Je viens de trouver cet article dans Ouest-France (édition du 28/08/17 de Plonevez-Porzay). Je vous le partage ici, mais avec un commentaire à suivre.
Le grand pardon de Sainte-Anne-la-Palud était présidé hier, et pour la première fois, par un évêque étranger.
Monseigneur Jean Kockerols, évêque catholique belge, auxiliaire de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, a piloté le pardon aux côtés de Mgr Laurent Dognin l’évêque du diocèse de Quimper et Léon.
À la veillée, samedi soir sur la dune, plus de 1 000 pardonneurs ont assisté à la pièce de théâtre présenté par les jeunes sur la vie religieuse de Jeanne Jugan. Ensuite, la procession aux flambeaux a conduit les fidèles au sommet de la dune. On ressentait dimanche matin une certaine ferveur à la messe en plein air face à l’autel des pardons et à laquelle assistait le préfet du Finistère.
La grande procession, l’après-midi, avec ses quatre-vingt-sept croix et bannières, a attiré plus de 7 000 pèlerins et curieux. Pour Jean Hénaff, 79 ans, l’un des deux carillonneurs de la chapelle c’était son dernier pardon. « Il est temps d’arrêter ! J’étais fabricien en 2003 lorsque l’on m’a demandé de remplacer René Floc’h, le titulaire. C’est une occupation pour moi et j’aime ça, je suis fier d’assurer ma mission », raconte l’ancien agriculteur, doyen des bénévoles.
À chaque messe à la chapelle, il est présent sous le clocher, il y dépose sa canne pour saisir fermement la grosse corde bleue et faire voltiger Marie- Anne datant de 1841 où Marie- Sébastienne bénite en 1895 lors du pardon. « À chaque pardon nous sonnons quarante fois les cloches en début et fin de chacune des messes ainsi qu’aux vêpres et processions », raconte le joyeux carillonneur.
Jean, c’est un des deux carillonneurs que j’aime revoir à chaque cérémonie que j’organise à Sainte Anne-la-Palud dans le cadre de mes fonctions professionnelles. C’est toujours une joie de voir ces deux carillonneurs mettre une énergie considérable à annoncer les offices puis à faire sonner à toute volée les cloches pour une sortie solennelle et annoncer par-delà les dunes l’événement, messe, baptême, mariage, et bien d’autres occasions. C’est quelque chose lorsqu’avec son confrère ils proposent à des jeunes (pourtant sportifs) de tirer les cordes (car là bas, pas d’électronique et de bouton à appuyer), et leur transmettent cette mission particulière. Ces jeunes, quant ils reviendront, rediront à leurs petits enfants ces moments d’exception. C’est avec une certaine émotion que je vois donc Jean laisser sa place. Mais pour la prochaine cérémonie que j’organiserai là-bas, il m’a promis qu’il serait là !
Merci pour tout, Jean ! Trugarez vraz !