Le Festival du sori se tient annuellement en automne dans différents sites de la ville de Jeonju (Jeolla du Nord), en particulier le Centre artistique du sori et le village Hanok de Jeonju. Avec ses événements en salle ou en plein air, il inclut également un festival pour enfants, des ateliers et des rencontres avec des maîtres de musique. La cérémonie d’ouverture (cf photo ci-dessous) est retransmise en direct à la télévision nationale. Sori (소리) signifie à la fois « son » et « voix » et, depuis sa création, le festival est le rendez-vous de tous les maîtres du pansori et des autres formes de musique traditionnelle coréenne. Le pansori (en hangeul coréen : 판소리) est l’art coréen du récit chanté, accompagné au janggu (장구, sorte de tambour). Il est particulièrement caractéristique de la musique coréenne, par la difficulté de sa technique vocale, son rythme et ses mélodies.
La reconnaissance de ce festival à l’étranger ne cesse de croître, en particulier depuis son ouverture aux talents du monde entier.
Cette année, un focus est mis sur la Bretagne, et c’est le Yann-Fañch Kemener Quartet qui la représente. Voici ce qu’en dit le site officiel du festival :
Representing the traditional Bretagne vocalist in France. Their mysterious vocal, accordion, fiddle, and guitar will be played like consistent conversations.
Alors que ce soir a lieu le dernier concert de sa formation, après avoir joué en plusieurs lieux, y compris devant des enfants pour une conférence / séance musicale, l’artiste a bien voulu répondre à trois questions pour Ar Gedour :
YF Kemener : J’ai été invité en tant que représentant de la culture traditionnelle de Bretagne, à la demande de l’international Sori Festival de Jeonju en Corée du sud.
C’est un festival de musique du monde où une quinzaine de nationalités sont réunies pour cette édition.
Je suis venu accompagné de 3 musiciens : Erwann Tobie et Heikki Bourgault, du Yann Fanch Kemener Trio, auquel est venu s’ajouter Pierre Droual, pour cette occasion.
AG : Comment les Coréens reçoivent-ils la musique traditionnelle bretonne ?
YFK : Nous avons reçu un accueil des plus chaleureux, lors du concert d’ouverture, et sincèrement notre musique et notre culture confrontées aux autres pays représentés n’a pas à rougir de son héritage ! Les Coréens sont extrêmement sensibles aux diverses expressions.
AG : Et toi, comment as-tu vécu ces moments à l’autre bout de la planète, avec ton équipe ?