Ce vendredi matin 14 juin à Quintin, l’incompréhension et la tristesse s’est ressentie aux abords de la basilique Notre-Dame de Délivrance, au lendemain d’un début d’incendie à l’intérieur de l’édifice contenant la relique de la ceinture de la Vierge Marie, ramenée de la 7e croisade par Geoffroy Boterel.
Le sinistre a été découvert la veille par la personne chargée de fermer les portes de la basilique, à 19 h 30 comme à l’accoutumée. « Il y avait de la fumée partout et des flammes sur le côté », raconte la paroissienne au Télégramme, encore sous le coup de l’émotion.
Les pompiers ont été aussitôt alertés, et sont rapidement intervenus pour éteindre cet incendie, qui a probablement débuté vers 19 h 15, la basilique étant occupée jusqu’alors. Le sinistre n’a pas eu le temps d’occasionner de trop gros dégâts.
Ce vendredi matin, la gendarmerie et un expert en investigation post-incendie étaient sur place pour enquêter, mais la piste d’une origine volontaire est privilégiée.
Il faut savoir que le 8 janvier 1600, un violent incendie ravagea complètement la collégiale où était conservée la relique. Il ne restait plus grand chose de l’église et notamment du mobilier, quand le 15 janvier Charles Pichon, nouveau sacristain (son prédécesseur avait péri dans le brasier), trouva parmi les cendres et les objets calcinés des morceaux d’argent, de cuivre, d’étain et de plomb fondus, la ceinture de la Vierge entière et seulement roussie aux extrémités. Un TE DEUM fut chanté le jour même dans la Collégiale en ruine.
Cette année 2024 coïncide quant à elle avec le 90e anniversaire du couronnement de Notre-Dame-de-Délivrance.
Les incendies d’églises,(volontaires ou non) les vandalismes et les profanations deviennent une banalité dans l’indifférence générale.
Je ne connaissait pas l’histoire de l’incendie de la basilique de Quintin en 1600.
Nombre d’incendies d’églises ont connu de tels miracles de préservations des reliques ou du Saint Sacrement. Hommage aux prêtres, aux sacristains, aux pompiers qui ont risqué leurs vies et l’ont parfois perdue pour sauver nos trésors.
Pour mémoire, le 11 avril 1997, un pompier de Turin a sauvé au péril de sa vie le Saint Suaire lors de l’incendie de la Sainte Chapelle..
Son témoignage de foi est magnifique :
https://fr.aleteia.org/2016/11/24/il-y-a-dix-neuf-ans-un-pompier-sauvait-le-saint-suaire-des-flammes/
dans la même veine, le témoignage de l’aumônier des pompiers de Paris qui a sauvé la Couronne d’épine et le Saint Sacrement lors de l’incendie de N.D de Paris.
https://www.youtube.com/watch?v=ULpcmCCMNTc
En 1917, en pleine première guerre mondiale, alors que tous les hommes valides étaient au Front, l’église de ma paroisse a accidentellement brûlé. Ce sont des vieillards : recteur, pompiers et sacristains qui ont sauvé les saintes, reliques, le Saint Sacrement et la statue de la sainte patronne.
Honneur à tous ces gens qui sauvent ce que nous avons de plus sacré dans les plus grands périls !
Une paroisse complètement détruite : 50 patriquant en hiver un dimanche en hiver quand j’avais assisté à la messe dominicale du « secteur ».
Quelle horreur…