Nous avons retrouvé cette vidéo au cours de nos recherches sur le net. Trahissant l’esprit originel voulu par Dom Alexis Presse qui avait rebâti l’abbaye de Boquen, nous voyons ici une approche originale et disons-le sobrement, peu orthodoxe, initiée par Dom Bernard Besret, prieur controversé de la communauté. Approche si originale -basée bien plus sur un certain sentimentalisme et anthropocentrisme, à mille lieues d’un christocentrisme essentiel, que l’on retrouve toujours actuellement les mêmes discours un peu partout ailleurs. Pourtant, malgré de bonnes questions posées, on a vu les fruits que cela a pu porter : communautés qui se délitent, paroisses qui se désertifient, société qui se sécularise, individualisme et consumérisme religieux, etc…
Il y a une quinzaine d’années j’ai fait une retraite à Boquen pour le triduum pascal, quand les soeurs de Bethléem étaient encore là. On peut aimer ou non leur style hybride byzantino-chartreux, toujours est-il que c’était très priant. La mère prieure non a raconté (ce n’est certes pas dans leurs habitudes de causer car elles mènent une vie semi-érémitique) comment après leur arrivée en 76 elles n’ont trouvé que désolation après l’abbatiat calamiteux de dom Bernard Berest. Elle a raconté comment les reliques de nos saints fondateurs de Bretagne avaient été jetées dans une fosse commune comme les restes des rois de France à Saint Denis. L.es soeurs ont mené des fouilles minutieuses pour retrouver les reliques de nos saints et réparer la furie iconoclaste du moine blasphémateur. Elles ont patiemment nettoyé les châsses et les ossement pour les rendre à la vénération des fidèles. Grâces leur en soit rendues.
Effectivement, merci de leur rendre ainsi justice.
Pour ma part, j’ai eu la joie de terminer là-bas un Tro Breiz effectué dans le cadre de mon travail, en expliquant à tous les pèlerins présents l’histoire du lieu et ce que voulait en faire Dom Alexis Presse. Nous étions reçus par la Communauté du Chemin Neuf.
La messe de clôture avait eu lieu dans l’abbatiale – où nous étions entouré des reliques de nos Saints et de Dom Alexis – avec notamment le cantique des sept saints et le Da feiz hon tadoù kozh, avec bombardes et flûtes irlandaises.
Un voeu : et si Boquen pouvait redevenir, tout comme Landévennec, un Kalon Breizh comme l’avaient souhaité ceux qui avaient relevé ces deux abbayes ?