Saints bretons à découvrir

Et si la ville de Saint-Brieuc changeait de nom ?

Amzer-lenn / Temps de lecture : 1 min
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Ce n’est pas une plaisanterie : alors que les idées fusent à l’horizon des municipales, à Saint-Brieuc, l’Assemblée populaire (liste de gauche initiée par la France Insoumise) n’a rien trouvé de mieux, en digne héritière de la Révolution Française coupeuse de racines et de têtes, que de proposer de changer le nom de la ville en passant de Saint-Brieuc à Port-Brieuc.

Cette proposition provient de la page Facebook des Insoumis de Saint-Brieuc. Les insoumis y affirment que ce nouveau nom aurait selon eux des avantages : « affirmer la position maritime de notre territoire », réaffirmer le principe de laïcité, et « marquer la volonté d’un renouveau ».

Chantres de la tolérance, champions de l’ouverture au monde, hérauts de l’écologie, les insoumis de l’Assemblée populaire ne trouvent pas mieux que de couper les racines chrétiennes de Bretagne pour mieux asseoir leur conception du vivre-ensemble. Du hors-sol plus efficace que du glyphosate pour un renouveau qui ne fait que reprendre un concept de plus de 200 ans. L’insoumission en étant soumis à un prêt-à-penser n’ayant rien d’original, avec une conception erronée de la laïcité qui ne sert que de cache-sexe à une christianophobie non assumée et à un fondamentalisme laïcard nostalgique des heures les plus sombres de l’histoire.

Ca promet !

Addendum : après de nombreuses réactions, les administrateurs de la page des Insoumis viennent de supprimer la publication de leur page FB.
 Lire aussi : Serait-ce le retour des ci-devant ou comment arracher les racines chrétiennes et bretonnes de nos communes ? 

À propos du rédacteur Tudwal Ar Gov

Bretonnant convaincu, Tudwal Ar Gov propose régulièrement des billets culturels (et pas seulement !), certes courts mais sans langue de buis.

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14 Commentaires

  1. Ces Insoumis sont incohérents, ils enlèvent « saint » mais gardent le nom du saint en question. Il eût été plus logique de proposer Port-Staline, Port-Robespierre ou Port-Mélenchon ! Sinon pour faire plus moderne et écolo, Port-Greta !

  2. Pour ma part, j’estime qu’il serait grand temps de  »s’insoumettre » à l’idéologie ambiante, et d’innover dans le vrai sens du terme. La toponymie bretonne est un sujet trop sérieux pour être laissée entre les mains d’une bande d’idiots, sans doute un peu marginale. Ces fausses propositions sont des leurres qui ne doivent pas faire illusion.
    La vraie proposition à défendre est bien celle de l’urgence absolue d’une réunification bretonne, à savoir une région forte à 5 départements dotée d’une autonomie réelle en terme de prise de décisions, dans les domaines de la politique, de la langue et de la culture. Tout le reste n’est que tartufferie pour laïcards sectaires cplt périmés. Ces pauvres types font pitié !

    • Des leurres dites-vous ? Oui et non. Car mêmes chez les pire fous, les propositions les plus malhonnêtes peuvent parfois avoir valeur de teste. Comme un ballon sonde elles servent alors à jauger l’opinion public… ou à le préparer ! Aujourd’hui Saint-Brieuc, et demain ? Que les patriotes bretons se souviennent : En d’autre temps la Bretagne en perdit même son nom, alors prudence.

