Nombre de nos saints et missionnaires sont « confisqués » et passés d’une Histoire à une autre… plus officielle. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort est de ceux-là. Faisant partie de l’Histoire de l’Eglise en Bretagne, voilà ce qu’en disait le Pape Pie XII :
» Salut d’abord à vous, pèlerins de Bretagne et du littoral de l’Océan. Vous le revendiquez comme vôtre et il est vôtre en effet. Breton par sa naissance et par l’éducation de son adolescence, il est resté breton de cœur et de tempérament à Paris, dans le Poitou et en Vendée ; il le restera partout et jusqu’au bout, même dans ses cantiques de missionnaire, où par une pieuse industrie, — qui réussirait peut-être moins heureusement à une époque plus critique et volontiers gouailleuse, il adaptait des paroles religieuses aux airs populaires de son pays. Breton, il l’est par sa piété, sa vie très intérieure, sa sensibilité très vive, qu’une délicate réserve, non exempte de quelques scrupules de conscience, faisait prendre par des jeunes gens primesautiers, et par quelques-uns même de ses Supérieurs, pour gaucherie et singularité. Breton, il l’est par sa droiture inflexible, sa rude franchise, que certains esprits, plus complaisants, plus assouplis, trouvaient exagérée et taxaient avec humeur d’absolutisme et d’intransigeance.
[…]
La caractéristique propre de Louis-Marie, et par où il est authentique breton, c’est sa ténacité persévérante à poursuivre le saint idéal, l’unique idéal de toute sa vie : gagner les hommes pour les donner à Dieu. À la poursuite de cet idéal, il a fait concourir toutes les ressources qu’il tenait de la nature et de la grâce, si bien qu’il fut en vérité sur tous les terrains — et avec quel succès ! — l’apôtre par excellence du Poitou, de la Bretagne et de la Vendée ; on a pu même écrire naguère, sans exagération, que « la Vendée de 1793 était l’œuvre de ses mains ».
« Breton, il l’est par sa droiture inflexible, sa rude franchise, que certains esprits, plus complaisants, plus assouplis, trouvaient exagérée et taxaient avec humeur d’absolutisme et d’intransigeance. »
Ar gedour est dans la ligne de LM Grignion de Montfort.
Saint Louis Marie est le chantre de la Vierge Marie.
Lire le LIVRE D’OR est la référence en matière de dévotion à la
Vierge Marie.
Evoquer la « Vendée » s’agissant du Père de Montfort alors que ce département ne fut créé que bien des décennies après son décès peut sembler choquant à beaucoup car, à son époque « Vendée » n’était encore que le nom d’un ruisseau.
Le terme de « Vendée » même s’il est anachronique concernant l’époque de saint louis-Marie recouvre la
la réalité des fruits de son ministère plusieurs décennies après sa mort. La Vendée ne recouvre pas seulement un département de la république française créé arbitrairement en 1790, c’est aussi une identité forgée par le martyre, le sang, la poudre et le génocide à partir de la grande insurrection de 1793 (qui a été surnommée « la Guerre des Géants. » ) ces populations étaient diverses – Bas-Poitou,(dont une bonne partie fut par la suite appelé Vendée) Anjou, Marches de Bretagne du sud de la Loire- ces populations n’étaient pas plus catholiques à l’origine que le reste de la France et de la Bretagne ; certains pays avaient même été gagnés au protestantisme au XVIème et XVIIème siècle et c’est bien la prédication de saint louis-Marie qui a porté le fruit de cette « Vendée militaire » qui a résisté à l’oppression anti-catholique par les armes avec les succès qu’on connait. Il n’est donc pas abusif d’écrire que Saint louis-Marie a été la source de cette résistance, Par ses missions et surtout par celle des prédicateurs qui se sont situés dans sa droite ligne, notamment les Mulotins. La Vendée militaire a payé un prix très lourd pour la foi catholique, respectons-la.
Votre propos est très juste ! Soyez-en remercié !