Nous évoquions il y a quelques jours le nombre impressionnant de missionnaires fournis par la Bretagne. Le pape François a reconnu ce 16 avril les «vertus héroïques» d’un missionnaire français en Papouasie du début du 20e siècle, Mgr Alain Marie Guynot de Boismenu, évêque breton évangélisateur des Papous. L’inculturation qui nous tient à coeur a été chez lui un point important pour mieux connaître et toucher les populations auxquelles il s’adressait.
« Né à Saint-Malo, dernier d’une famille d’origine aristocratique de 11 enfants, il fait ses études au collège des Frères des écoles chrétiennes et du collège secondaire diocésain (1881-1886). En 1888, il est admis dans la congrégation des Missionnaires du Sacré-Cœur de Jésus, et se rend à Issoudun pour ses années de formation à la prêtrise. Il y enseigne les lettres et la philosophie pendant trois ans. Le 10 février 1895, il est ordonné prêtre à Bourges et célèbre sa première messe le lendemain, fête de Notre-Dame de Lourdes.
En 1898, alors qu’il est âgé de 28 ans, l’abbé Alain de Boismenu est envoyé comme missionnaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Moins d’un an après son arrivée, il devient le Supérieur de la Mission (1899-1900), se consacrant à l’évangélisation et au développement de ce pays. Le 10 juin 1899, le Pape Léon XIII le nomme coadjuteur de Monseigneur André Navarre, évêque de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le 18 mars 1900, de retour en métropole, il est consacré évêque à la Basilique du Sacré-Cœur à Paris, tout récemment terminée. À la mort de Monseigneur Navarre en 1912, il devient vicaire apostolique de Papouasie. Quelques années plus tard, en 1918, il fonde une congrégation indigène, les Ancelles de Notre Seigneur rapidement secondé par Marie-Thérèse Noblet(1889 – 1930) qui en prendra la responsabilité dès 1921. Il assumera la charge de vicaire apostolique jusqu’à ce qu’il se retire en 1945. Il passe alors les dernières années de sa vie au sein de sa congrégation, au Kubuna, dans l’effacement et la prière. Il meurt le 5 novembre 1953, à l’âge de 83 ans.
Mgr Alain de Boismenu a ordonné en 1937 le premier prêtre indigène papou : Louis Vangeke, qui deviendra ensuite évêque de Culusi en Papouasie et qui sera sacré par le Pape Paul VI en 1970. »
Source sur sa vie : Riposte catholique