Il fait partie des « Sept-Saints » qui évangélisèrent la Bretagne et qui ont nom: saint Tugdual de Tréguier, saint Paterne de Vannes, saint Samson de Dol, saint Pol de Léon, saint Malo et saint Brieuc. Il est certain que saint Corentin a existé et qu’il a assuré l’implantation de l’Église de Cornouailles. Il participa au concile d’Angers en 453. Mais il est le seul des sept à ne pas avoir une localité pour conserver sa pieuse mémoire en Bretagne (On oublie souvent le vrai nom de Quimper: Quimper-Corentin). Par contre le village de Cury en Cornouailles britannique ne l’a pas oublié. Cependant de très nombreuses églises et chapelles se sont placées sous son vocable dans le Finistère et les Côtes d’Armor.
Un cantique composé en 1885 lui est dédié, que vous pouvez retrouver sur ce PDF.
Voici aussi un texte de Saïk Falhun, disponible sur le site du Diocèse de Quimper et Léon, via ce lien (où vous trouverez la partition) :
1. Pobl a Vreiz-Izel, kanom gand levenez
Da zant Kaourantin, patron-meur Bro-Gerne,
‘Zo savet, skeduz, dre vadelez Doue,
D’ar Beurbadelez.
2. Bernia burzudou a ra ‘doug e vuez,
Gand e wialenn, ha dre nerz e bedenn,
Evel ma reas er gouelec’h Moisez,
E réd an eienenn.
3. ‘Vel korv ar Zalver, ‘zo bevañs pemdezieg,
Peskig ar feunteun, ken seder beb mintin,
Pesk renevezet dre ma vez lodennet,
A vag Kaourantin.
4. Piou a lavaro ar binijenn baduz,
Ar beilladennou, ar yunou astennet,
Preder dizehan an eskob aketuz
Ouz pobl e zeñved.
5. Enor on Iliz, tad karet Kerneviz,
Grit deom-ni beva diwar skwer ho furnez.
Euz barr an neñvou, bezit skoazell breiziz,
A-hed o buez.
6. D’an Tad peurbadel, gloar ho meuleudiou,
Da Jezuz, e Vab, ar C’hrist hag on Aotrou,
D’ar Spered Santel a ren ‘n or c’halonnou
En oll gantvejou.
Saïk Falhun
1. Peuple de Bretagne, chantons avec joie
À Saint Corentin, grand patron de Cornouaille,
Qui est élevé, éblouissant, par la bonté de Dieu,
Dans l’Eternité.
2. Au long de sa vie il fait d’innombrables miracles,
De son bâton, et par la force de sa prière,
Comme fit Moïse au désert,
Les sources jaillissent.
3. Comme le corps du Christ est nourriture quotidienne,
Le petit poisson de la fontaine, si serein chaque matin,
Le poisson renouvelé parce que partagé,
Nourrit Corentin.
4. Qui dira la pénitence continuelle,
Les veilles, les jeûnes allongés,
Le souci incessant de l’évêque
Pour le peuple de son troupeau.
5. Honneur de notre Eglise, père bien-aimé des Cornouaillais,
Donnez-nous de suivre l’exemple de votre sagesse,
Du haut des Cieux, soyez le soutien des bretons,
Au long de leur vie.
6. Au Père Eternel, gloire et louange,
À Jésus, son Fils, le Christ et notre Seigneur,
À l’Esprit Saint qui habite en nos coeurs
Pour les siècles des siècles.
« Patron principal du diocèse de Quimper. Né en Armorique, Corentin vécut pendant plusieurs années la vie érémitique, dans les bois qui couvraient le versant sud du Ménez-Hom, en Plomodiern. Réclamé comme évêque par le roi Gradlon et son peuple, il partagea dès lors son temps entre sa tâche épiscopale à Quimper et la vie érémitique à laquelle il restait fidèle. L’époque où il vécut ne peut être précisée; un manuscrit d’Angers, daté de 897, place un saint Corentin au calendrier le 1er mai. Les reliques du saint, dispersées lors des invasions normandes (Marmoutier – Abinbdon, Waltham et Glastonbury en G.-B.), furent partiellement restituées à la cathédrale de Quimper en 1623, où elles furent longtemps en honneur. » (diocèse de Quimper et Léon)
Illustration: Saint Corentin – église Saint Germain à Pleyben (photo envoyée par un internaute)
Un internaute nous écrit: « Né en Armorique, il se retire dans la solitude dans la forêt de Nevet afin de servir Dieu, à l’exemple de nombreux ascètes. Se nourrissant de racines et de baies, un fontaine jaillit à sa prière, lui permettant d’avoir un peu d’eau. Chaque jour, le même poisson vient s’offir à lui en nourriture; Corentin en coupe un morceau et remet le poisson encore en vie dans l’eau et chaque jour, le poisson revient…
Le Roi Gradlon lui donne des terres afin d’y construire un monastère.
Les nombreux miracles qu’il accomplit et la sainteté de sa vie conduisent les chrétiens de Cornouailles à le choisir comme évêque. Le roi Gradlon lui offre son palais situé au confluent de l’Odet et du Frout: là où s’élève toujours la cathédrale de Quimper. »
À Quimper en Bretagne, saint Corentin, honoré comme le premier évêque de la cité, qui joignait à l’épiscopat la rude vie d’ermite.
Martyrologe romain / Nominis