Connaissez-vous la chapelle de Penety, en Persquen, dans le Diocèse de Vannes ? Cette magnifique petite chapelle contenant de remarquables retables, statues et vitraux doit sont origine, selon la tradition, à René Guillemot du Canquis, à qui la Vierge Marie est apparue dans les années 1600.
Si l’origine de la chapelle est ancienne, elle a été reconstruite et bénie en 1722. Elle fut un lieu de pèlerinage très fréquenté. Autrefois, le village possédait même son presbytère, son école et ses commerces. L’eau de la fontaine a pour réputation de guérir de la teigne.
Un petit sanctuaire morbihannais qui mérite d’être connu et dont le pardon reprend de son ampleur depuis plusieurs années grâce aux bénévoles locaux qui travaillent d’arrache-pied pour proposer un rendez-vous priant et fraternel au pied de la Vierge Marie. Le Pardon a lieu le premier dimanche d’août.
O Mamm Santel, intron a Peneti, ni zo ho pugale : berpet pur goarnet-ni !
Une messe en FLB pour la Vierge Marie
Si certains pardons se meurent, ce n’est clairement pas le cas du Pardon de Notre-Dame de Penety. Dimanche dernier, c’est dans une chapelle trop petite pour accueillir le flot de pèlerins que la messe trilingue (français, latin, breton) a été célébrée par le Père Antoine de Roëck, vicaire général du Diocèse de Vannes, et animée par le choeur d’hommes Kaloneù Derv Bro Pondi et des musiciens du pays. Ces derniers étaient d’ailleurs invités à animer le repas (pour près de 350 convives) et l’après-midi de festivités dans une ambiance conviviale, avant le Salut du Saint-Sacrement.
Une présence intergénérationnelle
Disons-le, ce pardon auquel Ar Gedour a participé modestement par une mise à disposition de matériel et une présence musicale issue du Réseau Feiz & Sevenadur, est une réussite sur plusieurs plans : non seulement les bénévoles montrent qu’il suffit de volonté pour redonner vie à un pardon qui fut autrefois très fréquenté, mais ils montrent aussi que la transmission est essentielle, par une fréquentation intergénérationnelle. Les enfants sont d’ailleurs partie prenante dans la messe, puisqu’ils ont pu ainsi proposer à deux reprises un chant, dont une polyphonie particulièrement réussie à la communion. Peut-être chanteront-ils en breton un jour ?
Nous ne pouvons qu’encourager ce comité qui a maintenu ce pardon et prend en compte les recettes du succès en mettant en valeur la dimension traditionnelle dans un pardon dédié à la Vierge Marie, au sein de ce qui pourrait redevenir un haut-lieu marial du diocèse de Vannes.
Bravo !