Pour honorer nos mamans, nous possédons bien des poésies, bien des chants bretons qui disent les merveilles de l’amour maternel.
Nous en avons choisi deux dont les paroles expriment toute cette reconnaissance à celle qui nous donna la vie, à celle qui veilla sur toutes nos premières années, à celle qui ne cessera d’être, même quand nous sommes devenus grands, quand nous sommes à notre tour devenus des parents, notre maman de toujours.
La grande poétesse Angela Duval, profondément imprégnée de culture bretonne qui s’exprimait dans une langue bretonne parfaite, chantera cet amour maternel. Profondément croyante, elle ne pouvait concevoir cet amour maternel qu’en parallèle avec l’amour maternel de notre maman du Ciel, la Vierge Marie. C’est toute la beauté du monde, de la création, de la famille, de l’innocence de l’enfance qu’elle saura ainsi chanter.
Pour la Fête des Mères de 1972, elle composera tout spécialement pour le journal l’Appel d’Ololê de Herry Caouissin (1) dont elle était une grande amie, un poème inédit ; « Da Vamm an holl vammou » (A la Mère de toutes les Mères ». Evidemment, cette Mère de toutes les Mères n’est autre que la Vierge Marie. Nous le donnons ici avec sa traduction en français.
En 1942, l’illustré Ololê publiera un chant breton pour la Fête des Mères « O pegen kaer va mammig ! » (O qu’elle est belle ma petite maman !), que Monseigneur Duparc évêque de Quimper et Léon imposera d’être appris par les élèves des écoles chrétiennes de son diocèse. Ce chant, fait également référence à la Vierge Marie.
Notre époque qui fait de la famille éclatée, « recomposée » comme on dit, l’idéal du couple éphémère, et qui n’a guère de considération pour la mère au foyer, statut jugé peu valorisant, voire même dégradant pour la femme, ne peut apprécier ces hommages aux mamans. Leurs paroles mêmes les condamnent, car ils sont infiniment trop chrétiens. Pensez-donc : apprendre de tels chants à nos enfants dans nos écoles bilingues, et les autres, pourraient choquer, stigmatiser ceux qui n’ont pas les mêmes convictions, ceux qui malheureusement vivent la situation de ces familles éclatées dont pourtant on nous vante les merveilles de leur modernité. Ainsi, il en est de ces beaux chants et poèmes comme pour… la croix ou la crèche : elles ont le grand tort d’être trop …chrétiennes. S’ils avaient d’autres paroles, peut-être alors nos écoles bretonnantes pourraient-elles les faire apprendre à nos chers petits…
1) L’Appel d’Ololê (1970-1974) succédera à l’illustré Ololê (1940-1944)
Fiskal.
Trugarez deoc’h evit ar pennad-mañ.
Brav !