Saints bretons à découvrir

L’apport spécifique de la spiritualité celto-bretonne à l’Eglise universelle est-il un vestige dépassé…

Photo Ken Finlay (DR)
Amzer-lenn / Temps de lecture : 16 min

 …ou une contribution importante à la résolution des défis actuels ?

En octobre dernier, à l’occasion de l’anniversaire du Minihi Levenez, Yves de Boisanger a proposé cette conférence très intéressante, que les lecteurs d’Ar Gedour peuvent découvrir avec l’aimable autorisation de l’auteur.

Qu’est-ce que c’est que ce jargon ? Voilà bien la question alambiquée qu’il faut relire deux ou trois fois pour comprendre ce qu’elle peut bien vouloir dire …

Simplifions ! : « est-ce que nous servons encore à quelque chose ici ? »

Sinon, disons-le tout net : « Le dernier qui part ferme la porte et n’oublie pas d’éteindre la lumière ! »

Pour commencer, qu’est-ce donc que cette fameuse « spiritualité celto-bretonne » ?

 Et puis, quel droit ai-je à répondre ? Je ne suis même pas bretonnant !

Nous y sommes ; justement, parce que je ne suis pas bretonnant, je trébuche sur chaque mot, sur chaque règle de grammaire … je suis obligé de m’arrêter, de me demander et pourquoi et comment … tandis que vous autres, les heureux bretonnants de naissance, vous survolez tout ça sans même y prêter attention, riches que vous êtes, ne sachant même pas à quel point vous êtes riches !

Voilà pourquoi il fallait que ce soit un simple « apprenant » même pas doué, qui vienne contribuer à montrer la valeur de ce qui se fait ici.

Seulement, au fait, pourquoi parler de langue alors qu’il devrait être question de « spiritualité celto-bretonne » ?

C’est que, avant d’arriver à « spiritualité », regardons bien ce qui vient après : « celto-bretonne » ; il s’agit de la spiritualité du rejeton breton du monde « celte ».

La spiritualité celto-bretonne

Commençons donc par tenter de mieux cerner la spiritualité propre au « monde celte ».

Qu’est-ce donc que ce monde « celte » ? Premier problème, ce « monde » est bien confus ; il n’est évidemment pas question de « race » mais plutôt d’un ensemble humain dont on en est encore à dresser la carte exacte.

En revanche, chacun sait que ce monde « celte » s’est singularisé par un choix culturel proprement incroyable : il a refusé l’écriture.

 Quand ? Comment ? Personne n’en sait rien. Tout juste peut-on avancer – avec énormément de prudence comme toujours – l’hypothèse selon laquelle le fait d’écrire serait apparu à ses « sages » comme gelant, sclérosant et, au bout du compte, déformant dangereusement la pensée…. On peut imaginer tout ce qu’on veut mais le fait est là : il y a des sociétés ( égyptienne, chaldéenne, gréco-latine mais aussi chinoise, arabe, maya et bien d’autres … ) qui ont élaboré des systèmes d’écritures plus ou moins compliquées et puis il y a les autres ; celles qui se sont trouvées à totalement dépendre de la transmission orale : les Celtes ; mais aussi, à un moment donné, les Berbères, les Bantous, les Inuit je crois et certainement, là aussi, bien d’autres.

Les sociétés de l’écriture ont créé des « cités » puis des empires parfois immenses qui se sont tous plus ou moins écroulés les uns après les autres ; les sociétés de la transmission orale ont parfois donné naissance à des inventions tout à fait extraordinaires comme, pour les Celtes, la métallurgie du fer, la fabrication de la barrique et de ce qui va dedans ou, paraît-il, la première moissonneuse-batteuse à traction animale … Ils n’ont pas voulu de la ville et n’ont guère dépassé l’organisation sociale du gros clan qui, plus ou moins allié à d’autres s’est alors appelé pour les uns « royaume » et pour d’autres « tribu ».

Voilà pour le monde « celte » : un monde aux contours vagues ; à l’origine sans écriture, sans cités et quasiment sans états.

Est-ce qu’il avait au moins une spiritualité ?

Evidemment oui, il suffit d’étudier ses tombes … mais les seuls livres qui pourraient nous la faire connaître, cette spiritualité  –  du moins jusqu’au Vème siècle, en gros – sont étrangers à sa culture puisqu’il n’écrivait pas.

