Ouest-France rapporte que Facebook propose désormais une interface en breton. Les termes « j’aime » et « commenter » du réseau social sont traduits. On connaissait le like, qui vaut approbation sur Facebook, devenu j’aime en français. Les Bretons ont voté : dans la version brittophone, ce sera plijus, autrement dit, plaisant.
Disponible depuis octobre, l’interface du réseau social n’est traduite qu’à 79 %, et s’améliore grâce aux votes en ligne. « En quelques jours, plus de 500 personnes avaient pris part à la traduction », précise Fulup Jakez, directeur de l’Office public de la langue bretonne (OPLB), très fier de cet engouement.
Dans cette nouvelle version, commenter devient reiñ o soñj (donner votre avis). Les termes initiaux trouvent ainsi un nouveau sens, parfois plus pertinent qu’en langue originale… Ami, quant à lui, devient mignon. Grâce à la contribution des internautes, l’interface est étonnamment bien traduite, même si quelques défauts persistent, comme avec le féminin.
Facebook pourrait permettre de relancer l’usage du breton. « Une interface en breton crée un environnement favorable à la langue, constate Fulup Jakez. On a plus facilement tendance à écrire ses posts en breton. »
La langue celtique est ainsi la troisième langue régionale d’Europe à faire son entrée dans l’éventail de Facebook, derrière le basque et le catalan. « Maintenant, on pense à Twitter », confie le directeur de l’OPLB. Avec la nouvelle extension .bzh, le web pourrait bientôt prendre un nouveau visage, en gwenn ha du.
www.facebook.com/translations et cliquez sur « Utiliser Facebook en breton ».
[Note d’Ar Gedour] Cela n’engage que nous, mais il nous semble qu’une traduction littérale ne peut se faire pour certains termes utilisés. Ainsi, nous voyons apparaitre “plijet eo X gant ho liamm” ou “X en deus 1 den nevez plijet“. Dans cet exemple précis, la traduction littérale donne “X a été plu par votre lien” ou ” X a eu une nouvelle personne plue“. Il nous parait plus correct de dire ” Dedennet eo X gant ho liamm” ou “X en deus 1 den nevez dedennet“, utilisant ainsi le mot “intéressé”. Plijus deviendrait donc dedennus, ce qui serait plus logique.