  3. Voila donc la priorité du moment ! Belle proposition en effet, que celle qui consiste à bousiller un peu plus notre patrimoine linguistique ! Les tartuffes de la politique doivent savoir qu’il leur sera toujours moins dangereux de prétexter le progrès pour détruire la culture locale (quitte à se cacher une fois de plus derrière la laïcité), que de lutter sérieusement contre le vraie problème du siècle : l’emprise désastreuse de la finance internationale dans la vie des peuples (seule et unique cause des malheurs de notre temps). Quand  »insoumis » rime ici avec impuissant (ou cplt castré devrais-je dire), et que le délire ambiant pousse à confondre faire et défaire, il reste toujours la vraie bonne fausse solution du saccage culturel à remettre sur la table, (sous le prétexte d’innovation ringarde ou de mise  »au gout du jour » bien sur). Je proposerai bien pour ma part de remplacer le terme  »insoumis » par  »aplatventriste », appellation un peu plus réaliste et franchement novatrice pour le coup (et bien plus en phase avec la pathologie de toute la bande des guignols. En effet, la christianophobie maladive de tous ces fachos semble quand à elle parfaitement assumée !).
    Comme si les vraies défenseurs de la Bretagne n’étaient pas déjà guéris de toutes ces conneries ! Gageons néanmoins que personne d’autre ne se laissent prendre au piège.

  4. Tout à fait en accord avec les 3 premiers commentaires…. Ces nullards ne savent pas quoi inventer pour casser notre pays … hélas il y aura toujours des abrutis qui seront d’accord. Effectivement, coupeurs de têtes et coupeurs de racines, ils ont tellement peur ! mais qu’ils n’oublient jamais que ceux qui ont coupé ou fait couper les têtes furent eux-mêmes raccourcis !!!!!

  5. Dans la bataille des municipales qui s’annonce, les initiatives fantaisistes fleurissent un peu partout. Dernière en date, celle initiée par les inféodés briochins de LFI (La France Insoumise) : proposer de renommer Saint-Brieuc en…Port-Brieuc (sic). Motif invoqué : donner une plus grande visibilité portuaire et maritime à la principale ville des Côtes-d’Armor. Pourquoi pas? Mais il est quand même permis de rester sceptique : nous savons tous en effet que pour Mélenchon en particulier et pour LFI en général, l’histoire hexagonale commence en 1793-1794, période hautement symbolique pour ses massacres (je pense aux Vendéens), son anticléricalisme virulent et son refus outrancier des particularismes régionaux (Jacobins conte Girondins). Les sbires briochins de LFI ne font donc que répéter, à deux siècles de distance, les errements de cette période « révolutionnaire », mais également les diktats de leurs chefs de files parisiens, et ce en bons nervis du jacobinisme. Aucune nouveauté de leur part donc, englués qu’ils sont dans leur logique très largement réactionnaire. Mais pas de souci : au vu des sondages pour les les prochains municipales, LFI serait dans les limbes. Saint-Brieuc restera donc Saint-Brieuc, et c’est tant mieux. Mais l’initiative des valets bretons de LFI aura au moins eu un avantage: celle de nous faire rire un bon coup, face à un tel niveau de bêtise.​

    • Débaptiser Saint-Brieuc ! Quand misère spirituelle va de pair avec misère culturelle, alors tout devient possible, même une suggestion aussi grotesque que celle-là !
      Pour rappel à ses messieurs de la LFI, et autres ignorantins du même acabit, saint Brieuc reste, et demeure encore et toujours un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Originaire du Ceredigion (actuel Pays de Galles), il s’installa aux alentours de 480 sur les hauteurs du lieu qui deviendra la cité actuelle. La ville tient donc bien son nom du moine gallois Brioc (saint Brieuc), son fondateur. Car le futur saint fonda, à la fin de sa vie, un monastère à l’emplacement, ou tout proche, de l’actuelle cathédrale de Saint-Brieuc. Pour toutes ces raisons, Saint-Brieuc est aussi une étape du Tro Breizh.

