L’Assemblée plénière des évêques réunis à Lourdes cette semaine, et dont l’actualité a été chargée en raison des révélations d’abus, a aussi travaillé sur des sujets nécessitant un vote de l’assemblée épiscopale. Cette dernière a voté son accord pour que l’évêque de Quimper et Léon, Mgr Laurent Dognin, engage les démarches auprès de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements en vue de conférer le titre de basilique mineure au sanctuaire de Notre-Dame de Folgoët (nord Finistère).
L’église a été construite sur le lieu où vécut et fut enterré Salaün ar Foll, le « fou du bois » (« Fol ar c’hoad » en breton) qui a laissé son nom au lieu.
Elle fait suite à un vœu du duc de Bretagne Jean IV, réalisé par son fils Jean V (1399-1442), qui l’inaugure en 1423, et l’élève en église collégiale. En 1427, le pape Martin V aurait élevé Notre-Dame du Folgoët au rang des basiliques mineures, ce qui en ferait la plus ancienne basilique mineure de France. Cependant, aucun document historique ne l’atteste, même si dans la tradition populaire, le terme de basilique est utilisé depuis bien longtemps.
Cette initiative permettra de régulariser la situation si besoin était. Le titre insigne de basilique mineure confère à l’église tous les droits, privilèges, prérogatives, honneurs et prééminences attachés à ce titre. Ainsi, les fidèles faisant une visite de piété dans la basilique et y participant à un rite sacré ou y récitant au moins l’oraison dominicale ou le symbole de la foi peuvent, aux conditions habituelles (confession, communion et prière aux intentions du Souverain pontife) gagner une indulgence plénière.