. Les évocations à Saint-Ivy ne donnant pas de résultat, le recteur invita les pontivyens à se tourner vers la Vierge Marie, Notre-Dame-de-Joie. L’épidémie cessa. Le prêtre fit le vœu d’organiser une procession tous les ans dans les rues de la ville et de laisser brûler une lampe d’argent. Le vœu a toujours été respecté depuis cette date.

En 1699 encore, la peste fit aussi de nombreuses victimes à Hennebont et dans les alentours. C’est en remerciement de la fin de l’épidémie que les habitants offrirent à la Vierge Marie, une statue d’argent. A la chapelle de Plaskaer en Crac’h, qui fait partie d’un secteur aujourd’hui touché par le coronavirus, on se rendait en procession en cas d’épidémie.

Aujourd’hui, on annule la messe en certains lieux et on invite à rester chez soi. Aurions-nous perdu la foi au point de penser que Dieu peut moins qu’un masque ? Nous qui avons fait de beaucoup de nos églises des tombeaux qui ne sont ouverts que de temps en temps, n’est-ce pas le moment de retrouver le chemin de nos églises et de nos chapelles ?

Les saints bretons face au coronavirus ?

Entendons-nous bien :  il n’est pas question de dire qu’on ne doit pas prendre des précautions élémentaires (moi-même, quand je donne la communion, je me lave les mains auparavant quand je le peux), mais qu’est-ce qui empêche d’invoquer Santig Du (qui organisa les secours aux malades de la peste à Quimper), Jean-Marie Le Gorrec dit an Tad Mad (curé de Gourin de 1758 à 1772 et vénéré pour son dévouement envers les pauvres durant une épidémie de dysenterie, saint Maudez (invoqué aussi pour les fièvres), saint Maugan (mort durant une épidémie de peste), saint Telo qui protège des maladies ou encore saint Tugdual et saint Vital / Viau qui protègent tous deux des épidémies. A-t-on à ce point oublié nos saints guérisseurs et leurs fontaines dédiées ?

Certes, plusieurs diocèses ont appelé à prier pour les malades et les soignants. Mais qui se lèvera donc pour proposer des « rogations sanitaires » ? Cette période est peut-être l’occasion de retrouver le chemin de nos chapelles et églises, et par là le sens même de nos pardons et du culte rendu à nos propres saints. Un chemin de foi…

J’apprécie cet article : je soutiens

Evit komuniañ dre ar spered e c’heller en em brepariñ hag hen ober e brezhoneg en ur vont war ar bajenn-mañ.

Prière de saint Alphonse de Liguori pour la communion spirituelle

« Mon Dieu, je crois que vous êtes présent dans le Très-Saint-Sacrement. Je vous aime par-dessus toutes choses et mon âme soupire après vous. Puisque je ne puis maintenant vous recevoir dans le Saint-Sacrement, venez au moins d’une manière spirituelle dans mon cœur. Je vous embrasse comme si vous étiez en moi et je m’unis entièrement à vous ; oh ! ne permettez point que je me sépare jamais de vous ! O Jésus, mon souverain Bien et mon doux amour, blessez et enflammez mon cœur afin qu’il brûle toujours de votre amour ».

La communion spirituelle

I- Qu’est-ce que la communion spirituelle ?

La communion spirituelle désigne l’union de l’âme à Jésus-Eucharistie, réalisée non par la réception du sacrement, mais par le désir de cette réception. 

« Communier spirituellement, c’est s’unir à Jésus-Christ présent dans l’Eucharistie, non pas en le recevant sacramentellement, mais par un désir procédant d’une foi animée par la charité ». 

Cette notion dérive en droite ligne de l’enseignement du concile de Trente et de la Tradition de l’Eglise.

II- Quels éléments comporte la communion spirituelle ?

Elle est constituée essentiellement par un désir

Avec sa précision habituelle, saint Thomas affirme que l’effet du sacrement peut être réalisé dans l’âme, même si l’on reçoit l’Eucharistie seulement en désir, comme c’est le cas dans la communion spirituelle.

C’est aussi ce que dit saint François de Sales : « quand vous ne pourrez pas avoir ce bien de communier réellement à la Sainte Messe, communiez au moins de cœur et d’esprit, vous unissant par un ardent désir à cette chair vivifiante du Sauveur » (Introduction à la vie dévote, chap. 21).

C’est un désir explicite du sacrement, inspiré par la charité

La communion spirituelle requiert l’état de grâce et nous verrons les conséquences de cette condition pour les effets de la communion spirituelle. 

Quant aux dispositions qu’implique cette foi vive, cette charité, dont parle le concile de Trente, ce sont celles qui sont indiquées ci-dessous et dont les formules remplissent les livres de piété sous la rubrique : « actes avant et après la communion ».

 

III- La valeur de la communion spirituelle repose sur deux principes

Premier principe : la foi en la présence du Christ dans l’Eucharistie comme source de vie, d’amour et d’unité. 

