Cette nuit, j’ai eu du mal à m’endormir. Dommage mais on fait avec. Sauf quand à cinq heures du matin, alors que l’on se laisse bercer dans les bras de Morphée, a lieu un réveil en sursaut.
C’était il y a quelques heures… J’entends de la musique qui monte de la rue, et des gens qui parlent…fort. Il y a de l’ambiance. Le premier réflexe, vous l’aurez compris, est de me demander qui sont ces guignols qui s’amusent au tapage nocturne à 5 heures du mat’. Je m’habille, le chien aboie, la caravane passe, je sors… trop tard… Plus personne. J’entends encore au loin les notes joyeuses tandis que je peste, imaginant déjà la fin de nuit à essayer désespérément de m’endormir. Je ne dois pas être le seul à penser ça.
Et puis, au réveil (celui prévu initialement), je me rappelle que la Redadeg devait passer par chez moi vers cette fin de nuit. « Zut… j’avais zappé. Je serai allé courir avec eux un petit kilomètre » me dis-je. Me rappelant ma désagréable surprise d’être coupé en plein sommeil, à la réflexion en ce début de matinée je me dis ceci :
La Redadeg, c’est une superbe initiative pour financer des projets bretonnants, mais aussi une formidable vitrine pour la langue bretonne, face à des gens qui souvent l’ignorent. Des gens qui voient que la langue bretonne vit. Finalement, ce réveil en pleine nuit ne serait-il pas un peu un pressant appel à tous les Bretons pour qu’ils se réveillent et prennent conscience que, s’ils ne prennent pas les choses en main, s’ils n’apprennent pas la langue, s’ils n’inscrivent pas leurs enfants dans des écoles bilingues ou immersives, la langue bretonne alors se perdra ?
Savet, savet Bretoned, setu ar mintin o tonet…