AR GEDOUR reviendra sous peu sur les différents spectacles du Festival Interceltique 2015 consacré à la Cornouailles et à l’Ile de Man. Si certains médias mettent l’accent sur le simple côté folklorique (au sens négatif du terme), en mettant en avant les festivaliers qui boivent dans des cornes (pour ma part, la corne m’use !), les danses en ronde et l’imagerie d’Epinal d’un Ecossais jouant Amazing Grace, nous préférons mettre en avant les points qui montrent une culture vivante et actuelle, points qui propulsent la Bretagne et ses cousins celtes vers l’avenir, non dans un semblant celto-romantique vécu par les fans de la série Viking, qui iront aussi bien ripailler torse poil aux Médiévales de Moncontour que traîner du côté du Village Celte comme un Son of Anarchy échappé d’Ecosse.
Bien évidemment, le FIL permet à tout le monde de trouver sa place : petits et grands, jeunes et vieux, métalleux et classiques, sonneurs et danseurs, amateurs de musique celtique ou néophytes, etc… On vient à l’Interceltique pour vivre un moment fraternel en-dehors des cases qu’on n’a de cesse de créer le reste de l’année. On vient à l’Interceltique parce que l’on est porté par une musique qui nous dépasse et porte en elle des traditions multiséculaires et une âme qui ne se laisse pas enfermer dans des carcans mortifères. On vient à l’Interceltique parce que c’est un bol d’air dans un monde qui tourne avec une telle célérité qu’on ne prend plus le temps de vivre. Bref… il existe bien des raisons pour venir au festival.
Et cette année, il y a de quoi se motiver à y aller : de nombreux bars estampillés FIL ont été placés un peu partout, et la nouvelle disposition des structures et des stands invite (en-dehors des heures de forte affluence) à se poser devant une Kilkenny, sous les arbres ou auprès des stands écossais, cornouaillais ou manxois. Le Village Celte a été relooké : certes, les tables sont encore trop serrées pour être vraiment à l’aise, mais c’est mieux qu’avant. Le Quai de la Bretagne a été agrandi : on peut désormais danser au son des excellents groupes qui sont programmés. Le Jardin des Luthiers remporte un véritable succès, et le Breizh Stade ne demande qu’à le recevoir aussi. Le Jardin Solidaire est très prisé des jeunes et des enfants car de nombreux jeux en bois y ont été installés. Les spectacles (nous y reviendrons), sont de qualité, sans oublier le Festival Off où l’on (re)découvre de vrais artistes (particulièrement aux tavernes « La Truie et sa portée » et « Tavarn ar Roue Morvan »)
Le badge à 5 euros permet d’avoir accès à de nombreux endroits pour un tarif modique (sauf pour les familles pour lesquelles il manque un « pass famille »). Donc même si vous ne pouvez participer à tous les spectacles, ce qui représente un vrai budget, vous pouvez profiter de l’ambiance du Festival. Il ne reste que 5 jours… Nemet 5 deiz !
EC