On ne peut bien comprendre le désir de l’Eucharistie, si on n’accepte pas le principe de la valeur sanctifiante de l’Eucharistie : c’est parce que l’on croit à la présence réelle et vivifiante du Christ dans l’Eucharistie, qu’on désire recevoir le sacrement. 

C’est parce que l’on croit au caractère spécial de ce sacrement, qui est d’augmenter la vie de la grâce, d’intensifier la charité, de fortifier l’unité qui nous lie au Corps Mystique, que l’on désire cette union au Christ. 

C’est parce que l’Eucharistie, selon la promesse de Notre-Seigneur, est le pain de l’âme, un aliment de vie, une nourriture spirituelle, que l’on veut effectivement s’en nourrir. Toute la liturgie eucharistique, en nous rappelant cette pensée, nous invite à y voir le caractère propre du sacrement. 

Deuxième principe : l’efficacité du désir peut suppléer l’acte sacramentel. 

C’est un principe admis par les théologiens qu’en beaucoup de cas le désir supplée l’acte, quand celui-ci ne peut être accompli en lui-même. Par le désir, la communion est en quelque sorte accomplie ; sans doute elle ne l’est pas matériellement mais le désir atteint la réalité sans passer par le signe sacramentel. 

Ainsi, celui qui tend vers la vie du Christ dans l’Eucharistie la trouve, car le Christ ne manque pas à ceux qui le cherchent

 

IV- Quels sont les effets de la communion spirituelle ?

Les effets produits sont de même nature que dans la communion eucharistique, donc augmentation de la grâce sanctifiante, grâces d’amour, de vie, de pureté, d’unité. 

On rapporte de sainte Angèle de Mérici que lorsqu’on lui interdisait la communion de chaque jour, elle y suppléait par de fréquentes communions spirituelles à la Messe, et elle se sentait parfois inondée de grâces semblables à celles qu’elle aurait reçues si elle avait communié sous les espèces sacramentelles

Ces effets peuvent être supérieurs à ceux qui sont produits dans la communion sacramentelle, si les dispositions sont très pures. 

« Il peut arriver que vous fassiez cette communion spirituelle avec une telle ferveur, que vous méritiez au moins autant de grâces qu’on en obtient par la communion sacramentelle » (vénérable Louis Dupont). 

Rappelons enfin que la communion spirituelle pour être fructueuse requiert l’état de grâce. 

 

V- Comment la communion spirituelle doit-elle être pratiquée ?

Les actes de la communion spirituelle sont du même ordre que ceux qui précèdent, accompagnent et suivent la communion sacramentelle. 

Ils sont bien décrits dans ce texte : « toute personne pieuse doit d’abord concevoir un sincère repentir de ses péchés et purifier par cette douleur le tabernacle de son cœur, où elle désire recevoir et faire reposer le divin Sauveur. Ensuite elle fera un acte de foi vive sur la présence réelle de Jésus-Christ dans cet auguste mystère. Puis elle considérera la grandeur et la majesté de ce Dieu caché sous le voile des saintes espèces : qu’elle réfléchisse à l’amour immense, à la grande bonté avec lesquels il désire s’unir à nous ; qu’elle jette aussi ses regards sur sa faiblesse et sa propre misère. 

Après ces considérations elle doit faire des actes d’humilité et de désir : d’humilité, à la vue de sa propre indignité ; de désir, à cause de l’amabilité infinie de Dieu. 

Enfin, puisqu’il ne lui est pas donné de s’unir à son bon Sauveur par la réception réelle de l’eucharistie, qu’elle s’en approche en esprit et s’unisse à lui par le doux lien d’un amour paisible et tranquille. 

Elle terminera la communion spirituelle en remerciant et en louant le Seigneur ; car, quoique Jésus-Christ ne soit pas descendu sacramentellement dans son cœur, il était cependant bien disposé à cette union d’amour et la désirait avec toute l’ardeur de la charité. Elle lui demandera donc les grâces dont elle se reconnait indigne, et s’appliquera sérieusement à produire les actes qu’elle a coutume de faire après la réception de cette nourriture divine » (Scaramelli, Méthode de direction spirituelle).

À propos du rédacteur Tudwal Ar Gov

Bretonnant convaincu, Tudwal Ar Gov propose régulièrement des billets culturels (et pas seulement !), certes courts mais sans langue de buis.

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5 Commentaires

  1. Evit komuniañ dre ar spered e c’heller en em brepariñ hag hen ober e brezhoneg
    en ur vont war ar bajenn-mañ :

    https://emglev.wordpress.com/emgaviou-da-zont/oferennou-da-zont/

    Enni e kavot an droidigezh rik eus ar pezh a ginnig Breudeuriezh Sant Pêr (FSSP).

  2. balaninu/PontAven

    Oups ! « Maneguen » je ne comprends pas le breton… pardonnez-moi vous pouvez traduire ?

  3. à Balaninu/PontAven
    c’est pour les bretonnants mais si vous voulez tout savoir, faites un copier/coller là :
    http://www.fr.brezhoneg.bzh/42-traducteur-automatique.htm

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