Avant de retrouver la semaine prochaine notre propre article concernant le Pardon de Kernascléden (avec témoignages et enregistrements), voici un bon article publié par Patricia Le Pimpec dans le Ouest-France du 17/08.
Chaque année, le pardon du 15 août se déroule en costume breton, organisé par des bénévoles pleins d’énergie.
Signe particulier de ces bénévoles : leur moyenne d’âge est d’environ 30 ans. Pas mal pour un pardon religieux dans un petit village de Centre-Bretagne !
Veillée en breton et costumes traditionnels
Lundi soir déjà, la veillée d’adoration en musique a rempli la moitié de l’église : une trentaine de choristes et paroissiens ont chanté en polyphonie des cantiques français, breton ou latin, sublimant le caractère sacré du lieu.
Mardi, le pardon a été célébré par l’évêque en personne. Des bancs ont dû être installés à l’extérieur, car l’église peinait à contenir tous les fidèles venus pour prier, et pour admirer les Bretons costumés.
Gwenael est le plus jeune : à 6 mois, il a déjà un gilet de velours à sa taille. A près de 90 ans, Yvonne, fournisseuse officielle de costumes dans la commune, porte fièrement le sien elle aussi.
Beaucoup de jeunes bénévoles
Après la messe, ils sont nombreux à troquer leur costume contre un tablier de bénévole : il y a 450 repas à servir. Le soleil est au rendez-vous, les gens ont de l’appétit, alors on sort quelques tables supplémentaires.
Et ils ont de l’énergie tous ces bénévoles ! La plupart d’entre eux ont chanté à la veillée, participé à la messe, à la procession costumée, et distribuent maintenant à tour de bras kirs, melons, fromages ou vin rouge.
Il y a les plus anciens, qui ont lancé la tradition, et surtout beaucoup de jeunes, d’ici et d’ailleurs, qui reviennent servir chaque année depuis l’adolescence.
Retrouver ses racines
« C’est l’occasion de se retrouver tous ensemble, dit Olivier, coordinateur. Le 15 août fait partie des dates qui comptent pour nous. »
Alors que chacun part faire sa route loin de la commune, le pardon reste un rendez-vous estival : on sait que l’on passera un bon moment avec des gens qu’on n’a plus l’occasion de voir souvent.
C’est une journée où l’on se reconnecte avec ses racines bretonnes, et où l’on retrouve un groupe d’amis solide. Un constat partagé par Eflamm :
« Le fait qu’il y ait un repas et un coup à boire après la veillée et le pardon, ça change tout : les gens restent, et c’est cette convivialité dont les gens ont besoin. »
Et si le secret de ce pardon qui dure résidait dans sa simplicité ?