Nous vous en avions déjà parlé en 2015 : écrite entre 2005 et 2006, Irish Mass est la rencontre d’une forme musicale classique avec une musique d’inspiration populaire, orchestrée au moyen d’un choeur mixte et d’instruments classiques et traditionnels. Les partitions et textes se trouvent ici. Vous pouvez écouter l’oeuvre intégrale et télécharger les titres ici. Cette oeuvre n’est pas sans rappeler le fameux Pilgrim, et porte authentiquement les racines celto-chrétiennes de l’Irlande. La dimension sacrée ressort de l’écriture et des interprétations.
Il est possible de composer des messes qui seraient totalement enracinées et de haute tenue musicale. Sans pour autant tomber dans le concert, c’est possible. De plus, cela aurait la capacité de porter une liturgie digne, et donc d’attirer et d’évangéliser. Certains l’ont fait (comme Polig Montjarret), mais tout reste encore confidentiel. Il nous faut donc développer cette approche partout, et les gens finiront bien par comprendre que l’avenir se dessine par une liturgie qui tient compte des normes de l’Eglise, qui tient donc compte de la culture locale comme nous vous le disons régulièrement ici.
Nous évoquions le souhait de voir interprétée cette oeuvre durant le Festival Interceltique de Lorient. Ce n’est pas encore le cas, mais le compositeur Gilles Matthieu nous informe que cette “Irish Mass” sera donnée en concert ce mois de mars en Bretagne par le choeur Cantoria de Brest : le 16 mars à Quimper, le 17 à Lannilis, le 30 à Landerneau et enfin le 31 à Brest.
Toutes les informations sont à retrouver sur le site de Cantoria (http://choeurbrestcantoria.com/).
» Il est possible de composer des messes qui seraient totalement enracinées et de haute tenue musicale. Sans pour autant tomber dans le concert, c’est possible. De plus, cela aurait la capacité de porter une liturgie digne, et donc d’attirer et d’évangéliser. »
Je pense aussi que cela est une voie pour rassembler nos communautés autour d’une pratique qui peut être autant sociale que religieuse. La demande est là et nous en avons la preuve par les familles qui demandent une cérémonie se voulant religieuse pour les obsèques d’un proche. C’est hélas, ces seules occasions avec les rares mariages et baptêmes que les pratiquants d’occasion se sentent investis d’une responsabilité d’animation. Il faut aller au delà de ces seules circonstances familiales pour réconcilier un plus large public ayant abandonné la fréquentation des Églises depuis des générations. Ce sont les Pardons bretons qui jouent ce rôle, ces messes à « haute tenue musicale » en seraient le prolongement sur d’autres moments de l’année.
C’est effectivement ce à quoi je m’emploi en ce moment en composant la messe bretonne en l’honneur de Santez Anna et Sant Erwan.
J’espère pouvoir la présenter prochainement dans son intégralité aux lecteurs d’Ar Gedour.