Il naquit vers 540, dans la paroisse de Monmouth, au Pays de Galles. Saint Samson, son parent du côté maternel, fut son guide dans la sagesse et dans la science. Il l’amena en Armorique et le chargea d’annoncer la parole de Dieu.
Après de nombreuses années passées dans la ferveur au monastère de Dol, il se rendit à pied, en chantant des hymnes et des psaumes auprès d’Hoël II, dans la ville de Vannes, pour y traiter une affaire importante. En passant, il rencontra le comte Caduon. Ce pieux seigneur se promenait tous les jours le long de ses domaines jusqu’à la rivière de Meu, pour chercher des voyageurs auxquels il accordait l’hospitalité. Il fut si édifié des discours du saint, qu’il lui donna des terres pour la fondation d’un couvent. Guerech se déclara protecteur de cette maison de piété, dont Méen fut nommé supérieur.
Le saint abbé établit une régularité admirable parmi ses religieux. Il fit un pélerinage à Rome, et en revenant, il prêcha plusieurs fois dans la ville d’Angers, à la demande des habitants. Il bâtit près de cette ville un monastère qu’il peupla de fervents disciples et qu’il visita souvent pour entretenir leur ferveur. Vers la fin de sa vie, il eut la consolation de donner l’habit monastique à Judicaël, prince de Bretagne. Cette cérémonie eut lieu dans le premier établissement du saint, qui se disposait à la mort par les pratiques de la piété la plus tendre. Averti miraculeusement de sa fin, il donna à chacun de ses religieux les conseils qui lui convenaient et mourut le 21 Juin 617.
Source : « Vie des saints bretons » par S. Torquéau (à paraître – DR)