Pour le commun des mortels, l’enfer est un endroit brûlant. Ne parle-t-on pas des flammes de l’enfer ? Pas pour les bretons. Chez nous, l’enfer est un endroit froid.
« Les âmes damnées vont errer dans les landes, dans cet espace intermédiaire mélange de terre, d’eau et d’air », explique Bernard Rio, dans son livre Voyage dans l’au-delà/Les Bretons et la mort.
Bernard Rio a recueilli des centaine de témoignages pour rassembler la matière de son livre consacré aux les rites funéraires tels qu’ils étaient pratiqués jusqu’au 19éme siécle.
On y redécouvre l’usage du Mell Benniget, ce « marteau béni » que l’on tapotait sur le crâne à l’endroit où l’âme s’échappe. Des témoignages de personnes ayant croisé des âmes errantes et la place bien particulière de l’Ankou, le conducteur des morts :