Saints bretons à découvrir

Les Portes du Sacré – Episode 3

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min

Bernard Rio nous propose dans ce second épisode d’en savoir plus sur la chapelle de Notre-Dame du Maneguen, à Guénin. Pour en savoir plus et soutenir le projet « Les Portes du Sacré », rendez-vous sur ce lien.

Vous pourrez soutenir ce projet exceptionnel, à savoir l’édition du livre « Les Portes du Sacré », qui vous feront découvrir les secrets de nos chapelles bretonnes. Un ouvrage réalisé sous la direction de Bernard Rio avec la collaboration de Loïc-Pierre Garraud (architecture et histoire), Alain Perrot (géologie et géobiologie) et Jean-François Le Roux (orientation et astronomie)

De quoi traite le livre ?

Comment visiter une église ? Par quelle porte entrer ? Dans quel sens déambuler ? Où se trouve la pierre des morts ? Pourquoi les fonts baptismaux sont-ils placés au nord-ouest ? Comment interpréter l’ornementation des lieux, par exemple la figure de l’acrobate ou celle de la sirène qui peut représenter à la fois une allégorie de la femme de l’autre monde, un archétype mythologique et un indicateur d’un courant d’eau souterrain ! 28 lieux sacrés bretons explorés et expliqués comme cela n’a jamais été !

Un projet à soutenir sur https://www.kisskissbankbank.com/fr/p…

Ce qu’en dit Bernard Rio

J’ai, dans différents ouvrages, tenté de dresser la cartographie d’une Bretagne qui ne se réduisait pas à une zone touristique, et proposé une autre lecture d’un patrimoine qui n’était pas uniquement architectural.

Depuis la période néolithique, il existe un continuum que le folklore et les superstitions ne permettent pas d’interpréter. La floraison des lieux sacrés suppose une permanence et une tradition que le philosophe Henry Corbin a identifié comme correspondant à la théorie des quatre sens : historique, allégorique, moral et anagogique.

Ces éléments patrimoniaux du néolithique, des âges du bronze et du fer, du Moyen Age et de la Renaissance s’inscrivent dans un vaste ensemble, lequel doit être étudié par le prisme de l’histoire de l’art, mais également éclairé par l’histoire des religions, l’ethnologie, la mythologie, l’anthropologie, la philosophie et la sociologie ainsi que la géographie, l’astronomie et la géobiologie.

C’est une approche critique et pluridisciplinaire que je propose dans « Les portes du sacré » sur les modèles magistraux que Claude Gaignebet et Gilbert Durand ont développé chacun dans leurs travaux. Il s’agit d’identifier les thèmes, les périodes et les lieux afin de les raccorder pour en étudier la symbolique, identifier une cohérence et une pratique religieuse.

Le chemin intérieur succède au chemin extérieur. Il est l’aboutissement d’une inflexion de la pensée, d’un retour vers le centre. L’intuition n’exclut pas la raison. Nous avons autour de nous un extraordinaire maillage de sanctuaires qui méritent tous d’être, non pas visités à des fins touristiques, mais utilisés pour ce qu’ils étaient initialement : des lieux saints, des lieux de communion de l’homme avec le divin.

J’ai dit dans une publication récente que ce livre était une gageure, un acte de foi. C’est en effet un anachronisme. Parler d’architecture sacrée dans une société profane, dans un temps où nul candidat à une élection n’ose parler de Dieu, où de prétendus sacerdotes appellent leurs ouailles à approuver le transhumanisme… Oui, publier ce livre en ces temps troubles est d’autant plus vital que nous sommes confrontés à la négation de l’âme.

En tant qu’individu, je ne peux m’extraire totalement du monde où je vis, être indifférent aux turbulences de mon environnement, aux malheurs des hommes, à leurs angoisses, à leurs détresses, à leurs colères. Nous sommes confrontés aujourd’hui non à la pollution des esprits mais à la négation de l’Esprit.

Il me semble que nous possédons une porte de sortie à l’insupportable société de production/consommation/déshumanisation voulue et planifiée par les « élites » au pouvoir.

Cette voie est celle du détour et du recours au sacré, du retour dans les chapelles et les églises léguées par nos ancêtres où retrouver la mémoire de la terre et l’élévation céleste.

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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