Les chroniques publiées du Père Job an Irien sont initialement publiées sur le site du diocèse de Quimper & Léon, et reprises avec son autorisation sur Ar Gedour.
Euz pep korn euz unan euz touriou braz iliz-veur Lausanne e Bro-Suis e klever en noz, goude an unneg taol skoet gand ar c’hloc’h anvet Mari-Madalen, eur vouez kreñv o lavared da gement den a zo dihun : «Ar ged eo! Sonet e-neus unneg, sonet e-neus unneg!» Ha kement-se a c’hoarvez evel-se bep nozvez abaoe c’hwec’h kant vloaz. Eur vouez a zen eo o rei da gleved an eur e-kreiz an noz du, ’vel ma vefe o veilla war kousk ar gêr a-bez. Ar gedour a ra al labour-se, hag a zo paeet evid hen ober, a zo eüruz gand e labour. Eun draig a netra eo, ’vel eur vleunienn kinniget deoc’h a-greiz pep kreiz pe eur mousc’hoarz dihortoz profet deoc’h a galon vad.
Or bed a-hirio e-neus ezomm braz euz an traouigou a-netra-ze, a zeu war ar marhad ha ne vezer ket o c’hortoz. Bez’ ez int jestrou pe gomzou a ra d’ar vuhez beza skañvoc’h, vel eur sklêraenn e-kreiz koumoul du. N’eo ket ar c’houmoul du a vank deom e penn-kenta ar bloaz nevez-mañ, med ne zervij da netra en em lezel da veza beuzet ganto. Gwelloc’h eo en em rei da huñvreal eun tamm hag «kas da benn an traou bihan-se a jeñch liou ar vuhez» peogwir e roont tro deom peurliesa da ober eun dra bennag evid ar re all, pe c’hoaz da estlammi dirag kaerder ar bed. Ar vugale a zo maout da weled ar pez ne ouezom-ni ket gweled hag a ra dezo beza laouen. Er mintin-se e oa chomet a-zav ar vamm gand he labour, hag e selle, bamet, ouz ar c’houmoul en oabl. Ar re-mañ o-doa eul liou roz tener burzuduz, hag a gemere a nebeudou stummou disheñvel. Lavared a reas d’he faotrig : «Sell ’ta ouz ar c’houmoul en oabl en dremmwel! Na pegen kaer int!» Hag hemañ da respont, feuket eun tammig : «Mammig, n’int ket koumoul, med ti an heol eo. Peus ket soñj ? Dec’h d’an noz, d’ar c’huz-heol, e oa dija evelse, ti an heol eo !»
An neb a oar lakaad liou nevez war ar pez a zo koz, hag a zeblant beza ordinal ha divlaz, a gavo e pep digouez peadra da vaga e c’hoant beva. Or sklêrijenn diabarz , maget gand ar garantez, eo an hini a boulz ahanom bemdez da lavared ya d’ar vuez, zokén e-kreiz ar gwasa trubuillou. Eur steredenn a zo bet awalc’h evid lakaad ar Majed en hent. Da bep hini e steredenn. Med evid kavoud anezi e ranker kredi ez-eus anezi, hag he c’hlask, marteze gand sell eur bugel, ’n’eur c’houzoud n’om ket greet evid teñvalijenn eun noz… heb mouez na kloc’h…
Aux quatre coins de l’une des tours de la cathédrale de Lausanne en Suisse, on entend, la nuit, après les onze coups frappés par la cloche Marie-Madeleine, une voix forte proclamer à tous ceux qui sont éveillés : « C’est le guet ! Il a frappé onze, il a frappé onze !» Il en est ainsi chaque nuit depuis six cents ans. C’est une voix d’homme qui donne à entendre l’heure au milieu de la nuit noire, comme si elle veillait sur le sommeil de toute la ville. Le veilleur qui accomplit cette fonction, et qui est payé pour le faire, est heureux dans son travail. C’est une petite chose de rien, comme la fleur qui vous est offerte au milieu de tout, ou le sourire inattendu qui vous est offert de bon cœur.
Le monde d’aujourd’hui a grand besoin de ces petites choses de rien, qui sont gratuites et que l’on n’attend pas. Ce sont des gestes ou des paroles qui rendent la vie plus légère, ou une éclaircie au milieu de sombres nuages. Ce ne sont pas les sombres nuages qui nous manquent au tout début de cette nouvelle année, mais il ne sert de rien de se laisser noyer par eux. Il vaut mieux rêver un peu et « accomplir ces petites choses qui changent la couleur de la vie », car la plupart du temps elles nous donnent l’occasion de faire quelque chose pour d’autres, ou encore d’admirer la beauté du monde. Les enfants sont les meilleurs pour voir ce que nous ne voyons pas et qui les rend joyeux. Ce matin-là la maman s’était arrêtée dans son travail pour contempler les nuages dans le ciel. Ils étaient d’un merveilleux rose tendre, et prenaient peu à peu des formes différentes. Elle dit à son petit garçon : « Regarde donc les nuages dans le ciel à l’horizon ! Qu’ils sont beaux !» Et celui-ci de répondre, un peu vexé : « Maman, ce n’est pas des nuages, mais c’est la maison du soleil. Tu ne te rappelles pas ? Hier soir, au coucher du soleil, c’était déjà comme ça, c’est la maison du soleil !»
Celui qui sait mettre de nouvelles couleurs sur ce qui est ancien, et semble ordinaire et fade, trouvera en toute circonstance de quoi nourrir son désir de vivre. Notre lumière intérieure, nourrie par l’amour, est celle qui nous pousse chaque jour à dire oui à la vie, même au cœur des pires soucis. Il a suffit d’une étoile pour mettre en route les Mages. A chacun son étoile. Mais pour la trouver, il faut croire qu’elle existe, et la chercher avec peut-être le regard d’un enfant, en sachant que nous ne sommes pas faits pour la ténèbre d’une nuit sans voix ni cloche… Nous trouverons de l’aide, si nous le voulons !
Aotrou Person,
Avec l’UTL de Morlaix j’ai visité hier la magnifique église de Pleyben-Plou-Iben, je ne connaissais pas Sant Iben, et je ne savais pas que cette église d’Irlande avait eu une influence religieuse si importante en Cornouailles. Saint Corentin était un autochtone. Pour Ronan je le savais.
La dame qui nous a managés, a été remarquable à tout point de vue. Un peu d’humour « on peut lui donner le Bon Dieu sans confession »
Je reviens vers vous car j’ai mêlé mon grain de sel lors que ses connaissances nous ont éclairées sur l’époque de cette émigration bretonne. Le moine Pelage, Le rôle de St Germain l’Auxerrois, cette église d’Irlande avec Saint Samson et Dol, cette église Franco-tourangelle aux mains des capétiens qui prendra le dessus et va donner à terme Rennes. Une après midi riche pour toute personne pour qui la Bretagne doit persister. Remerciez chaleureusement cette dame, (elle voulait que je lui mette par écrit des questions pour vous les transmettre) et j’ai été super « evurus » de constater que je n’étais plus seul à penser que nos racines chrétiennes qui viennent de cette église celtique sont toujours vivaces. Trugaré, a galon. Jean- Briac. (vous transmettez au Père Job an Irien)