Comme vous savez, un rameau de ce monde Celte, cousin des « Gaulois » continentaux, a peuplé l’île de Bretagne qui lui doit son nom ; ce rameau, c’est le peuple breton qui, du IVème au VIIème siècle, a migré en partie dans l’Armorique gallo-romaine : ici.

Voilà, nous y sommes.

La spiritualité celto-bretonne que nous tentons de définir ensemble est celle qui nous vient d’eux à travers ceux qu’on appelle nos « saints fondateurs ». Un nouveau problème vient de ce que, entre ces « fondateurs » et nous, il s’est passé plus de mille ans marqués par un tas d’évènements accompagnés de multiples influences tant et si bien que nous avons énormément de mal à y voir clair : où trouver, aujourd’hui, des traces fiables de ce qu’ils nous ont transmis ?

Qu’est-ce qui pourrait-être resté le plus à l’abri de ces influences bonnes ou moins bonnes, qui sont étrangères au message originel et qui le rendent si difficile à décrypter ?

Réfléchissons.

Où ? Mais dans la langue, tout simplement puisqu’il s’agit de la spiritualité d’une culture de transmission orale.

Bien sûr, cette langue, notre langue bretonne, comme toutes les autres, a évolué au fil des siècles mais on y trouve des constantes qui  sont autant de marques d’origine soulignant des différences profondes avec les langues voisines, romanes ou germaniques. Française, anglaise ou allemande si vous voulez.

Conclusion : s’il y a un endroit où chercher les traces les plus fiables de la « spiritualité celto-bretonne », c’est, en priorité, dans la langue bretonne elle-même.

Ayant eu cette intuition, j’ai commencé par me demander ce qu’il fallait y chercher. Si on ne sait pas ce que l’on cherche, on ne risque pas de le trouver.

Qu’est-ce qui, selon toute vraisemblance, a dû caractériser une société reposant sur la transmission orale ?

En tout premier lieu, certainement, la peur panique de l’oubli. Si on fait dépendre toute la transmission du savoir, des codes, des filiations, de la médecine, des sciences etc. sur le simple lien oral, donc sur la mémoire humaine, il n’y a aucun moyen de repêchage en cas d’oubli. L’oubli, c’est la rupture totale, sans appel, définitive, avec le passé.

Oui, à l’évidence, ce qui devrait marquer toute langue de sociétés de culture orale, c’est la peur de l’oubli.

Autre caractéristique : le lien social. Il va de pair avec ce qui précède : la survie d’un ensemble de clans dont les voisins sont de puissantes cités ou des empires conquérants ne peut s’imaginer sans une mentalité d’union à toute épreuve ; il faut que le clan puisse survivre même submergé, même durablement occupé.

Mais, si ce lien est trop fort, il peut être étouffant ; si la personne ne peut plus s’y sentir respectée en tant que personne, que risque-t-elle de faire à votre avis ? Eh bien, tout envoyer promener et rejoindre l’apparente liberté des puissants voisins ; ceux de l’écrit.

Donc voilà ce que je suis allé rechercher :

  • L’horreur panique de l’oubli,
  • Un lien communautaire ultra valorisé,
  • Sa contrepartie d’un réel respect pour la personne

Et puis, si ça se trouve, l’indice d’une ruralité naturelle vécue en l’absence de toute référence à la ville puisqu’il n’y avait pas de villes.

Alors ? Que donne ma petite intuition ? Notre langue permet-elle de dégager sans aucun doute possible ces caractéristiques indispensables ?

Oui.

Tout bêtement : oui.

L’oubli ? Comment dit-on « oublier » en breton ? « Ankouaat » ou « Ankounac’haat ».

 Regardons attentivement.

Voilà deux verbes avec des terminaux en « aat », ce qui indiquent – je n’invente rien  –  qu’ils sont construits à partir de ce que les grammairiens appellent une « valeur nominale » c’est-à-dire un « substantif » autrement dit une « substance ».

Notre langue nous signale donc que le fait d’oublier se rattache à la substance « Ankou » …. Et qu’est-ce que l’ « Ankou » ? Je suis allé consulter le dictionnaire étymologique du breton d’Albert Deshayes et j’y ai appris (je cite) Ankou : «  mort ; squelette ; procède du vieux breton ancou et correspond au cornique ankow, au gallois angau et au vieil irlandais. Tous sont issus du celtique ankowes. »

Excusez-moi d’être un peu long mais la trouvaille en vaut la peine : depuis la nuit des temps, toutes les langues celtes – dont notre breton – nous transmettent le message suivant : « oublier c’est mourir » … Et pas mourir un peu ! parce que vous avez-reconnu bien sûr la parenté évidente entre « ankou », cette vision macabre de la mort dont le pire romantisme s’est emparé, et « anken » qui est « angoisse ».

