MOTOCULTOR : pourquoi s’enfer ?

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

par Tugdual.

Des groupes ouvertements satanistes et païens, voire anti-chrétiens : voilà ce à quoi avaient droit les festivaliers de l’événement Motocultor qui a eu lieu la week-end passé à Theix(56), dans la droite ligne du Hell Fest. L’affiche n’était d’ailleurs pas trompeuse, puisqu’elle l’affichait clairement dans sa conception graphique.

Voici ce que l’on peut trouver au sujet d’un groupe qui utilise vielle et autres instruments folk dans leur musique métal :

« Et pourtant le public répondit avec enthousiasme ! Chants en occitans abordant des thèmes païens et orgiaques, influences médiévales des troubadours, les spectateurs sont rentrés dans l’univers de Stille Volks,  entamant même des farandoles sataniques entre deux slams ! »

Dans une interview de 8 minutes, il n’y a pas moins de 3 attaques anti-chrétiennes. Peuvent pas s’empêcher, les mecs… Ils croient grandir en écrasant ce qu’ils nomment « l’idéologie chrétienne » ?

Et d’une, ils ne connaissent pas grand chose à la culture occitane (c’est d’ailleurs l’une des raisons de leur mise à l’index par le milieu culturel local), ni au paganisme qui avait précédé la christianisation de l’Occitanie. De deux, ils ne connaissent rien au christianisme, et ca se sent rien que dans l’interview. Nous arrivons surtout ici dans un néo-paganisme de carnaval fricotant avec le satanisme, bien dangereux car touchant là un public appréciant la musique folk. Et même le métal peut être attirant pour peu qu’il soit joué par de bons musiciens, qui plus est lorsqu’il utilise certaines influences. 

Alors pourquoi s’enfer ? Les néo-païens et satanistes de carnaval côtoient les plus sérieux, à une époque où les destructions de croix, les violations de tombes, les profanations d’églises augmentent de manière conséquente. Sous couvert de liberté d’expression artistique, on en arrive à laisser dire et laisser faire, sans rien faire. Comme cela est précisé dans le dossier de presse du festival, concernant l’un des groupes, l’on dépeint ici le parcours du profane cherchant sa voie dans l’obscurité. S’il est dans l’obscurité, il convient donc de l’éclairer… Il importe de souligner, et non d’ignorer les promoteurs du culte noir, pour mieux les contrer.

Et la meilleure arme étant la prière, proposons que l’an prochain, tout comme c’est le cas durant le Hell Fest, l’on trouve l’église locale ouverte, où sera exposé le Saint Sacrement. Quitte à utiliser le motocultor, autant que cela serve pour creuser un sillon fertile. Il est à noter que ces musiciens n’hésitent pas à utiliser le vecteur culturel pour passer leur message, ce qui sans nul doute est efficace.

Il convient de se demander si nous, chrétiens, savons aussi bien qu’eux user des vecteurs culturels et d’un enracinement profond pour mieux évangéliser.

 

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD". En 2024, il a également publié avec René Le Honzec la BD "L'histoire du Pèlerinage Militaire International".

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