Un sujet du 15 août consacré à un pardon breton sur TF1. Intéressant au demeurant, car il met en valeur le patrimoine religieux et culturel breton, il reste toutefois plusieurs questions au-delà de ce reportage :
– Pourquoi certains de nos pardons tombent-ils dans du bricolage liturgique, où le sacré se perd dans un brouhaha de chapelle, et où la procession semble plus une ballade de santé qu’un moment de prière ? Malgré la bonne volonté des nombreux comités de chapelle, ne conviendrait-il pas qu’ils s’adressent à des connaisseurs pour mettre en place une cérémonie telle que la beauté attirerait, laissant ensuite la place à l’Esprit Saint pour toucher chacun des participants. Le brouhaha laisse-t-il la place à l’écoute de l’Esprit ?7
– Pourquoi met-on en avant les cantiques français, alors que la richesse de nos pardons et de nos chapelles inclut des cantiques propres à chaque lieu et occasion ? Peut-être y en a -t-il eu sur place, mais c’est l’occasion d’évoquer le sujet qui concerne de nombreux pardons : l’occasion d’inculturation de toute une population (locale et vacancière) est là, et devrait être base d’évangélisation via cette culture propre, souvent méconnue. Or il s’avère que de nombreux pardons sont traités comme on entretient un patrimoine légué (une sorte de maintenance), mais ne sont pas assez utilisés comme tremplin de nouvelle évangélisation via un « média » qui touche pourtant tout le monde (et la fréquentation des pardons, festivals et autres noces bretonnes par des populations non pratiquantes -voire non croyantes – en est la preuve) : la culture bretonne.
Nous vous invitons à relire notre article REQUIEM POUR UN PARDON à ce sujet.
EC
(rediffusion d’un billet du 17/08/2012)