La langue bretonne a mis le paquet !

Et les autres ? Et la suite ?

C’est au moins aussi incroyable !

La valorisation du lien communautaire ?

Le breton offre cette étonnante particularité de proposer de débuter la connaissance par ce qui est général. Je veux parler du mot « collectif » à partir duquel tout va découler : « gwez » mot collectif désigne l’idée générale d’ « arbre », le concept d’arbre, à partir duquel on va trouver « gwezenn » qui est « un arbre » pouvant ensuite être mis au pluriel : « gwezennou » qui sont « des arbres » mais surtout pas « les arbres ».

Comme je vous l’ai dit, mon ignorance m’a obligé à m’arrêter.

Toutes les langues non issue du rameau celte et dont j’ai une petite idée, en tous cas le français, le latin et le grec partent toutes du singulier que l’on voit, que l’on peut toucher, comparer, mesurer ou compter pour se diriger vers la notion de pluriel puis, le cas échéant, vers l’idée générale, le « concept » …

Quelle meilleure façon pouvait-il y avoir de transmettre la primauté du communautaire que d’obliger la pensée à commencer toute perception par le collectif ?

Le « collectif » précède l’individuel. L’individuel procède du « collectif » ! le message est fort ! il est  même tellement fort qu’il peut être dangereux … dériver vers une forme de totalitarisme insupportable…

Alors ? L’ antidote ? Quel est le message de la langue devant inciter à respecter la personne ?

Encore plus incroyable ! en jargon grammairien : « le breton refuse de mettre la marque du pluriel aux mots précédés d’un cardinal » ; ce qui signifie que le français – par exemple –  va dire et écrire « dix hommes » avec un « s » à « homme » alors que le breton dit et écrit : « dek den » ( « den » étant comme chacun sait un singulier) et surtout pas « dek tud » ( « tud » étant le pluriel de « den » ).

 Ainsi, quel que soit le nombre de personnes, chacune conserve sa singularité.

Le caractère intentionnel de cette règle m’a sauté aux yeux lorsque je me suis rendu compte que le pluriel breton, contrairement au français, est toujours phonétiquement très différent du singulier. «Femmes » avec un « s » et « femme » sans « s » se prononcent de la même façon mais pas « gwreg » et « gwragez». De la même façon, il n’y a aucune différence à l’oreille entre « enfants » avec un « s » et « enfant » sans « s »… mais il y en a une énorme entre « bugel » et « bugale ». Nous pourrions prendre bien d’autres exemples : ils nous prouvent tous que, pour le breton, il est hors de question de prendre le risque de confondre collectivité et singularité !

Quand, à force de tâtonner et d’ânonner, je finis par tomber sur de telles trouvailles, j’en arriverais presque à bénir mon incapacité à apprendre facilement !

Le Breton possède, clairement inscrit dans sa langue : l’horreur angoissante de l’oubli, la primauté du collectif sur l’individuel et – tout aussitôt – l’obligation stricte de toujours préserver la singularité de la personne !

Merveilleux.

Et l’indice d’un long passé ou d’un rappel permanent de la ruralité ? J’ai bien failli passer à côté sans m’en rendre compte. Il a fallu que j’aille conduire un de mes petits-fils à la gare de Landerneau et qu’il me demande pourquoi le panneau indiquant la sortie portait également la mention : «  er-maez » … littéralement en français : « dans la campagne » !

« Er-maez », c’est la sortie … en ville, on sort dans la rue, sur le boulevard, dans l’avenue, sur la place ; chez les Bretons, si l’on sort, c’est directement dans la campagne. Dans les champs. Forcément, puisqu’il n’y a pas de ville !

Amusant, non ?

Et bien plus qu’amusant si vous y réfléchissez.

Simplement nous n’en sommes toujours qu’aux traces dans la langue bretonne de ce qu’impliquait culturellement l’exclusivité de la transmission orale propre au monde celte jusqu’au Vème siècle, grosso modo.

