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Menez Bre : Les cloches de la chapelle Saint-Hervé vandalisées

Amzer-lenn / Temps de lecture : 3 min

Lu sur l’Echo de l’Argoat du 13/12/2015

 

Du vandalisme gratuit. Depuis juin 2012 la chapelle Saint-Hervé, au sommet du Menez Bre (Pédernec, Côtes-d’Armor), a retrouvé de la voix. Deux cloches y ont été installées par la société Artcamp de Annecy à l’initiative de l’association les Amis du Patrimoine de Pédernec en partenariat avec la municipalité.

Bénies le 18 avril 2012 par Monseigneur Denis Moutel, elles ont été prénommées Hervé pour la plus grosse et Anne pour la plus petite. Elles sonnaient à l’occasion d’événements religieux. Oui mais voilà, entre samedi 12 et dimanche 13 décembre, elles ont été vandalisées. Un véritable affront à ce monument patrimonial du pays de Guingamp.

Ce dimanche matin, Michel Guégan, un habitué des lieux qui y passe quotidiennement, a constaté que l’une des cloches, Hervé, était cassée et que la seconde, Anne, était bloquée en position haute dans le logement qui l’accueille au sein le clocher.

Il alerte immédiatement les autorités et le président de l’association, Yvon Garrec.

 

Une porte dégondée

Pour accéder aux cordes qui manœuvrent les cloches, à l’intérieur de l’édifice, le ou les vandales ont dégondé la porte ouest.

Cette porte était restée entrouverte, mais seulement de quelques centimètres, bloquée par un étai pour permettre le séchage des enduits ; la chapelle étant toujours en cours de restauration. Cette même porte avait été fermée, en avril dernier, quelques heures avant le début d’une rave party illégale sur le Menez Bre.

“Bien qu’ils aient eu accès à l’intérieur, rien n’a été volé, souligne Yvon Garrec. Ils n’ont pu accéder directement aux cloches, car l’accès par la tourelle est condamné. C’est en les actionnant avec les cordes qu’ils ont provoqué ces dégâts.”

Manifestement l’une des cloches est hors d’usage, cassée en deux. Quant à la la seconde, bloquée contre la pierre, elle ne présente, vu d’en bas, aucun dommage.

“Il faudra attendre le passage d’un technicien de Artcamp pour évaluer les dégâts, car la cloche Anne est peut être fêlée. Le préjudice peut être estimé entre 8 000 et 10 000 € car il faudra démonter, renvoyer la cloche cassée, et peut-être la seconde si elle est abîmée, à Annecy pour qu’elles soient refondues et refaites.”

 

Pas de témoin

Pour réussir à casser la plus grosse cloche et coincer la seconde contre le linteau, il a fallu déployer beaucoup d’énergie en utilisant seulement les cordes qui les actionnent. Cela a dû faire du bruit. Mais les voisins de la chapelle se situent à près de 300 mètres pour les plus près. Et ils n’ont rien entendu durant la nuit. “Il faut savoir qu’il y a beaucoup de passage durant la nuit sur le Méné Bré. En été je comprends, c’est un endroit agréable, mais maintenant c’est beaucoup moins accueillant”, dit l’un d’eux.

La gendarmerie de Bégard, alertée, a procédé aux constatations et ouvert une enquête.

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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2 Commentaires

  1. ben, que voulez-vous, avec le chômage provoqué par les lois sociales, les jeunes s’ennuient; alors…

  2. Toujours et toujours des actes gratuits qui coûtent chers
    aux associations de préservation et de mise en valeur
    du patrimoine religieux.
    Mais surtout pas d’amalgam concernant l’origine de ses dégradations….

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