Ermite, fêté le 26, le 29 ou le 30 Août suivant les calendriers.
D’après les registres de Plouédern, né en Irlande, il quitta son pays du temps d’Alain Ier, duc de Bretagne, et vint aborder vers 894, à la côte de Cornouaille, au canton de Jucq, près Douarnénez, d’où il se rendit en une forêt qu’on nomme Quistinit, à trois lieues de Quimper. Il y fit son ermitage et y bâtit une chapelle, depuis érigée en église paroissiale et appelée Lannédern. Il est vraisemblable que c’est plutôt Edern, chapelle de la paroisse de Briec, qui n’est qu’à trois lieues de Quimper, tandis que Lannédern en est à six ou sept lieues. Cependant le tombeau du saint est en cette dernière paroisse. Les anciennes archives de Plouédern mentionnent une copie sur parchemin de la vie du saint. Elle est perdue. D’après les anciennes prêtres du pays, on invoque saint Edern sous la dénomination de sancti Œgidii.
Edern, Keredern, Lannedern et Plouédern ont ce saint pour patron primitif. Tous ces lieux auront ressenti l’heureuse influence de ses vertus, de ses exhortations et de ses miracles. (Vies des bienheureux et des saints de Bretagne par M. de Garaby -1839 – Saint-Brieuc)
D’étymologie celtique, Edern vient soit de l’adjectif gallois « edyrn », signifiant grand, gigantesque, soit du latin « aeternus » signifiant éternel. Dans la légende galloise, Edern est le fils du dieu Nuz et l’un des premiers amants de la reine Guenièvre, l’infidèle épouse du roi Arthur. Ce prénom est resté usité en Bretagne ; il est très peu fréquent ailleurs.
Certains calendriers placent la fête de Saint Edern le 29 août.
Source : Grand-Terrier / Rediffusion d’un article du 30/08/2013