      Le nom de la localité est attesté sous les formes Sanctus Briocus en 1032, Sancti Briocci en 1092, Saint-Brieux en 1220 Saint Brieux et Saint Brieuc en 1235, Seine Briout en 1284, Saint Briouc en 1294, Saint Brieuc la cité en 1296, Saint Brieuc en 1304, Saent Bryoc en 1305, Saint Brioux en 1306, Saint Briouch en 1321, Sanctum Briocum de Vallibus en 1330, Saint Brieuc en 1356, Saint Brieu en 1364, Saint Brieuc en 1364 et en 1373, Saint Brieu en 1375, Saint Briouc en 1378 et en 1379, Saint Briou, Saint Brieux et Saint Brieuc en 1406, Saint Brieuc des Vaux en 1407, Saint Brieu en 1409 et en 1410, Seint Biriok en 1410, de Sancto Brieuco en 1411, Sainct Briou en 1417, Saint Brieuc et Saint Brieu en 1420, Saint Briou et Saint Briouc en 1423, Saint Brieul, Saint Brieux en 1462, Saint Brieu en 1513, Saint Brieux, Saint Brieux et Saint-Brieu en 1535, Saint Brieu en 1565, 1636, et en 1709.

      • Les faux opposants de la LFI souhaitaient par là innover si j’ai bien compris, en dénaturant un peu plus notre mémoire collective, ce qui aurait pour effet premier de  »marquer la volonté d’un renouveau » !!!? Ce charabia n’a pour moi absolument aucun sens, par contre je suis d’accord avec l’idée d’un renouveau spirituel breton, et de proposer à nos amis raccourcisseurs de têtes de nous étonner pour de vrai, en essayant de passer enfin à autre chose. Qu’ils commencent donc par s’appliquer à eux-mêmes leurs propres principes, en tournant les pages puantes et nauséabondes de 250 ans d’anticléricalisme stupide et de breizhophobie maladive. Pour le reste on verra plus tard.

        • Tout à fait. Je propose donc que nos amis jacobins commencent par changer de noms ! Voici quelques propositions gentillettes s’inspirant de leur haine maladive et incurable de la Bretagne :
          les Incurables, les Incultes, les Incompétents, les Incontinents, les Indécrottables, les Intolérants, les Incohérents, les Intransigeants, les Indigestes, les Infiltrés, etc… vous avez l’embarras du choix !

    • Le commentaire sur le site des Soumis briochins dit ceci : « 2 contraintes à modifier le nom d’une ville : soit une homonymie préjudiciable à la commune, soit une antériorité historique tombée en « désuétude », le cas pour Saint-Brieuc ».

      Je m’inscris en faux : les destructions apportés durant la Terreur ne furent en aucun cas légitimes, mais bien la conséquence d’un terrorisme d’état qui consistait d’abord et avant tout, à arracher de force toute une population à ses racines culturelles et spirituelles. Pour preuve de ce que j’avance : bon nombre de toponymes historiquement fondés furent administrativement rétablis dès le retour à la normal (c’est à dire aussitôt après la fin de cette période de sinistre mémoire), preuve s’il en est que les délires paranoïaques de petits idéologues fanatiques n’avaient rien de commun avec la réalité des populations violentées. Concernant  »Port-Brieuc », il n’y a aucune antériorité historique parce que jamais une pareille foutaise ne passa dans l’usage courant. Les Bretons de l’Ouest (majoritairement bretonnants) continuèrent à utiliser les vrais noms des lieux dans lesquels ils vivaient sans se poser ce genre de question absurde.
      Pour rappel, c’est bien la langue bretonne qui possède partout une antériorité historique (je remarque au passage que les Soumis ne proposent strictement rien dans ce domaine).

      Cette proposition-provocation n’est donc rien de plus qu’une arnaque grossière que seul quelques  »gogos » pourraient à la limite revendiquer pour eux : A un autre stade, on pourrait en partant de la même logique proposer que Rome redevienne « Néronpolis », que la Vendée redevienne la Vendée-Vengée, et que Berlin soit renommé  »Germania », toujours en se fondant sur l’  »antériorité historique » de ces appellations !
      En conclusion, prétexter la fidélité historique pour détruire l’histoire d’un peuple est une perversion diabolique qu’il faut dénoncer et combattre de toutes nos forces.
      Argad ! War-raok !

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