La Saint-Yves est aussi fêtée en breton à Pontivy : le 19 mai prochain aura lieu un concert orgue, bombarde et chant par le Trio Kervarec, sur le thème de l’Héritage de la Bretagne.
Tout au long du siècle, des érudits, des poètes, des militants ont développé un discours sur les singularités de la Bretagne. Des écrivains et des peintres ont construit les images.
Les Bretons ont mené des batailles pour préserver notre culture, riche de nos langues, de nos musiques et de nos danses.
Elle fut pourtant une région oubliée, délaissée par la République. A la fin du 19ème siècle, on interdisait même sa langue dans les écoles sous peine de punition pour les élèves qui la parlaient ; pour survivre, de nombreux Bretons s’exilaient à Paris, au Havre, à Lyon, au Canada et aux Etats-Unis…
Après la 2nd Guerre mondiale, la révolution agricole bouleversait la vie à la ferme. Les paysans Bretons quittaient massivement leurs terres. Les années 70 furent celle d’une renaissance, une partie de la jeunesse bretonne redécouvraient sa culture, se réappropriaient les langues et la musique.
La Bretagne partait avec un héritage plus différent que celui des autres régions françaises, avec la spécificité de cette langue celtique, une culture paysanne riche de sa diversité, mais surtout, elle a eu des acteurs qui ont contribué non seulement à recenser cette diversité culturelle interne à la Bretagne, mais aussi à la renouveler, à la rendre vivante.
De Glenmor à Xavier Grall, d’Angela Duval aux Soeurs Goadec, de Youenn Gwernig à Alan Stivell, en passant par Maodez Glanndour.
« une partie de la jeunesse bretonne redécouvraient sa culture, se réappropriaient les langues « . Non : se réappropriaient la langue bretonne. Le parler ‘gallo’ n’a pas connu de ‘renouveau’ et en plus il n’y avait pas de « mouvement gallo » : c’est la charte de Giscard, en 1976 ou 1978 qui a fait une toute petite place au ‘gallo’, évidemment pour contrer l’engouement pour le breton. Même chose en 2004 à la ‘Région’ Bretagne. Sous aucun aspect on ne peut comparer ces parlers, tous morts, à notre langue nationale.