Est-ce que ces traces – aussi claires et indubitables soient-elles  – débouchent toujours sur une spiritualité particulière, mille cinq cents ans après l’adoption généralisée de l’écriture par la totalité de ce monde celte ET au moment où les effets de l’arrêt de la transmission familiale de la langue entraînent la quasi disparition du breton dans la vie quotidienne ?

Ma phrase est un peu compliquée.

Est-ce que tout ce que je viens de dire a encore de la valeur puisque cette fameuse exclusivité de la transmission orale a été abandonnée il y a 1500 ans et que, depuis 50 à 60 ans les mamans bretonnes ne parlent plus breton à leurs enfants ?

Simplifions encore ma phrase : est-ce que tout ce que je viens de dire ne concerne plus autres choses que ces quelques amusantes curiosités d’une langue que l’on s’est mis à écrire il y a 1500 ans et qui se trouve peut-être en train de finir de mourir ?

Tout est là.

Pour ce qui est de l’adoption de l’écriture il y a 1500 ans, il est possible de répondre car cette adoption de l’écriture ne s’est accélérée et achevée qu’avec l’arrivée de l’Evangile.

Le dernier bastion celte indépendant, celui qui est resté à l’écart de la conquête romaine, l’Irlande, n’a adopté l’écriture qu’avec l’arrivée de l’Evangile qu’on appelle aussi l’Ecriture avec un « E » majuscule. Cela aurait pu se traduire par l’effondrement, l’écroulement, la disparition de la pensée d’avant ; ce qu’on appelle la pensée « préchrétienne », celle forgée par cette oralité dont je viens de parler. Il n’en a rien été. Tout au contraire, le texte des « confessions de saint Patrick », l’apôtre de l’Irlande – un Breton – raconte sa stupéfaction émerveillée devant les conversions massives aussi bien des fils et des filles de rois que des domestiques et des esclaves … Comme si la Bonne Nouvelle dont il était le messager venait combler un vide, apporter enfin la réponse attendue.

On n’en revient toujours pas : ce peuple irlandais bagarreur, jaloux de son indépendance, terreur de ses voisins qu’il ne cessait de piller pour un oui ou pour un non … ce peuple irlandais va être le seul de toute l’histoire de l’humanité à ne mettre aucun évangélisateur, aucun missionnaire à mort en raison de sa foi. Aucun. Il n’y a pas de martyrologe irlandais de l’époque de son évangélisation.

Ce qui veut dire – et c’est là où je voulais en venir – que l’adoption de l’écriture avec, par et à cause de l’adoption  de la foi chrétienne s’est faite dans le prolongement de la culture orale primitive.

Il s’agit là d’un fait.

Au fil des siècles suivants, il va y avoir de multiples influences qui vont jouer, évidemment, mais ce n’est pas l’adoption de l’écriture qui pourrait avoir provoqué l’abandon des critères que j’ai retenu :

  • Peur de l’oubli
  • Primauté du collectif
  • Respect de la personne
  • Amour de la ruralité

Ces critères se sont simplement « christianisés » ; ils sont devenus une composante de la spiritualité chrétienne.

La voilà enfin cette « spiritualité celto-bretonne » !

 Ce n’est plus tellement à moi de développer cet aspect ; je voudrais simplement demander à chacun de chercher en lui-même s’il se reconnait dans les propositions qui en découlent :

  • Du choix de la ruralité : une attirance innée pour la nature, une sensibilité particulière à toutes les causes qui la concernent avec la conviction que, tout comme dans les Ecritures, Dieu s’y révèle en permanence et y révèle son Amour ;
  • De la primauté du collectif : une expérience puissante du lien en particulier familial, un sentiment  fort des solidarités qu’il implique étendu à toutes les solidarités ainsi que le traduit l’ampleur du mouvement associatif dans sa diversité ;
  • Du respect de la personne : un sens aigu, on peut même dire « un besoin jaloux » de l’indépendance individuelle accompagné par le respect du prochain quel qu’il soit, l’accueil de la différence et la recherche permanente de la justice ;
  • De la peur de l’oubli : un penchant accentué pour les traditions à commencer par celles qui se rattachent au souvenir dans une volonté ferme de maintien des rites de transmission …

Maintenant, que va-t-il rester de tout cela si, justement, la première transmission, celle de la famille, se met à faire défaut ?

Je ne peux pas répondre.

