Il manquait un outil qui permette d’apprendre les prières en breton. C’est chose faite puisqu’une chaîne youtube ouvre ses portes, et débute par le Notre Père. D’autres prières (Gloria, Credo, Je vous salue Marie…) suivront au fil du temps, que vous découvrirez sur Ar GEDOUR ou directement via ce lien.
La première traduction du Notre Père en breton dont nous avons conservé la trace écrite date de 1570. Elle a été faite en moyen-breton sous un forme versifiée par le prêtre Gilles de Kerampuil, recteur de Cleden-Poher. Elle figurait alors dans un livre de catéchisme (une traduction en breton du catéchisme de saint Pierre Canisius).
La version actuelle la plus courante est celle du diocèse de Quimper-et-Léon, elle est très proche de la traduction que fit le père Maunoir (missionnaire jésuite) au XVIIe siècle.
On remarque qu’en breton, Dieu est toujours vouvoyé (Hoc’h anv, votre nom), alors que, suite au Concile Vatican II, les francophones ont pris l’habitude de tutoyer Dieu dans le Notre Père depuis les années 1960.
L’ancienne traduction française du Notre Père, réalisée par le prêtre Louis-Isaac Lemaître de Sacy, (prêtre proche de l’abbaye de Port-Royal) est finalement la traduction la plus proche de la version en langue bretonne, même si la version bretonne a été traduite à partir du latin (et non du français).
Précisons toutefois que c’est la même version pour tous les évêchés bretonnants avec tolérance de quelques variantes : Deomp/Dimp en trégor – Pec’hejoù/pec’hedoù en Vannetais.
Notre Père, qui êtes aux cieux
Que votre nom soit sanctifié.
Que votre règne arrive.
Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien.
Et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons
à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laissez pas succomber à la tentation.
Mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il.
Hon Tad hag a zo en neñv,
Hoc’h anv bezet santelaet ;
Ho rouantelezh deuet dimp ;
Ho polontez bezet graet
war an douar evel en neñv.
Roit deomp hiziv hor bara pemdeziek.
Pardonit deomp hor pec’hedoù,
Evel ma pardonomp d’ar re
o deus manket ouzhomp.
Ha n’hon lezit ket
da gouezhañ en temptadur,
Met hon diwallit diouzh an droug.
Evel-se bezet graet.
Bennoz Doue d’eoc’h !
Ce dont on pouvait rêver en…1960 et qui était impensable en 1964, est devenu possible et réel.
Meuleudi da Zoue !
Laissez-moi dire et chanter le Notre Père en breton vannetais :
Hon Tad e zo én néan, hou hanù revo santeleit, hou rouanteleh digaset dem, hou vennanté revo groeit àr an douar él én néan. Reit dem hiziù hon bara pamdieg, pardonet dem hor péhedeu, él ma pardonam d’ar ré en-des péhet dohem, pelleit azohem luskeu er fallanté, ha dihoallet ni doh en droug.
Yves, envoyez-moi votre enregistrement, et je ferai un montage avec le Notre Père en vannerais 😉
koatkeo@free.fr
C’est celui d’Yves que je connais aussi et ça m’a fait plaisir de le lire exactement comme je m’en souviens depuis toujours. J’avoue que le vôtre m’avait troublée et fait douter. Mersi deoc’h Yves !
Avez-vous la traduction du Pater par le BX père Maunoir ?
Que penser de cette traduction ?
Hon Tad, c’hwi hag a zo en Neñv
Ra vo santelaet hoc’h anv
Ra zeuio ho rouantelezh
Ra vo graet ho youl war an douar evel en neñv.
Roit deomp hizio bara hor bevañs
Distaolit deomp hon dleoù evel m’ hor bo ivez distaolet d’ hon dleourion.
Ha n’ hon lezit ket da vont gant an temptadur, met hon dieubit eus an droug.