Dans ce Dixième dimanche du temps ordinaire, les textes révélés nous invitent à approfondir le sens de la vocation du prophète.
La première lecture nous rappelle la vocation du prophète : « Elie prit alors l’enfant, de sa chambre il le descendit dans la maison, et le remit à sa mère et dit : « Regarde, ton fils est vivant ! » De même Jésus, cet esprit du prophète Elie, dans sa plénitude, rend aussi un fils à cette mère de Naïm. L’esprit d’Elie est dans la Bible le signe particulier du vrai prophète. Et en quoi consiste-t-il ? Le livre de Malachie nous en donne le sens dans le dernier livre de l’Ancien Testament au livre de Malachie : « Voici que je vais vous envoyer Elie le prophète, avant que n’arrive le jour de Yahvé, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères de peut que je ne vienne frapper le pays d’anathème. » (Malachie 3, 23-24).
Jean-Baptiste lui-même, comme le plus grand des prophètes, reçoit une part de cet esprit d’Elie. Sa naissance même réalise cette vocation prophétique, car, elle donne enfin à Zacharie la joie d’être père, de réconcilier par cette naissance, son cœur de père avec ce fils tant attendu.
Jésus enfin réalise pleinement cette prophétie et réconcilie définitivement le cœur de Dieu comme père avec celui de tous ces fils et filles. Nous sommes tous fils dans le Fils (Galates, 4, 4) et par son cœur offert au Père, Jésus, le prophète par excellence, nous réconcilie définitivement avec notre Père du Ciel. Nous avons fêtés hier ce cœur brûlant d’amour du Fils pour son Père. C’est dans ce cœur que nous sommes tous présentés, sauvés et réconciliés avec le Père par le Fils.
Au fond, comme cette mère de Naïm, comme Zacharie le père de Jean-Baptiste, le cœur du Père connaît aussi cette joie de voir revivre tous ses enfants que lui présente son Fils : Dieu, Père, par le Fils se réjouit de voir revivre chacun de nous, chacun de ses enfants. C’est cette même joie que veut nous faire partager ces textes car c’est la joie du Père.