La transmission

Nous sommes, une fois de plus, à une croisée de chemins. Il me semble que ces valeurs que je viens de rappeler sont essentielles et nous correspondent bien ; c’est-à-dire que leur pratique nous rend heureux tandis que leur affaiblissement nous désoriente profondément.

Je vois bien, comme vous, comme tout le monde, que les manifestations qui les symbolisent sont toujours aimées et qu’elles ne relèvent pas du tout, comme certains le prétendent, d’un simple « folklore » ; que ce soient les pardons, les troménies,  le Tro-Breiz, les festoù-noz ou cette audacieuse folie qu’est la Vallée des Saints … Mais pour combien de temps si le seul livre où nos pères ont gravé les règles à suivre – c’est-à-dire notre langue bretonne elle-même – vient à disparaître totalement ?

Qui peut savoir ?

Alors ? Servons-nous encore à quelque chose, ici, au Minihi Levenez ?

Oh ! oui ! mille fois oui ! seulement il est temps, il est grand temps de comprendre à quel point le grand livre de la langue est en danger mortel. Il nous le dit lui-même : l’oubli c’est la mort.

Une chose est sûre, ce n’est pas moi qui fermerai la porte. Je me refuse à être celui qui éteindra la lumière.

Contenu exclusif AR GEDOUR. Sauf autorisation des auteurs et d’Ar Gedour, reproduction interdite, même partielle, sur tout autre média, des contenus textes et images.
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À propos du rédacteur Yves De Boisanger

Yves de Boisanger est ancien vice-président de l'Association Bretonne. Il contribue occasionnellement à Ar Gedour par les textes de ses conférences.

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2 Commentaires

  1. Demat deoc’h,
    votre article est intéressant et me fais réagir pour la première fois sur le blog !
    Mon propos est celui d’un père de famille, impliqué dans le domaine de l’éducation bilingue et qui essaye, au quotidien, de transmettre sa foi en lien direct avec la langue et la culture bretonne.
    Avec mon épouse et mes enfants, nous n’hésitons pas à nous déplacer pour assister à une messe en breton et nous sommes attristés de voir qu’elles ne sont qu’occasionnelles (quelques pardons, les pemp sul, …). En tout honnêteté, je dois toutefois admettre que nous ne sommes jamais venus au Minihy Levenez alors que nous n’habitons pas si loin … pourquoi ? probablement en raison d’une maitrise de la langue bretonne assez faible et qui limite notre possibilité de dialoguer. Et pourtant !? à la maison, nous utilisons le breton tous les jours et nous avons fait baptiser notre dernière fille dans notre si belle langue bretonne. Nos enfants auront la chance de maitriser cette langue que ni mon épouse ni moi-même n’avons eu la chance d’apprendre. J’ai une certitude, il faut faire plus pour les familles et pour les enfants !
    Par exemple : fortement impliquée dans le milieu éducatif et culturel, et participant au culte dominical (en français), notre famille fait le constat qu’il est particulièrement difficile, voir impossible, de permettre à nos enfants d’avoir un éveil à la foi, une liturgie de la parole adaptée et des activités spirituelles en Breton !
    J’ai espoir que de telles activités seront proposées (ou si c’est déjà le cas) … qu’elles seront plus accessibles et/ou plus visibles !

  2. Merci pour le partage de cette conférence enrichissante.
    La conclusion est toujours la même : retroussons-nous les manches et faisons nous-mêmes les propositions sans attendre qu’elles nous tombent tout cuit dans le bec. 😉

    Si chacun se refuse de fermer la porte à clef et d’être celui qui éteint la lumière, si chacun garde à cœur d’ouvrir grand la porte de la foi et de la langue, si chacun garde à cœur de faire briller la lumière du Christ et de la langue, alors nous ne serons plus les « derniers des Mohicans » mais nous serons l’un des maillons d’une chaîne longue et ininterrompue forte de cette transmission.

    On peut regretter que certains maillons ont lâché la chaîne et interrompu la transmission, mais cela ne sera jamais une excuse pour légitimer notre attentisme et l’absence d’action de notre part. Cela nous demandera peut-être plus d’engagement, plus de persévérance mais nous serons alors récompensés à la hauteur de notre engagement.

    A noter les actions de Emglev an tiegezhioù (https://emglev.wordpress.com), notamment l’édition de livres e brezhoneg evit ar bugale (https://emglev.wordpress.com/2016/04/23/kenteliou-katekiz-evit-ar-re-vihan-kentel-0-da-6/ entre autres).

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