Voici aujourd’hui un chant, issu des anciens antiphonaires, qui a été interprété de multiples manières, particulièrement dans l’Octave de Noël (du 17 au 23 décembre). Cet Hymne de l’Avent paraphrasant les antiennes Ô (cf ci-dessous) apparaît tardivement au XVIIIe siècle dans Psalteriolum Cantionum Catholicarum (Cologne 1710) et fut adapté en anglais par J. M. Neale.
En voici l’interprétation des Gedourion en 2008, dans un concert donné à l’Eglise ND de Bonne Nouvelle (Lorient – 56).
A l’approche de l’Avent, c’est l’occasion de découvrir ce superbe chant.
Les Paroles :
Veni, veni Emmanuel! Captivum solve Israel! Qui gemit in exilio, Privatus Dei Filio, Gaude, gaude, Emmanuel Nascetur pro te, Israel. Veni, veni o oriens! Solare nos adveniens, Noctis depelle nebulas, Dirasque noctis tenebras. Gaude, gaude Emmanuel Nascetur pro te, Israel.
LES ANTIENNES Ô
Venant du grec αντιφωνη, le mot « antienne » signifie chant alternatif . Les grandes antiennes « Ô », en latin antiphonae majores , en anglais Great O antiphons et parfois « anthems », appelées aussi Antiennes de Magnificat parce qu’elles étaient chantées avant et après le Magnificat, sont traditionnellement chantées aux Vêpres dans la semaine précédant Noël.
On les appelle ainsi car elles commencent par « Ô ». On les nommait familièrement : « Grandes Ô », « Antiennes Ô » ou juste « Ô , de Noël ». Elles s’adressent au Christ qui va naître, et comme toutes les antiennes anciennes, contiennent de nombreuses références bibliques et allusions au Nouveau et à l’Ancien Testament. En grégorien, elles sont toutes dans le même mode, le deuxième mode. Attente de Dieu, elles se terminent 23 décembre, veille de la fête de Noël célébrant la naissance de Jésus-Christ pour tous les chrétiens.
Elles associent l’invocation du Messie (« Ô … ») avec la prière pour sa venue (introduite par : veni, « viens ») et s’appuient sur les textes de l’Ancien Testament (notamment sur le livre d’Isaïe). Chaque antienne reprend une prophétie d’Isaïe et chacune est un titre du Messie attendu.